SOURCE - Eponymous Flowers - Version française: Notions romaines - 2 février 2014
Un curé a restauré son église paroissiale qui date du XVIIIe siècle de manière spectaculaire et a ainsi enlevé «l’autel du peuple». À partir de principes architecturaux, liturgiques et esthétiques, il en a déduit que cette transformation était devenue nécessaire. Mais à cause du présent climat de l’Église, ce fut une transformation courageuse voire «révolutionnaire».
L’archidiocèse de Modène dans la plaine du Pô fut frappé par un tremblement de terre majeur en 2012. Deux prêtres furent tués dans leurs églises par la chute de débris. Le curé de la paroisse Saint-Michel-Archange de Montale Rangone est le chanoine Andrea Gianelli et il a brillamment restauré sa paroisse et a retiré «l’autel du peuple» à cette occasion. Le prêtre, qui fut ordonné en 1970, s’est dit encouragé par Benoît XVI sur les questions liturgiques. La restauration de l’église endommagée par le tremblement de terre fut l’occasion pour lui d’agir.
Un curé a restauré son église paroissiale qui date du XVIIIe siècle de manière spectaculaire et a ainsi enlevé «l’autel du peuple». À partir de principes architecturaux, liturgiques et esthétiques, il en a déduit que cette transformation était devenue nécessaire. Mais à cause du présent climat de l’Église, ce fut une transformation courageuse voire «révolutionnaire».
L’archidiocèse de Modène dans la plaine du Pô fut frappé par un tremblement de terre majeur en 2012. Deux prêtres furent tués dans leurs églises par la chute de débris. Le curé de la paroisse Saint-Michel-Archange de Montale Rangone est le chanoine Andrea Gianelli et il a brillamment restauré sa paroisse et a retiré «l’autel du peuple» à cette occasion. Le prêtre, qui fut ordonné en 1970, s’est dit encouragé par Benoît XVI sur les questions liturgiques. La restauration de l’église endommagée par le tremblement de terre fut l’occasion pour lui d’agir.
Orientation «obligatoire» coram DeoL’intrépide prêtre diocésain envoya les raisons de sa décision au journal de l’Archidiocèse; celles-ci furent publiées en entier le 15 décembre 2013. Le curé expliqua comment il est généralement compris que le prêtre prie in persona Christi à l’autel et «qu’il sacrifie, comme Jésus lui-même offrirait un sacrifice à Dieu le Père. Dès lors, l’attitude de prière change physiquement, car elle se produit dans une relation directe avec le Père. Même les gens prient, bien qu’indirectement, à travers le prêtre ordonné, qui, lui seul, dit la prière eucharistique. Les gens sont derrière lui et s’unissent à lui à la fin en disant Amen. Le peuple rend un culte et s’unit avec son sacrifice, mais aussi dans la joie de ce sacrifice du Christ, mais cette partie de la messe est essentiellement sacerdotale. Il s’ensuit donc naturellement que tous soient orientés vers le Seigneur. Sans surprise, cela s’impose en réponse à l’invitation d’élever nos cœurs: nous les élevons vers le Seigneur.»
Pas d’obligation pour «l’autel du peuple»
Le chanoine Gianelli illustra de la manière suivante, se référant au Pape Benoît XVI, que la direction vers laquelle l’Église prie fut toujours vers l’Est et ce depuis le commencement, «ce qui veut dire depuis 1950 ans» et qui traduit ainsi une «tradition authentique». «C’est une erreur que de penser que Jésus regardait vers ses Apôtres comme s’il s’asseyait en leur sein. La fameuse Dernière Cène de Léonard da Vinci, que plusieurs artistes ont suivie, a transmise une fausse image des événements.»
«Le concile de Vatican II ne dit rien à propos d’un ”autel du peuple” ni d’une prière orientée vers le peuple, de la même manière que le Concile ne cautionne pas l’abolition du latin comme langue de l’Église, mais dit plutôt qu’il doit être préservé. La Congrégation pour le Culte divin a mis au clair dans un document en 2000 qu’il n’y a aucun impératif pour un ”autel du peuple”.»