15 septembre 2013

[Lettre à Nos Frères Prêtres] Pour la défense du célibat sacerdotal


SOURCE - FSSPX - Lettre à Nos Frères Prêtres n°58 et 59 - septembre 2013

Le célibat des prêtres, que l’Église catholique conserve depuis des siècles comme un joyau sacré, est l’objet, depuis un certain nombre d’années, de doutes, de remises en cause voire d’attaques virulentes. Les consciences des catholiques en sont troublées, tandis que les aspirants au sacerdoce et les prêtres se trouvent dans la perplexité. Il est donc nécessaire d’examiner cette question à la lumière de l’Évangile et de la Tradition authentique de l’Église.
Les objections contre le célibat sacerdotal
On peut objecter à la pratique du célibat ecclésiastique des arguments apparemment convaincants. Examinons rapidement les plus importants. Tout d’abord, le Nouveau Testament ne semble pas exiger le célibat pour les prêtres, mais le propose seulement comme une grâce spéciale, à laquelle chacun peut répondre librement (cf. Mt 19, 11-12). D’ailleurs, Jésus-Christ n’en a pas fait une condition préalable au choix de ses douze Apôtres, ni non plus les Apôtres eux-mêmes au choix des chefs des premières communautés chrétiennes (cf. 1 Tm 3, 2-5 ; Tt 1, 5-6).
Le fruit d’une obsession maladive de la pureté ?
Certes, les Pères de l’Église et les écrivains ecclésiastiques ont établi, au cours des siècles, un lien entre la vocation sacerdotale et le célibat consacré. Cependant, les Pères recommandent plutôt la chasteté dans le mariage que le célibat lui-même. Par ailleurs, ces textes semblent inspirés par un pessimisme exagéré ou par une obsession plus ou moins maladive de la pureté. Enfin, ils se réfèrent à un contexte socio-culturel qui n’est plus le nôtre. De plus, cette coutume du célibat ecclésiastique fait abusivement coïncider la vocation sacerdotale avec la vocation au célibat, ce qui semble éliminer tous ceux qui auraient la vocation sacerdotale sans celle du célibat. D’ailleurs, on ne peut que constater la diminution tragique du clergé : l’une de ses causes ne serait-elle pas cette obligation du célibat, trop lourde à porter pour beaucoup de jeunes aujourd’hui ? Une suppression de cette obligation ne ferait-elle pas repartir le recrutement sacerdotal ?
Une exigence impossible à remplir ?
De toute façon, on est obligé de constater les nombreuses infractions à ce célibat consacré, soit de la part de prêtres qui quittent le ministère pour se marier, soit de la part de prêtres qui ont des relations sexuelles plus ou moins clandestines. Une franche autorisation ne vaudrait-elle pas mieux qu’une honteuse hypocrisie qui s’achève dans le scandale ? En réalité, le célibat parfait est absolument impossible à garder, parce qu’il est contre-nature et inhumain. Il place le prêtre dans une condition physiquement et psychologiquement dommageable, d’où naît le découragement, sinon le désespoir. Ainsi, selon ses opposants, le célibat sacerdotal s’avère non fondé dans l’Écriture et la Tradition, abusif, inopportun, hypocrite et contre-nature. Il est donc urgent de le supprimer complètement ou, du moins, de le rendre absolument facultatif, tant pour le clergé actuel que pour les futurs prêtres.
De mauvaises raisons de le défendre ?
Pour défendre ce célibat sacerdotal bien malmené, on a parfois avancé l’argument suivant : si le prêtre était marié, il se devrait à sa femme et à ses enfants, ce qui le rendrait moins disponible pour ses fidèles, par exemple pour aller porter les sacrements la nuit ou lors d’une épidémie. De plus, les secrets qui lui sont confiés sous le sceau de la confession risqueraient d’être violés lors de discussions avec son épouse, et la seule pensée de ce risque éloignerait les pénitents. Un tel raisonnement n’est pas dénué de vérité. Toutefois, il n’est pas absolument convaincant. En effet, le médecin de campagne doit, lui aussi, partir la nuit ou lors des épidémies guérir ses malades. Il reçoit également les confidences les plus intimes de ses patients. Pourtant, personne n’a jamais interdit au médecin de campagne de se marier. C’est donc une preuve que cette unique raison d’ordre naturel, aussi fondée paraisse-t-elle, n’est pas suffisante pour justifier le célibat sacerdotal. Attaqué par des fortes raisons et défendu par des arguments insuffisants, le célibat sacerdotal semble une cause définitivement perdue, destinée à être balayée par la marche victorieuse de l’histoire et du progrès humain.
La pratique constante de l’Église
Impressionnés par ces objections, et par d’autres encore qui pourraient être formulées, nous serions tentés d’y donner notre adhésion. Cependant, se dresse devant nous un fait massif, qui oblige à réfléchir sérieusement à la gravité de la question : c’est la pratique constante de l’Église catholique en matière de célibat ecclésiastique. En effet, dès l’antiquité chrétienne, les Pères de l’Église et les écrivains ecclésiastiques témoignent unanimement de la diffusion qu’avait prise dans le clergé, tant en Orient qu’en Occident, la pratique librement assumée du célibat consacré. A partir du IV e siècle, l’Église d’Occident, grâce aux interventions de plusieurs conciles provinciaux et des évêques, renforça, développa et sanctionna cette pratique du célibat sacerdotal.
L’action des Pontifes romains
Les Pontifes romains, en particulier, eurent à cœur de protéger et de restaurer le célibat ecclésiastique à toutes les époques, même quand le relâchement général des mœurs s’y opposait et qu’une partie du clergé vivait publiquement dans l’inconduite. Cette obligation du célibat sacerdotal fut, en particulier, rappelée solennellement par le concile de Trente et insérée dans le Code de droit canonique. Depuis le début du XX e siècle, tous les papes sans exception, selon une coutume créée par saint Pie X, ont adressé une lettre encyclique aux prêtres du monde entier, leur rappelant notamment cet engagement solennel du célibat qu’ils ont contracté.
La pratique de l’Église d’Orient
Si la législation de l’Église d’Orient en ce qui concerne le célibat ecclésiastique est en partie différente, il ne faut pas oublier que cela est dû à des circonstances historiques propres à cette partie de l’Église. Toutefois, les Pères orientaux ont fait le plus bel éloge de la virginité et de ses liens profonds avec le ministère sacerdotal. De plus, en Orient, l’épiscopat (c’est-à-dire la plénitude du sacerdoce) est strictement réservé au clergé célibataire. Enfin, les candidats au sacerdoce qui souhaitent le mariage doivent impérativement se marier avant l’ordination et, devenus veufs, ne peuvent se remarier. En sorte que, même en Orient, le principe du sacerdoce célibataire et celui de la convenance entre le célibat et le ministère sacerdotal demeurent établis jusqu’à un certain point, au moins dans le sacerdoce épiscopal.
Une pratique universelle et constante
Dans une Église qui se veut essentiellement fidèle à la Tradition, cette pratique universelle et constante du célibat consacré ne peut être traitée comme une simple coutume humaine, révocable à volonté. Au contraire, elle nous induit à penser que le célibat ecclésiastique possède des liens profonds avec la Révélation elle-même.
Sens réel du célibat sacerdotal
Cependant, la seule pratique de l’Église n’est pas forcément et en soi normative : encore faut-il qu’elle soit appuyée sur des fondements issus de la Révélation divine ou de la nature des choses. C’est le cas pour le célibat sacerdotal, qui repose sur des motifs surnaturels de la plus haute valeur et s’enracine directement dans l’Évangile lui-même. Sacerdos alter Christus , « le prêtre est un autre Christ ». Tel est le principe fondamental qui éclaire le sacerdoce catholique. Le sacerdoce du Christ est unique et définitif, et le sacerdoce des hommes, le sacerdoce ministériel (c’est-à-dire, étymologiquement, le sacerdoce des serviteurs) est une participation réelle à ce sacerdoce souverain. C’est donc le Christ lui-même qui est le modèle, le « type », celui auquel tout prêtre doit se conformer intimement pour que son sacerdoce participé prenne toute sa vérité.
Jésus-Christ, le vrai Prêtre, est resté vierge
Or, il est remarquable que Jésus-Christ, dans un monde où le célibat était quasi inconnu, sinon maudit, soit resté durant toute sa vie dans l’état de virginité. Cette virginité signifie chez lui la consécration totale et sans réserve à son Père : toutes ses énergies, toutes ses pensées, toutes ses actions appartiennent à Dieu. C’est par cette consécration totale, qui a été en Jésus jusqu’à l’union hypostatique, où la nature humaine ne s’appartient plus elle-même mais appartient directement à la Personne du Verbe, que le Christ a été constitué Médiateur entre le Ciel et la terre, entre Dieu et les hommes, c’est-à-dire Prêtre.
Le célibat comme consécration à Dieu
Ainsi, la virginité signifie et réalise la consécration, essence de ce sacerdoce du Christ : autrement dit, la virginité de Jésus découle de son sacerdoce et lui est intimement liée. Le prêtre humain, participant du sacerdoce du Christ, participe donc également à sa consécration totale à Dieu et, en conséquence, à sa virginité. Le célibat consacré du prêtre est alors une union intime et pleine d’amour à la virginité de Jésus, signe de sa consécration au Père. Telle est la première et plus fondamentale raison du célibat des prêtres.
L’amour du Christ pour l’Église
Si Jésus est resté vierge comme expression de sa consécration au Père, il l’a été également en tant qu’il s’est offert sur la croix pour son Église, afin de s’en faire une Épouse glorieuse, sainte et immaculée (cf. Ep 5, 25-27). La virginité consacrée du prêtre humain manifeste et prolonge donc également l’amour virginal du Christ pour l’Église et la fécondité surnaturelle de cet amour. Cette disponibilité à aimer l’Église et les âmes se manifeste par la vie de prière du prêtre, par la célébration des sacrements et particulièrement du saint Sacrifice de la messe, par la charité à l’égard de tous, par la prédication continuelle de l’Évangile, à l’image même de la vie de Jésus. Chaque jour, le prêtre, uni au Christ Rédempteur, engendre les âmes à la foi et à la grâce, et rend présent au milieu des hommes l’amour du Christ pour son Église, que signifie la virginité.
Le signe du Royaume à venir
Si l’on examine, non plus la mission du Christ sur la terre, mais la pleine réalisation de cette mission dans le Ciel, on découvre une troisième cause de sa virginité et, en conséquence, de celle du prêtre. En effet, l’Église de la terre est le germe de l’Église du Ciel et en même temps le signe de cette vie bienheureuse. Ce que sera la béatitude céleste est déjà visible, mais voilé et comme en énigme, dans la vie terrestre de l’Église. Or, comme l’a dit avec force Notre-Seigneur, « à la résurrection, on ne prendra ni femme ni mari, mais tous seront comme des anges de Dieu. » (cf. Mt 22, 30) La virginité sera donc l’état définitif de l’humanité bienheureuse. Il convient que, dès cette terre, le signe de cette virginité brille au milieu des tribulations et des convoitises de la chair. Le célibat consacré du prêtre est ainsi, à l’image de celui du Christ, une anticipation de la gloire céleste, une préfiguration de la vie des élus et une invitation pressante pour les fidèles à marcher vers la vie éternelle sans se laisser alourdir par le poids du jour. Le célibat des prêtres humains est donc une participation à la virginité du Prêtre suprême, laquelle exprime sa consécration totale au Père, rend possible son union à l’Église et annonce la vie bienheureuse du Ciel.
Réponses aux objections
Lorsqu’on oppose au célibat consacré l’absence de commandement de la part de Jésus, il faut répondre par une distinction élémentaire. En soi, le sacerdoce n’est pas lié absolument avec le célibat, car il est une qualité spirituelle de l’âme, un caractère sacramentel. Ceci explique que l’on puisse validement ordonner prêtre un homme marié et que Jésus n’ait pas fait du célibat un commandement direct. Mais il est évident dans l’Évangile qu’il y a un lien profond entre la consécration sacerdotale et la consécration virginale. Jésus, ayant choisi ses premiers prêtres, voulut les initier aux mystères du royaume des cieux (Mt 13, 11 ; Mc 4, 11 ; Lc 8, 10) et les appela ses amis et ses frères (Jn 15, 15 ; 20, 17). Il se sacrifia pour eux afin qu’ils soient consacrés dans la vérité (Jn 17, 19) et promit une récompense surabondante à quiconque aurait abandonné maison, famille, épouse et enfants pour le royaume de Dieu. Il recommanda enfin, en paroles lourdes de sens et s’adressant à ses disciples seuls, une consécration plus parfaite à Dieu par la virginité, propter regnum (cf. Mt 19, 11-12). La tradition constante de l’Église au sujet du célibat sacerdotal est donc fondée sur l’Évangile lui-même et sur la doctrine expresse de Jésus-Christ.
Une convenance particulièrement expressive
Dans le même esprit, les Pères de l’Église n’ont jamais entendu transformer cette convenance évangélique entre le célibat et le sacerdoce, devenue une loi canonique en Occident et en partie en Orient, en une stricte obligation de droit divin. C’est pourquoi le rapport qu’ils établissent entre la vocation sacerdotale et la virginité consacrée tient plus de l’exhortation pressante que de l’obligation stricte. Leurs écrits expriment néanmoins de façon tout à fait claire l’esprit de l’Évangile à ce sujet. Par ailleurs, il est possible que les Pères et les écrivains ecclésiastiques soient quelquefois inspirés par un pessimisme exagéré ou se réfèrent à un contexte socio-culturel qui n’est plus le nôtre. Mais cela n’est vrai que sur des points de détail ou pour tel Père en particulier. En revanche, l’universalité des Pères et des écrivains catholiques, traitant du lien profond entre le sacerdoce et la virginité, loin d’exprimer une opinion passagère et douteuse, traduit au contraire avec sûreté la doctrine même de la Révélation divine.
La vocation n’est pas un droit, mais un appel
A ceux qui prétendent séparer la vocation sacerdotale de la chasteté consacrée, il faut répondre qu’ils commettent une erreur profonde sur la nature même de la vocation. Celle-ci est, en effet, une sollicitation divine manifestée par l’Église à travers la voix de l’évêque. Cet appel divin n’est nullement une sorte de distribution hasardeuse qui tomberait sur n’importe qui : il s’agit, au contraire, d’un appel précis, qui suppose ou crée chez celui qui est appelé les dispositions nécessaires. Ainsi, dans l’Église d’Orient, en raison de la place centrale du chant ecclésiastique, aucun ministre ne peut être ordonné s’il n’est apte à chanter. Autrement dit, il n’existe pas de réelle vocation sacerdotale en Orient sans la capacité de chanter. Dans l’Église d’Occident, aucun prêtre ne peut être ordonné sans le célibat consacré. Autrement dit, il n’existe pas de réelle vocation sacerdotale en Occident sans l’appel au célibat consacré. Il est donc absolument faux de vouloir séparer en Occident sacerdoce et chasteté, puisqu’il s’agit d’une unique réalité, celle d’une authentique vocation divine.
Le clergé marié ne recrute pas mieux que le clergé célibataire
Lorsqu’on s’appuie sur la crise des vocations pour attaquer le célibat sacerdotal, on omet de sou-ligner que les communautés ecclésiales qui admettent le mariage de leurs prêtres ou de leurs pasteurs connaissent les mêmes difficultés de recrutement que l’Église catholique de rite latin : tels l’orthodoxie, le protestantisme et l’anglicanisme. Le mariage des prêtres n’est donc pas une mesure spécialement efficace pour enrayer la chute des vocations. C’est plutôt l’affaiblissement de l’esprit de foi, la destruction de la famille chrétienne, le développement du matérialisme, les scandales énormes causés par certains prêtres, la ruine de la sainte messe par la réforme liturgique, etc., qui sont les causes réelles de la chute des vocations. Le don total à Dieu signifié par le célibat consacré est, au contraire, une lumière qui guide les âmes généreuses vers le ministère sacerdotal et l’une des principales sources de vocation.
Changer la loi parce qu’elle n’est qu’imparfaitement suivie ?
Les infractions à la loi du célibat, allant jusqu’aux scandales et aux apostasies, existent, il serait ridicule de le nier. Toutefois, ce n’est nullement une raison de rejeter le célibat consacré. Sinon, il faudrait également supprimer le mariage. Il existe, en effet, des infractions à la fidélité, des adultères, des divorces scandaleux. Cependant, la difficulté à garder cette fidélité conjugale n’est pas une raison de la supprimer. De la même façon, la difficulté de conserver la chasteté sacerdotale n’est pas une raison de supprimer le célibat, mais plutôt de l’enraciner chaque jour davantage dans un équilibre humain et dans une vie surnaturelle authentique. Vouloir supprimer le célibat parce qu’il n’est pas toujours respecté, c’est jeter l’enfant avec l’eau du bain, supprimer la voiture parce qu’il y a des accidents, abolir la nourriture parce qu’il y a des indigestions et ôter la vie parce qu’il y a des gens qui se suicident.
Ce qui est impossible à l’homme est possible à Dieu
Prétendre que le respect du célibat s’avère impossible est faux sur les plans naturel et surnaturel. On sait, par la psychologie scientifique et philosophique, que la continence, y compris absolue, n’est nullement contre-nature. L’homme, être raisonnable et libre, est en mesure de maîtriser ses tendances physiques et affectives. Toutefois, il faut admettre que garder vertueusement et continuellement le célibat n’est pas donné ordinairement à la nature humaine blessée par le péché originel : en ce sens, le célibat du prêtre se fonde, non sur la seule nature, mais bien sur la grâce par laquelle Dieu rend possible ce qui est impossible à l’homme. Il est donc vrai que le célibat consacré demande une grâce particulière, mais que Dieu accorde sans réserve à celui qui s’est pieusement engagé à son service. Cette grâce le rend apte à rester fidèle à ses engagements, comme en témoigne l’immense légion des prêtres qui, depuis tant de siècles, ont fait briller au milieu de l’Église l’éclat magnifique d’une virginité sans tache.
Un beau texte de Pie XII
Nous conclurons avec un beau texte de Pie XII qui rappelle la fécondité surnaturelle du célibat sacerdotal : « Le prêtre a comme champ d’activité propre tout ce qui se rapporte à la vie surnaturelle, puisqu’il pourvoit à l’accroissement de cette même vie et qu’il la communique à tout le Corps mystique du Christ. C’est pourquoi il doit renoncer à “tout ce qui est du monde” (1 Co 7, 32-33). Et c’est précisément parce qu’il doit être libre de tous soucis profanes et se consacrer totalement au service de Dieu, que l’Église a établi la loi du célibat, afin qu’il soit toujours plus manifeste à tous que le prêtre est ministre de Dieu et père des âmes. Par cette obligation du célibat, bien loin de perdre entièrement le privilège de la paternité, le prêtre l’accroît à l’infini, car la postérité qu’il ne suscite pas à cette vie terrestre et passagère, il l’engendre à la vie céleste et éternelle. Plus resplendit la chasteté du prêtre, plus celui-ci devient par son union avec le Christ hostie pure, hostie sainte, hostie immaculée » (Pie XII, Menti nostræ , 23 septembre 1950).