SOURCE - Notions Romaines - 26 avril 2014
Summorum Pontificum fut un moment charnière pour les États-Unis, l’Allemagne et dans une moindre mesure pour le Royaume-Uni. Statistiquement parlant, le nombre de messes traditionnelles augmenta de manière significative; il explosa aux États-Unis, crut en Allemagne ainsi qu’en France et continua son avancée en Grande-Bretagne. Néanmoins, le Canada ne semble pas avoir bénéficié du même élan, ou en a-t-il bénéficié, mais d’une manière très ténue. Ceci est d’autant plus vrai au Québec.
Summorum Pontificum fut un moment charnière pour les États-Unis, l’Allemagne et dans une moindre mesure pour le Royaume-Uni. Statistiquement parlant, le nombre de messes traditionnelles augmenta de manière significative; il explosa aux États-Unis, crut en Allemagne ainsi qu’en France et continua son avancée en Grande-Bretagne. Néanmoins, le Canada ne semble pas avoir bénéficié du même élan, ou en a-t-il bénéficié, mais d’une manière très ténue. Ceci est d’autant plus vrai au Québec.
Nous avions déjà souligné la stagnation (si l’on est optimiste) ou le déclin du catholicisme francophone au Canada comparé à une certaine vitalité du catholicisme canadien anglais. Divers ministères qui émanèrent du Canada anglais ont migré vers le catholicisme canadien-français : Catholic Christian Outreach, qui n’a même pas de générique en français, œuvre à Québec; et Net Ministries œuvra en banlieue de Montréal. Certains signes de vitalité francophone, comme la Communauté de Jérusalem (Montréal) et de l’Emmanuel (Québec), sont de provenance française.
Depuis le Motu proprio de 2007, aucune nouvelle messe traditionnelle ne s’est ajoutée au Québec. Les trois qui existent présentement sont la FSSP à Québec (Saint-Zéphirin), l’hybride FSSP/diocèse de Montréal (Sainte-Irénée) et Notre-Dame-des-Bois de Sherbrooke (diocésaine); elles existaient toutes avant 2007.
Une communauté semblait s’être formée à Saint-Hyacinthe à la paroisse Sainte-Rosalie, desservie sur une base mensuelle par le premier curé de la FSSP à Québec. Elle n’eut pas de suite et à ce sujet le curé de Sainte-Rosalie n’a pas retourné notre courriel. Un autre groupe, de Saguenay cette fois, avait remis une pétition de plus d’une centaine de signatures à l’évêque, Mgr André Rivest, mais celui-ci s’y opposa notamment pour des questions «d’unité».
Donc pratiquement aucune progression sur la scène traditionaliste au Québec, si ce n’est les différents groupes et chapelles de la FSSPX qui quadrillent un peu mieux le territoire québécois. Malgré une grave lenteur du catholicisme canadien-français, il y a de l’espoir. Si des communautés issues du dernier Concile sont arrivées de France, nous sommes en droit de nous attendre à une percée plus grande de la Fraternité Saint-Pierre, peut-être aussi des percées avec les autres sociétés traditionalistes. L’Institut Christ Roi Souverain Prêtre, les Missionnaires de la Miséricorde Divine, l’Institut Bon-Pasteur, tous issus de France, n’ont pas à traverser la barrière linguistique, seulement l’océan Atlantique. Qui ne voudrait pas inviter des bénédictins de l’abbaye de Barroux pour prier et travailler au sein de leur diocèse? Qui ne voudrait pas de solides prédicateurs dominicains de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier?
Prions pour une avancée de la messe traditionnelle au Québec et des sociétés la promouvant, sociétés qui restaurent âmes et liturgie pour la gloire de Dieu. Quelle voie concrète pour le fidèle catholique québécois ordinaire? Priez pour plus de séminaristes et de vocations traditionnelles. Nous en avons déjà deux au séminaire international de la FSSP; prions pour qu’ils nous soient retournés et qu’ils œuvrent en notre sein.
Saint Jean-Baptiste, patron des Canadiens-français, priez pour nous.
NB : Ce «rapport Summorum Pontificum» du Québec est basé sur les faits qui nous étaient accessibles. Si vous avez des corrections ou des ajouts à apporter, n’hésitez surtout pas à nous contacter via notre page Contact.