SOURCE - Abbé Bruno France, fsspx - L'Hermine - décembre 2014
La crèche de Noël est devenue ces derniers temps un sujet de polémique, suite à la décision du tribunal administratif de Nantes de l’interdire dans un hall d’un établissement vendéen. Elle serait en effet dangereuse pour la laïcité. Jusqu’à présent, c’était la Croix qui était un scandale pour les Juifs, une folie pour les gentils. Désormais, c’est la vision apaisante d’un enfant dans une étable qui est devenue un élément à exiler de l’espace public. Qu’il soit adulte enseignant la foule, ou nourrisson adoré par les bergers et les mages, Jésus-Christ sera donc encore et toujours un signe de contradiction.
Notre administration, quant à elle, assume ses propres contradictions précisément dans le domaine de la laïcité. Ainsi a-t-on vu récemment s’établir des baptêmes républicains avec la bénédiction de nombreuses sociétés dites humanistes ou favorisant une certaine liberté. Que celui qui entende, entende, aurait dit Notre Seigneur. Où ont été les cris d’orfraies pour cet acte administratif officiel qui vient d’une part singer le christianisme, mais pourrait être aussi qualifié de provocation pour les autres, juifs ou musulmans, qui auraient certainement aimé l’emploi d’un autre terme. Et verrait-on décemment s’installer une bar-mitsva républicaine, accompagnée d’une digne chahada laïcarde ? Les amis de la pensée faussement libre nous répondent alors : ayez du bon sens, personne n’aurait accepté une telle référence commune dans notre hexagone pour assurer le « vivre ensemble ». Il se trouve néanmoins, en utilisant le même bon sens, que comme le mot de baptême est accepté sur tout le territoire, la crèche n’a jamais posé de problème pour assurer la paix sociale. Elle est au contraire un élément qui humanise la fin de l’année au milieu de la frénésie de consumérisme. Tel est le paradoxe de la crèche : par un spectacle des plus humains, on se rapproche de Dieu ; en admirant la faiblesse d’un nouveau-né, on touche la toute puissance éternelle. Force est de constater, en tout cas, qu’Hérode, le massacreur des enfants de Bethléem, a trouvé de dignes successeurs du côté de nos tribunaux. Ils font tout pour ne pas perdre leur trône, ils veulent voler le baptême pour assurer des adeptes à leur nouvelle religion, cacher la crèche et la remplacer par leurs propres symboles.
Second exemple de scandale récent, l’attribution de la figure de la Marianne du timbre à une demoiselle leader du mouvement Femen. Non seulement ce mouvement a fait de nombreuses actions violentes et outrageuses contre l’Eglise catholique, et ceci en toute impunité, mais encore cette anti-Jeanne d’Arc a-t-elle eu le privilège de tronçonner fièrement en plein centre de Kiev la Croix érigée en mémoire des victimes du NKVD, ancêtre du KGB. Alors posons la question aux athées : si un individu faisait sauter à coup de dynamite un de leurs symboles tel que le monument funéraire des « grands hommes » ou la statue de la liberté, ne se sentiraient-ils pas attaqués s’ils voyaient sa tête fièrement posée sur chacune de leurs enveloppes ? Mieux vaudrait en fait que Marianne soit définitivement remplacée par Marie, patronne de la France, et symbole par excellence de la paix retrouvée.
Cette attaque contre la crèche doit en tout cas être l’occasion pour les catholiques de relever un peu plus la tête et d’affirmer haut et fort que, dans notre patrie, cette scène représentant une famille, un âne et un bœuf font partie de notre culture. La France est de tradition chrétienne, on ne nous arrachera pas notre histoire. Nous voulons des crèches dans nos maisons ou dans nos temples, et nous ferons tout pour ne pas laisser évacuer de la scène publique ce symbole pacifiant de la venue du Messie qui est apprécié par tous, sauf par quelques idéologues qui désirent faire table rase du passé et proposer comme valeur de remplacement l’individualisme le plus absolu. Comme chaque année à Noël, montrons-donc que la lumière chasse les ténèbres, spécialement celles de l’obscurantisme laïcard. Nos calvaires, nos cloches, nos églises, nos statues font partie de notre patrimoine et proposent une beauté et un message qui transcendent l’humanité. La crèche met à la portée de tous, par une touche particulièrement sensible et humaine, ce message d’espérance que tant de personnes attendent aujourd’hui dans notre période de désillusions.
«Le bœuf connaît son possesseur et l’âne la crèche de son maître ; mais Israël n’a point de connaissance, mon peuple n’a pas d’intelligence (Isaïe I,3)». Saint Enfant Jésus, venez nous éclairer.
La crèche de Noël est devenue ces derniers temps un sujet de polémique, suite à la décision du tribunal administratif de Nantes de l’interdire dans un hall d’un établissement vendéen. Elle serait en effet dangereuse pour la laïcité. Jusqu’à présent, c’était la Croix qui était un scandale pour les Juifs, une folie pour les gentils. Désormais, c’est la vision apaisante d’un enfant dans une étable qui est devenue un élément à exiler de l’espace public. Qu’il soit adulte enseignant la foule, ou nourrisson adoré par les bergers et les mages, Jésus-Christ sera donc encore et toujours un signe de contradiction.
Notre administration, quant à elle, assume ses propres contradictions précisément dans le domaine de la laïcité. Ainsi a-t-on vu récemment s’établir des baptêmes républicains avec la bénédiction de nombreuses sociétés dites humanistes ou favorisant une certaine liberté. Que celui qui entende, entende, aurait dit Notre Seigneur. Où ont été les cris d’orfraies pour cet acte administratif officiel qui vient d’une part singer le christianisme, mais pourrait être aussi qualifié de provocation pour les autres, juifs ou musulmans, qui auraient certainement aimé l’emploi d’un autre terme. Et verrait-on décemment s’installer une bar-mitsva républicaine, accompagnée d’une digne chahada laïcarde ? Les amis de la pensée faussement libre nous répondent alors : ayez du bon sens, personne n’aurait accepté une telle référence commune dans notre hexagone pour assurer le « vivre ensemble ». Il se trouve néanmoins, en utilisant le même bon sens, que comme le mot de baptême est accepté sur tout le territoire, la crèche n’a jamais posé de problème pour assurer la paix sociale. Elle est au contraire un élément qui humanise la fin de l’année au milieu de la frénésie de consumérisme. Tel est le paradoxe de la crèche : par un spectacle des plus humains, on se rapproche de Dieu ; en admirant la faiblesse d’un nouveau-né, on touche la toute puissance éternelle. Force est de constater, en tout cas, qu’Hérode, le massacreur des enfants de Bethléem, a trouvé de dignes successeurs du côté de nos tribunaux. Ils font tout pour ne pas perdre leur trône, ils veulent voler le baptême pour assurer des adeptes à leur nouvelle religion, cacher la crèche et la remplacer par leurs propres symboles.
Second exemple de scandale récent, l’attribution de la figure de la Marianne du timbre à une demoiselle leader du mouvement Femen. Non seulement ce mouvement a fait de nombreuses actions violentes et outrageuses contre l’Eglise catholique, et ceci en toute impunité, mais encore cette anti-Jeanne d’Arc a-t-elle eu le privilège de tronçonner fièrement en plein centre de Kiev la Croix érigée en mémoire des victimes du NKVD, ancêtre du KGB. Alors posons la question aux athées : si un individu faisait sauter à coup de dynamite un de leurs symboles tel que le monument funéraire des « grands hommes » ou la statue de la liberté, ne se sentiraient-ils pas attaqués s’ils voyaient sa tête fièrement posée sur chacune de leurs enveloppes ? Mieux vaudrait en fait que Marianne soit définitivement remplacée par Marie, patronne de la France, et symbole par excellence de la paix retrouvée.
Cette attaque contre la crèche doit en tout cas être l’occasion pour les catholiques de relever un peu plus la tête et d’affirmer haut et fort que, dans notre patrie, cette scène représentant une famille, un âne et un bœuf font partie de notre culture. La France est de tradition chrétienne, on ne nous arrachera pas notre histoire. Nous voulons des crèches dans nos maisons ou dans nos temples, et nous ferons tout pour ne pas laisser évacuer de la scène publique ce symbole pacifiant de la venue du Messie qui est apprécié par tous, sauf par quelques idéologues qui désirent faire table rase du passé et proposer comme valeur de remplacement l’individualisme le plus absolu. Comme chaque année à Noël, montrons-donc que la lumière chasse les ténèbres, spécialement celles de l’obscurantisme laïcard. Nos calvaires, nos cloches, nos églises, nos statues font partie de notre patrimoine et proposent une beauté et un message qui transcendent l’humanité. La crèche met à la portée de tous, par une touche particulièrement sensible et humaine, ce message d’espérance que tant de personnes attendent aujourd’hui dans notre période de désillusions.
«Le bœuf connaît son possesseur et l’âne la crèche de son maître ; mais Israël n’a point de connaissance, mon peuple n’a pas d’intelligence (Isaïe I,3)». Saint Enfant Jésus, venez nous éclairer.
Abbé Bruno France