Le 9 décembre 2014, Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, était invité à bénir la crèche qui est dressée chaque année dans le hall du Parlement européen de Bruxelles. Avant la cérémonie, il a adressé quelques mots devant une trentaine de personnes, dont dix députés européens. Mgr Fellay a d’abord appelé les bénédictions du bon Dieu sur tous ceux qui Le servent dans leurs entreprises. Il a expliqué que si le Christ est invoqué comme « Notre Seigneur », c’est parce que de lui découle toute autorité comme tout bien : « Sans moi vous ne pouvez rien faire », affirme Jésus dans l’Evangile (Jn 15, 5). Le prélat a commenté : «tout bien vient de Dieu, de qui l’on tient tout, qu’il s’agisse du temporel ou du spirituel».
Le Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X a relevé que la crèche rappelait les vérités de l’Evangile, et qu’il fallait avoir non seulement le courage mais aussi l’honnêteté de reconnaître que l’Europe avait ses vraies racines au pied de la crèche. Mgr Fellay a fait observer que, « si l’Enfant est entouré de bergers, il est aussi honoré par les rois mages, qui représentent les autorités venues de différents pays pour adorer Dieu fait homme ». En effet, il est Celui qui vient sauver les hommes, d’où son nom de Jésus qui signifie « sauveur ». Il est également appelé Seigneur – Dominus – car il est le Roi des rois, celui dont les individus comme les sociétés ont besoin. Et de citer les paroles du cardinal Pie à Napoléon III : « Si le moment n’est pas venu pour Jésus-Christ de régner, alors le moment n’est pas venu pour les gouvernements de durer ». L’Enfant de la crèche est le Seigneur, celui qui donne la stabilité, qui donne la paix.
Mgr Fellay a encore fait remarquer que Notre Seigneur avait voulu s’approcher des hommes en naissant sur la paille, lui qui aurait pu manifester sa puissance puisqu’Il est Dieu, tout-puissant. Mais il veut gagner notre amour et ne s’impose pas dans sa gloire, comme il le fera à la fin du monde. Il demande de la part des hommes un acte libre de reconnaissance et d’amour. Par la cérémonie de bénédiction, a encore expliqué le prélat, l’Eglise lie la grâce du bon Dieu à ce lieu de la crèche, qui devient un sacramental. Les grâces seront alors reçues selon les dispositions de ceux qui passeront dans ce hall, selon qu’ils viendront vénérer Notre-Seigneur, le Roi des rois, Celui qui donne autorité à toute personne.
« En attendant la fin de notre vie terrestre où il nous jugera selon ce que nous aurons reçu, a conclu l’évêque, le Christ veut que durant notre vie, dans un acte d’amour, nous nous soumettions à Lui avec toute notre volonté. Il ne veut pas s’imposer mais il veut nous faire mériter la reconnaissance libre de sa divinité. L’obtention du Ciel en dépend car Jésus, qui signifie Sauveur, est le Rédempteur de tous les hommes. »
(Source : FSSPX/MG – DICI n°307 du 19/12/14)