Quand vous lirez cet éditorial, je vous aurai déjà adressé nos voeux de bonne et sainte année du haut de la chaire de notre vieille et belle collégiale Saint-Just. Je les exprime maintenant ici pour tous ceux qui ne m’auraient pas entendu et pour tous ceux qui nous ont écrit.
Je joins à ces souhaits ce qui fait la beauté et la profondeur du mystère de Noël, je veux dire : la paix. Et particulièrement en ces temps où elle nous fait cruellement défaut!
Dans le ciel de Bethléem, les anges proclamaient : « Paix aux hommes de bonne volonté ». La nuit de Noël est une nuit calme, sereine et paisible et l’enfant de la crèche, c’est la paix incarnée, la paix faite homme. C’est Dieu, ce Dieu que la liturgie appelle le roi pacifique et que le prophète Isaïe désignait comme le prince de la paix. La paix, c’est le thème central de l’espérance du Messie.
Comme le disaient tous les prophètes de l’Ancien Testament, le Messie viendra apporter une paix infinie. Zacharie annonçait même qu’Il viendrait faire la guerre à la guerre.
L’enfant Dieu, et lui seul, nous apporte la paix. Une paix divine, surnaturelle. C’est la paix intérieure, dont nous avons tant besoin. La paix profonde de l’âme qui se sait aimée parce que nous savons que nous comptons pour Dieu ! Si le monde se tournait enfin vers la crèche au lieu de les interdire, au lieu de les profaner, au lieu de les insulter, il y aurait aussi la paix dans notre pays, la paix dans le monde. Mais il faut rendre gloire à Dieu pour avoir la paix sur la terre!
Ce début d’année a été assombri par des attentats meurtriers en France (17 morts), au Nigéria (2000 morts) qui nous font constater qu’il y a encore beaucoup à faire pour que la paix règne dans notre monde. Alors que faire?
Et bien, d’abord, nous mettre toujours plus sous l’étendard du prince de la paix : prier, se sacrifier, se former, se pardonner, s’oublier, en un mot se sanctifier!
Voilà, mes chers fidèles, ce qui doit nous motiver en ce début d’année pour participer, à notre niveau, à la paix dans le monde, à la paix dans notre pays, à la paix dans l’Eglise, à la paix dans notre famille, à la paix dans notre communauté.
«Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde, donnez-nous la paix».
Bonne et sainte année à tous!
Abbé Brice Meissonnier, supérieur