SOURCE - Abbé Alain Lorans - DICI - 24 avril 2015
Le cardinal Walter Kasper vient de publier un ouvrage sur le pape, intitulé Pape François – Révolution de la tendresse et de l’amour. Selon lui, le souverain pontife « a mis beaucoup de choses en mouvement, et je pense que nous avons besoin de ce mouvement. Car si on stagne, on s’endort ». « Le pape va poursuivre son programme, estime le prélat allemand, mais ce qu’il a mis en lumière dans l’exhortation La joie de l’Evangile(Evangelii Gaudium) est un programme pour tout un siècle, qu’un pape ne peut pas accomplir durant son mandat. Le principe de François n’est pas tant d’occuper des positions que d’introduire des processus qui ne seront plus réversibles. C’est son intention ».
Le cardinal Walter Kasper vient de publier un ouvrage sur le pape, intitulé Pape François – Révolution de la tendresse et de l’amour. Selon lui, le souverain pontife « a mis beaucoup de choses en mouvement, et je pense que nous avons besoin de ce mouvement. Car si on stagne, on s’endort ». « Le pape va poursuivre son programme, estime le prélat allemand, mais ce qu’il a mis en lumière dans l’exhortation La joie de l’Evangile(Evangelii Gaudium) est un programme pour tout un siècle, qu’un pape ne peut pas accomplir durant son mandat. Le principe de François n’est pas tant d’occuper des positions que d’introduire des processus qui ne seront plus réversibles. C’est son intention ».
Dans le dernier Herder Korrespondenz Spezial, le théologien allemand Robert Spaemann déclare que personne ne sait que « ce que le Saint Père a maintenant en tête ». Même les partisans enthousiastes du pape François ne savent pas, en réalité, vers quelle destination le « train Bergoglio » se dirige. « On n’arrive pas à se débarrasser du sentiment de chaos », confie Spaemann.
Dans ces conditions, rien d’étonnant à ce que le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, affirme dans La Croix du 29 mars : « Le pape François est plus pastoral (que théologien), et la Congrégation pour la doctrine de la foi a une mission de structuration théologique d’un pontificat ». Ce qui fait bondir l’historien progressiste Alberto Melloni pour qui « structurer théologiquement » le pontificat de François n’est qu’un « élan comique de paternalisme subversif » (sic). Tout comme le plus courtisan des vaticanistes, Andrea Tornielli, qui déclare que l’affirmation du cardinal Müller est offensante envers le pontificat actuel, considéré comme ne possédant pas une structure et une envergure théologiques suffisantes.
A cette agitation, avec placidité et lucidité, Sandro Magister oppose l’évidence : «Tout le monde a pu constater que certaines affirmations – parmi les plus connues – du pape François souffrent effectivement d’un manque de clarté».
Abbé Alain Lorans