SOURCE - La FSSPX en Irlande : Saint-John's bulletin - juillet-août 2015
Les Évangiles et les Actes des
Apôtres nous donnent de bons exemples de subversion et de manipulation. Les
Juifs savaient bien que pour tordre la vérité tout en paraissant honnêtes et
convaincants, les mensonges devaient être basés sur des données réelles et
factuelles.
Notre-Seigneur et la destruction du temple
Notre Seigneur est accusé de
blasphème parce qu’il a dit qu’il détruirait le temple de Jérusalem (Mt 26, 61,
Mc 14, 58). En réalité, Notre-Seigneur a déclaré : « Détruisez ce temple,
et je le rebâtirai en trois jours » (Jn, 2, 19-21). Il faisait référence
au temple de sa personne, c’est-à-dire à sa mort et à sa résurrection.
Notre-Seigneur et la taxe due à César
Notre-Seigneur est accusé de
rébellion pour refus de payer l’impôt à César (Lc 23, 2). Nous sommes ici
confrontés à un mensonge flagrant, basé sur un événement factuel de la vie du
Christ. Les Juifs ont essayé de le piéger sur le paiement de taxes aux
occupants romains. Astucieusement, Notre-Seigneur répondit : « Rendez
à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22,15-22).
Notre-Seigneur et Son Règne
Au cours de sa Passion,
Notre-Seigneur est accusé d’un coup d’état : Il veut gouverner à la place de
l’empereur romain (Lc, 23, 2). Cette accusation pernicieuse n’est pas
complètement infondée. Notre-Seigneur a en effet proclamé sa royauté lors de
son procès (Jn 18, 37), après avoir fait son entrée dans Jérusalem le dimanche
des Rameaux sous les acclamations de la foule (« Hosannah au fils de
David »). Mais Notre Seigneur avait pourtant prévenu que son Royaume
n’était « pas de ce monde ».
L’autorité de Jésus remise en question
Lors d’une autre occasion,
Notre-Seigneur fait face à tant de mauvaise foi qu’il se garde bien de répondre
et d’exposer la vérité. Ces pharisiens ne le méritent pas (Mt 21, 23-27). “Jésus
se rendit au temple. Tandis qu’il enseignait, les grands-prêtres et les anciens
du peuple s’approchèrent et lui dirent : « De quel droit faites-vous
cela ? Qui vous en a donné l’autorisation ? » Jésus
répondit : « Je vais vous poser à mon tour une question. Si vous y
répondez, je vous dirai de quel droit je le fais. Le baptême de Jean, d’où
venait-il ? Du ciel ou des hommes ? » Or, ils raisonnèrent
ainsi entre eux : “Si nous disons : ‘Du ciel’, il ripostera : ‘Pourquoi
donc n’avez-vous pas cru en lui ?’ Et si nous disons : ‘Des hommes’, la
foule est à craindre, car tout le monde tient Jean pour un prophète ». Ils
répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas. » - « Et
moi non plus, rétorqua Jésus, je ne vous dis pas de quel droit j’agis ».
Saint Étienne et la destruction du Temple
Etant donné que le temple de
Jérusalem était très sacré et très cher aux yeux des Juifs, en particulier sous
l’occupation romaine, ils utilisèrent contre saint Étienne, le premier diacre,
les mêmes accusations employées contre Notre-Seigneur quelques années plus tôt.
(Actes 6,11-14 ; Mt 5,17/Jn 2,19-21).
Saint Paul et le païen Trophime l’Éphésien dans le Temple
Des parties du temple de
Jérusalem étaient strictement réservées aux Juifs mâles. Afin de faire
condamner saint Paul pour blasphème et profanation, des Juifs s’exclamèrent
qu’il était entré dans cette partie du temple avec Trophime, qui était un
gentil converti au christianisme. Pur mensonge ! Lequel reposait sur deux
faits avérés mais distincts : saint Paul avait été d’une part vu au Temple
et d’autre part il avait été vu en train de se promener dans la ville avec
Trophime (Actes 21, 27-29 ss).
Aujourd’hui comme hier, la
subversion et la manipulation, pour être efficaces, ne doivent pas reposer sur
de pures inventions facilement réfutables mais sur des faits et des propos
réels mais déformés.
Nihil novi sub sole.