SOURCE - Henri Adam de Villiers - Liturgia - 7 juillet 2015
Ce mardi 7 juillet 2015 – qui marque le 8ème anniversaire de la publication du motu proprio Summorum Pontificum libéralisant l’usage des anciens livres liturgiques latins – voyait les funérailles de Monsieur l’Abbé Denis Coiffet, l’un des douze membres fondateurs de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre.
Ce mardi 7 juillet 2015 – qui marque le 8ème anniversaire de la publication du motu proprio Summorum Pontificum libéralisant l’usage des anciens livres liturgiques latins – voyait les funérailles de Monsieur l’Abbé Denis Coiffet, l’un des douze membres fondateurs de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre.
La messe solennelle des funérailles a été célébrée dans la cathédrale de Versailles par M. l’Abbé Bisig, premier supérieur de la Fraternité Saint-Pierre, devant un grand concours de clergé et de fidèles, la cathédrale étant pleine.
Merci M. l’Abbé pour votre ministère sacerdotal si fécond !
« Après son ordination sacerdotale pour la Fraternité Saint-Pie X par Mgr Lefebvre en 1977, l’abbé Denis Coiffet est envoyé dans les Yvelines à Saint Martin de Bréthencourt, où une association de fidèles avait pris en main l’église paroissiale pour assurer la célébration de la messe traditionnelle.
A l’annonce des Sacres sans mandat pontifical de 4 évêques par Mgr Lefebvre en juin 1988, il fait partie des 12 fondateurs de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, dont il devient Supérieur pour la France tout en poursuivant son ministère dans le diocèse de Versailles à Saint-Martin de Bréthencourt, puis à Notre-Dame des Armées à Versailles. Comme Supérieur de District c’est sous son impulsion que se développe la FSSP à Besançon, Lyon, Perpignan, Narbonne ou encore Versailles. Son ministère auprès de la jeunesse est important. Grâce au zèle de Jean-Marie Sorlot, il assure ainsi l’aumônerie des fleurissants groupes scouts du Chesnay, ces derniers apportent une belle moisson de vocations. Dans le même temps, il poursuit son ministère d’aumônerie du Chapitre Enfants du Pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté. Après un nouveau passage au District de France (installé à Brannay), il est nommé à Nantes, jeune communauté paroissiale en plein essor. L’abbé y apportera tous ses talents pour les Scouts, pour les familles… mais aussi en se mettant régulièrement derrière le clavier de l’orgue, une de ses passions. C’est toujours pour être au service de la jeunesse qu’il répond positivement à l’appel de Yann de Cacqueray alors directeur de l’Institution de l’Espérance en Vendée, dont il deviendra d’ailleurs aumônier à plein temps dans les années 2000. En 2008, il est nommé chapelain de la communauté traditionnelle du Christ Rédempteur de Talence… celle-ci « fusionnera » avec celle de Saint-Bruno dans le centre de Bordeaux. Notre-Dame de Chrétienté le rappelle en 2012 pour reprendre la charge d’aumônier général.
Depuis 1 an et demi, l’abbé Coiffet souffrait d’une leucémie. Pendant quelques mois, il a poursuivi malgré tout un ministère très actif à Bordeaux et pour le Pèlerinage. En septembre 2014, ses supérieurs l’ont nommé à Morlaix d’où il devait assurer l’aumônerie de Notre-Dame de Chrétienté tout en se soignant. Mais début octobre, il a été hospitalisé pour des complications de santé dont il est décédé le vendredi 3 juillet, premier vendredi du mois.
Dans une retraite qu’il prêchait il y a quelques années maintenant, à Wigratzbad, il livrait dans une confidence, ce mot du pape Jean-Paul II à la poignée de prêtres qui avaient rejoint Rome un soir de juillet 1988 : le pape, voyant ces prêtres qui avaient tout perdu, avait dit alors : « voilà les prêtres qui sont restés fidèles ». Quel prix n’a-t-elle pas eu, cette admirable fidélité. Onéreuse à bien des égards, elle a porté des fruits au centuple, et les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre qui entoureront une fois encore notre cher abbé, sans omettre les nombreuses vocations qu’il a su guider vers le Seigneur et les très nombreuses familles, les très nombreuses âmes qui ont bénéficié un jour ou un autre de son sacerdoce, sont l’éternelle couronne de sa fidélité à Rome, à la foi catholique de l’Eglise, et à la messe de toujours»
(Livret distribué aux fidèles aux funérailles).
« Je ne peux douter que la première apparition de notre Seigneur ne fut pour celle qui était au pied de la croix… Et c’est là, reprenant ce que nous avons vécu le Jeudi saint, que je demande à notre Dame instamment, en suppliant, qu’Elle nous garde le sacerdoce, qu’Elle nous garde la Messe.
Dans cette certitude de la victoire en cette fin de semaine sainte, qu’Elle protège ses prêtres, leur gardant avec confiance ce lien maternel établi par le Christ lui même sur la Croix.
Je la supplie pour ceux qui s’y préparent, je la supplie pour qu’ils soient de plus en plus nombreux à se lever, nouvelle cohorte de ceux qui sauront prêcher ce Christ ressuscité; qui sauront d’abord le pratiquer dans leurs messes quotidiennes; qui sauront se rappeler que, pour parvenir à la résurrection, il faut savoir se sacrifier chaque matin par cette Messe adorable cette Messe admirable.
Par ce sacrifice renouvelé, par ce sacrifice rendu plus fort à chaque instant et quotidiennement, alors je dirais qu’humainement nous serons certains de la victoire, et j’ajoute que nous n’avons pas besoin de cette certitude humaine puisque notre foi, notre espérance et notre charité, sont d’abord les œuvres divines du Divin réssuscité.»
(Sermon de l’abbé Coiffet le jour de Pâques 2002, donné à Nantes)