SOURCE - Mgr Williamson - Initiative St Marcel - 17 octobre 2015
Un père de famille ne sait plus où donner de la tête ?
Un père de famille ne sait plus où donner de la tête ?
Cher papa, Notre-Seigneur ne vous manquera jamais !
Votre Excellence,
Navré de vous déranger, mais je suis un père responsable d’amener au Ciel plusieurs petites âmes que le Bon Dieu m’a confiées, et jamais je n’ai été si perdu, si désemparé, que maintenant pour savoir comment m’y prendre. J’essaie de ne pas perdre tout espoir lorsque je vois mon univers catholique et le reste du monde en chute libre, sur le point de se détruire. Un fonctionnaire aux États-Unis d’Amérique se fait mettre en prison aujourd’hui s’il refuse d’émettre un certificat de mariage pour un couple de même sexe. Et ensuite ? Mais je garde espoir car Dieu nous a donné beaucoup d’enfants, et un autre arrive bientôt. Pourquoi Dieu nous permet-Il de mettre plusieurs enfants au monde alors que celui-ci semble toucher à sa fin ? Devons-nous nous préparer, mon épouse et moi, à les voir subir le martyre ? Jusqu’à présent la dévotion à Notre-Dame ne m’a jamais été trop facile, mais même moi je me tourne vers Elle maintenant.
Le problème immédiat c’est ce qui se produit dans notre paroisse catholique de la Tradition. Nous avions emménagé ici pour garantir la vraie Messe et une formation catholique surtout pour nos enfants, mais aussi pour nous-mêmes. Hélas, bien des choses ont vu le jour qui nous ont choqués et confondus, nous laissant comme vaincus. On dirait qu’il y a des influences démoniaques à l’œuvre, et nous nous sommes demandé si les prêtres eux aussi ne sont pas sous leur emprise malsaine, car ils ne sont plus les prêtres que nous avons connus il y a un an. Depuis un an nous avons fait de notre mieux pour aider, mais en vain. Nous avons continué d’aller à la Messe, en priant, en jeûnant et en récitant des neuvaines dans l’espoir que les choses changeraient. Nous avons « veillé et prié » et, telle l’épouse d’un alcoolique, nous avons excusé les prêtres tant que nous le pouvions. Mais au final des choses sont arrivées qui nous obligent à chercher ailleurs si nous ne voulons pas que nos enfants sombrent dans la confusion quant à leur foi.
Tout cela étant, où devons-nous aller ? Évidemment, je veux que les enfants reçoivent les sacrements et continuent de grandir dans la foi par l’assistance à une Messe valide, aussi longtemps qu’elle est là. Pour élever les âmes de ces enfants dans le Christ, mon épouse et moi nous avons un besoin absolu des grâces de la Messe. Nous voulons nous éloigner des grandes villes. Ma situation professionnelle est telle que je peux trouver du travail partout aux États-Unis. Où donc devons-nous aller ?
Cher père d’une grande famille,
Premièrement et avant tout, lorsque je lis tout ce que vous écrivez, je vous conseille de vous rappeler à l’esprit toutes vos bénédictions. Le Bon Dieu ne vous rend pas les choses faciles, mais Il ne l’a pas fait non plus pour son propre Fils sur terre. Cell e-ci est une « vallée de larmes », mais parmi les larmes, Dieu vous donne, à vous et à votre famille, bien des grâces. Vous gardez la foi ; il vous a été donné de comprendre le besoin de la véritable Tradition, et vous faites en sorte que c’est votre priorité d’amener votre famille au Ciel, ce qui est une grâce immense. Le Diable a sans doute jeté un obstacle considérable sur votre chemin, mais vous avez vu que c’était lui. Comptez là-dessus, il y aura bien d’autres obstacles semblables avant la fin de cette crise, et les pires risquent de venir des prêtres eux-mêmes (« nous portons notre trésor dans des vases d’argile », nous dit St. Paul). Ne soyez jamais surpris par le mal aujourd’hui, le Diable est déchaîné. Ainsi par-dessus tout, gardez bien présent à l’esprit tout le bien que Dieu fait pour vous, comme Il l’a fait pour la Sainte Famille, malgré les épreuves apparentes. Cela les mettra dans la perspective qu’il faut. Et ne soyez pas surpris si, en tant que chef de la famille, Dieu désire que vous preniez des décisions viriles pour son avenir. Il ne les prendra pas à votre place.
Très bien, dites-vous, mais la question demeure, où allons-nous ? La réponse est là où vous êtes certain de trouver du travail pour vous-même en premier, et la vraie Messe en deuxième, dans cet ordre-là, car la famille ne peut survivre sans gagne-pain. Pour la Messe, il y a vingt ans on n’aurait point hésité à dire qu’elle doit être une Messe de la Fraternité Saint-Pie X. Aujourd’hui, cela n’est plus si certain. J’oserais dire : choisissez le prêtre plutôt que sa Congrégation ou son étiquette. Attendez-vous à des échecs et à des trahisons. Nous nous trouvons tous à la dérive sur un océan d’apostasie. Mais ayez une confiance sans limite, sans limite, en Notre-Seigneur et Sa Mère. Ils ne vous abandonneront jamais à moins que vous ne l’ayez déjà voulu. Ayez de la compassion pour v os semblables. Et que Dieu vous bénisse.
Kyrie eleison.