SOURCE - Mgr Williamson - Initiative St Marcel - 3 octobre 2015
Les conteurs de malheurs, nous n’en voulons point.
Il reste vrai : « Un homme averti en vaut deux ».
Un lecteur de l’Amérique du Sud corrobore ce qu’un lecteur de l’Amérique du Nord a écrit ici il y a quelques semaines. Lecteurs, prenez courage, il y aura ici la semaine prochaine des suggestions positives.
« La façon dont ce Nord-Américain, frère dans la Foi de toujours, voit le présent et l’avenir, est excellente. Je suis entièrement d’accord avec lui. Depuis plus de trente ans, quelques amis et moi nous avertissons les gens en leur expliquant comment cette situation apparemment irréversible, humainement parlant, doit prendre fin. Nous sommes fort peu nombreux, cela est certain, car nous avons beau avoir raison en déduisant de toute la folie actuelle, que l’on ne peut envisager l’avenir qu’avec inquiétude ; nous avons beau voir clair que le drame est à nos portes ; n’empêche, lorsque nous plaidons en ce sens pour que les gens s’y préparent, comment peuvent-ils ne pas être scandalisés par nos préoccupations ? Comment ne nous prendront-ils pas pour des plaisantins, des nihilistes ou encore des fous ?
« Comme la masse des gens aujourd’hui, ils souquent comme des forcenés pour gagner leur salaire, pour payer leurs factures, pour calculer s’ils peuvent s’endetter de nouveau ou non. Pour de telles gens, c’est une folie évidente, une distraction psychotique, que d’évoquer la possibilité d’une crise bancaire, à plus forte raison d’une catastrophe apocalyptique. Pour eux il est impensable que puisse s’écrouler le fragile château de cartes qui leur a coûté tant de sacrifices à ériger au milieu des labyrinthes de la propagande financière et des prêts mirobolants que leur offrent les banques. Dans leur poursuite désespérée de taux d’intérêt les plus bas ou d’un financement sans intérêt, ils doivent lutter constamment, la tête enfouie dans le bourbier moderne, pour maintenir ce consumérisme pervers qui constitue leur mode de vie.
« Qui sinon un “fou” pourrait songer aux sources d’eau, aux aliments en conserve et aux produits du jardin, aux sources d’information indépendantes de l’Internet, à l’énergie non-traditionnelle, aux imprimantes fonctionnant aux super-batteries rechargeables, aux rames de papier-lettre, au matériel de reliure, aux médicaments de base, les désinfectants et les anesthésiques, aux instruments de chirurgie, au carburant solide, surtout le bois, le charbon et les liquides, bref, à tout le nécessaire pour faire face au pire des imprévus ? Car je suis absolument convaincu que c’est cela qui nous attend, parce que personne ne sort de cette crise où nous sommes sans une purification mondiale telle qu’on n’en a jamais vu avant.
« Or, c’est la préparation spirituelle qui est la plus importante, celle qui nous permettra de laisser de côté nos propres besoins dans les terribles moments à venir, et d’aider nos voisins immédiats par des mots d’encouragement, un morceau de pain, un peu d’eau, des explications qui rendent moins inintelligible un tel désastre. Ainsi, une fois sortis des distractions étourdissantes du monde, au lieu d’accuser Dieu ils pourront retrouver le véritable chemin à prendre pour sauver leurs âmes. Par exemple une épouse et mère chassée de la Syrie a raconté à une Sœur religieuse d’ici comment la guerre d’agression que subit la Syrie leur a permis de comprendre que le confort dont ils jouissaient auparavant leur avait fait perdre de vue le simple style de vie tellement nécessaire pour les vrais Chrétiens, et qu’au milieu d’une telle crise ils étaient maintenant plus heureux que jamais, car ils se concentraient désormais sur l’essentiel : la vie de tous les jours du Chrétien qui lève les yeux vers Dieu et la Bienheureuse Vierge Marie.
« Voilà pourquoi moi-même, malgré le mal qui sévit partout, je vois de bonnes choses de tous les côtés, et elles me remplissent d’une joie et d’un espoir de possibilités célestes sans limite, actuellement inimaginables, mais concevables dès que ce monde pervers sera vaincu et effacé. Les gens qui font des sacrifices pour venir en aide à leurs prochains, la vie honorable de beaucoup de soldats, l’exemple des martyres, les pères de famille qui se mettent en quatre pour l’éducation chrétienne de leurs enfants, les milliers de gens qui pensent comme l’ Américain du Nord mentionné ci-dessus, la réaction des Traditionnalistes, et bien d’autres exemples – ce sont toutes de bonnes nouvelles qui devraient soulager nos âmes avec cette brise rafraîchissante qu’est la confiance en Dieu. Ce n’est jamais lui qui nous laisse en panne. Il suffit d’imiter la vie de son Fils. Mais puisqu’il n’y a point de rédemption sans souffrance, il est absolument certain que ce monde infâme, tout tissé de mensonges diaboliquement pervers, ne s’écroulera pas de lui-même sans un Châtiment exemplaire. »
Kyrie eleison.