SOURCE - Mgr Williamson - Initiative St Marcel - 10 octobre 2015
Nous ne sommes pas condamnés à ne rien faire,
Il suffit de le vouloir pour trouver le chemin.
Les Américains ont une expression : « Penser en-dehors de la boîte ». Cela signifie qu’on penser autrement qu’on ne pense habituellement. Si jamais il y avait un temps pour « penser en-dehors de la boîte », ce temps serait maintenant. Depuis six ou sept cents ans l’humanité se détourne de Dieu dans un processus qu’elle a librement choisi, et que Dieu n’interrompt point, comme Il pourrait facilement le faire, car Il ne nous dote pas de notre libre-arbitre pour ensuite le reprendre. Aussi, s’Il permet à ce processus d’atteindre à notre époque sa conclusion logique, Il doit espérer, au fur et à mesure que la crise se creuse et que la pression augmente, qu’il y aura de plus en plus d’âmes acculées à penser en-dehors de leur boîte matérialiste et libérale, et qui reviendront par là sur la route du Ciel.
Or, ce qui arrivera dans les quelques années à venir demeure le secret de Dieu, surtout leur calendrier. Toutefois, il semble hautement probable que les banlieues et les régions urbaines où vivent la plupart des gens aujourd’hui seront sérieusement déstabilisées, avant tout parce que ces zones sont largement plongées dans le libéralisme et vivent « gaiement » sans Dieu, ce qui doit finir par déclencher sa colère ; deuxièmement parce que ces zones sont intrinsèquement aussi instables qu’elles sont artificielles et coupées de la nature. Elles dépendent de plus en plus du système fragile des supermarchés pour leur subsistance et leur survie, des policiers dépassés pour la paix et l’ordre, de l’internet et de ses satellites vulnérables pour leur information et leurs communications, des banques iniques pour le toit au-dessus de leurs têtes.
En réalité, seulement lorsque la crise frappera pour de vrai nous rendrons-nous vraiment compte à quel point notre environnement a été fragile, celui qui semblait aussi naturel que la nature elle-même. Ainsi, pour la subsistance et la survie, il est sûrement sensé de mettre en réserve de la nourriture et de l’eau ; une radio à batterie avec des accumulateurs pour l’information et l’orientation ; des moyens physiques d’auto-défense et le contact avec ses voisins immédiats, même si on les a pas choisis, car des amis dans le besoin seront de vrais amis ; et pour le toit sur sa tête, faire tout ce que l’on peut aussi vite que possible, pour sortir de l’endettement, et de l’emprise des banquiers, même si pour cela il est tard.
Un lecteur catholique va plus loin, en suggérant que les Catholiques dans un lieu donné se regroupent et mettent en place des refuges catholiques, matériels comme spirituels, invisibles de l’extérieur, mais là où à l’intérieur régnera la joie de la foi. Aujourd’hui cela peut paraître une idée bizarre. Elle est certainement « en-dehors de la boîte ». Tout y dépend de ce qu’un nombre de Cat holiques vivent rapprochés les uns des autres, et qu’ils partagent le même sens d’urgence quant à l’imminence des événements ; en tout cas, c’est une idée qui risque de se réaliser. Et un « étudiant » ferait bon usage de son temps à l’« université » s’il faisait une thèse sur ce qui a permis aux Catholiques de garder la foi sous la brutale répression communiste. Le globalisme n’est pas encore physiquement brutal, mais il n’en est pas moins dangereux pour les âmes, au contraire.
Finalement, un prêtre nous propose des suggestions classiques pour rencontrer les besoins spirituels du moment qui sont assez urgents, même sans les graves événements que nous attendons. À chaque jour, les quinze Mystères complets du Rosaire ont la garantie du Ciel pour leur efficacité. Un jeûne d’eau et de pain de vingt-quatre heures peut obtenir des miracles. Une œuvre corporelle de miséricorde, par exemple une véritable aumône à un véritable mendian t (ce qui est plus difficile que d’écrire un chèque) attire la grâce. De même pour une œuvre spirituelle de miséricorde, telle qu’offrir une brochure catholique ou une Médaille Miraculeuse à un incroyant. Une abstinence totale d’internet durant un ou plusieurs jours peut freiner ou ralentir l’habitude d’y perdre son temps, et c’est une demi-heure qui devient disponible pour méditer sur la Passion de Notre-Seigneur, Qui ne désire et n’espère que ce que nous profitions de tout ce qu’Il a souffert.
Kyrie eleison.