SOURCE - DICI - 20 novembre 2015
En visite au temple évangélique luthérien de Rome, le 15 novembre 2015, le pape François a déclaré que malgré les différences doctrinales entre luthériens et catholiques, l’heure de la « diversité réconciliée » était arrivée. Cet oxymore n’est pas sans rappeler le « consensus différencié » qui permit la signature d’une Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification entre la Fédération luthérienne mondiale et l’Eglise catholique, à Augsbourg (Allemagne), le 31 octobre 1999. Ainsi donc, on aura désormais une « réconciliation diversifiée » grâce aux « différences consensuelles » acquises à la fin du siècle précédent.
En visite au temple évangélique luthérien de Rome, le 15 novembre 2015, le pape François a déclaré que malgré les différences doctrinales entre luthériens et catholiques, l’heure de la « diversité réconciliée » était arrivée. Cet oxymore n’est pas sans rappeler le « consensus différencié » qui permit la signature d’une Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification entre la Fédération luthérienne mondiale et l’Eglise catholique, à Augsbourg (Allemagne), le 31 octobre 1999. Ainsi donc, on aura désormais une « réconciliation diversifiée » grâce aux « différences consensuelles » acquises à la fin du siècle précédent.
L’oxymore permet de
s’affranchir de la réalité régie par le principe de non-contradiction. Grâce à
cette figure de rhétorique tout est possible : la différence devient le
consensus et la diversité se mue en réconciliation. Mais tout n’est possible
que rhétoriquement, car dans la réalité les faits restent obstinément ce qu’ils
sont. Les catholiques croient à la présence réelle du Christ dans
l’Eucharistie, alors que pour les luthériens le pain et le vin demeurent du
pain et du vin.
En attendant une
véritable conversion, on tentera de nous faire croire – « l’œil fixé sur
une chimère », comme disait saint Pie X – que par la grâce de l’œcuménisme
conciliaire les divergences deviennent des convergences, que les parallèles
finiront par se croiser, et qu’au fond Luther était un enfant de Marie.
Abbé Alain Lorans