Il est évident que célébrer un schisme et une hérésie, c'est une ineptie totale. Sauf à prétendre que le catholicisme est devenu luthérien et dès lors, il n'y a plus ni schisme ni hérésie.
Antoine a raison dans ce que les
réjouissances prévues pour 2017 sont carrément indécentes et, pour le coup,
dépourvues de simple raison.
J'ajoute qu'en outre la date
retenue chez les protestants pour leur naissance du 31 octobre 1517 fait
débat : presque personne aujourd'hui, en histoire et chez les théologiens
sérieux connaisseurs du dossier, ne considère que le luthéranisme est
entièrement là avec ces 95 thèses confuses qui mêlent divers aspects sur la
nature et la prédication des indulgences. Au mieux, le luthéranisme y est à
l'état de germe.
C'est à Leipzig en 1519 que
Luther marque une vraie rupture en rompant avec l'institution conciliaire et en
déclarant l'Église faillible.
Quant aux grands traités
luthériens qui posent les bases de ce nouveau type de christianisme en rupture
avec les siècles antérieurs (tant en Occident qu'en Orient), ils s'étalent de
la fin 1519 aux 3 ouvrages de 1520.
Ennemond a également raison, à
mon sens, de bien souligner que le confusionisme s'est installé de façon
croissante et que Jean-Paul II et Benoît XVI y ont très largement et très
activement contribué.
Les quelques textes où ces
derniers sont revenus à la simple raison n'ont pas été systématiquement
enseignés dans l'Église : boycottés par les épiscopats et le clergé, ignorés
des séminaires, inconnus des baptisés, enfouis par les media prétendument
catholiques.
C'est l'une des multiples
carences du pontificat manqué de Benoît XVI d'avoir laissé dans l'oubli le
texte cardinal qu'il a pourtant rédigé et fait approuver par Jean-Paul II : Dominus
Iesus (2000).
Benoît XVI était attendu sur la
liturgie où il a si peu fait (je parle du NOM), sur la réconciliation avec la
FSSPX où il a renoncé in extremis (prisonnier il est vrai d'une mauvaise
approche) et il aurait dû être le pape de Dominus Iesus et ne
l'a pas été non plus.
Ce sont aussi le cardinal
Ratzinger et Jean-Paul II qui avaient fait la mise au point judicieuse sur la
notion d'Église soeur, appliquée aux Églises orthodoxes (Note de 2000). Quant
aux "Églises" issues de la Réforme protestante, on devrait les
dénommer, en dehors de la sociologie et de l'histoire, des "Communautés
ecclésiales".
En n'ayant pas activement cherché
la mise en oeuvre des principes et des règles qu'ils ont eux-mêmes rédigés,
proclamés et ratifiés, les 2 prédécesseurs de François ont largement nourri le
marais conceptuel tout envasé dans lequel barbote aujourd'hui tant
l'oecuménisme catholique que le dialogue interreligieux de bas en haut.
Pour mémoire, Jean-Paul II a
choisi Walter Kasper comme
président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens (qui inclut la
relation avec le judaïsme assez bizarrement) et c'est bien Benoît XVI qui lui a
donné comme successeur le Suisse Kurt Koch qui s'est signalé par son opposition résolue à la
réconciliation entre Rome et la FSSPX en 2011-2012 et par une vision
judéo-chrétienne des plus étranges.
[Le Cardinal suisse, qui doit
être un gymnaste de l'esprit dans l'art de manier les contradictions, a comme
devise mais oui : « Ut sit in omnibus Christus primatum tenens », omnibus/en
tout mais pas dans sa récente déclaration sur le judaïsme]
Sans surprise, ces deux cardinaux
jouent un rôle de premier plan dans la Curie de François.
Dis moi qui tu nommes, je te
dirai qui tu es.