SOURCE - Abbé Lorans, fsspx - DICI - 12 février 2016
Le Père Joseph de Tonquédec s.j. écrivait, au siècle dernier, dans sa Critique de la connaissance : « C’est une grosse naïveté de croire que les thèses utiles se tiennent toutes seules, en l’air. » Il voulait dire que ces thèses utiles… et même nécessaires à la vie en société, – les idées morales et politiques –, ont besoin de solides fondements métaphysiques.
Aujourd’hui, on a plutôt la naïveté inverse, celle qui consiste à croire que la critique du concile Vatican II qui voulut ouvrir l’Eglise aux idées modernes de liberté religieuse, de dialogue interreligieux, de laïcité de l’Etat…, se situe dans un monde éthéré où les fortes réalités sociales, économiques et politiques – les seules qui comptent ! – n’ont pas leur place. La perspective change, le jour où l’on s’aperçoit que ces idéologies atterrissent, qu’elles s’incarnent en des comportements concrets, aux lourdes conséquences sociales et politiques.
Depuis 50 ans, au nom du dialogue interreligieux, on célèbre les valeurs des autres religions et l’on fait repentance sur la sienne ; au nom de la liberté religieuse, on fait comme si toutes les religions se valent ; au nom de la laïcité, on met la lumière sous le boisseau et on affadit le sel. Chesterton parlait d’idées chrétiennes devenues folles, désormais elles sont molles. Idées molles pour des temps durs, l’atterrissage ne peut être que douloureux. Car en face des naïfs qui croient aux idéologies modernes, se tiennent ceux qui n’y croient pas, mais qui savent s’en servir habilement pour imposer leur croyance et leur loi à un Occident naguère chrétien.
Le remède à cette naïveté désarmante – au sens littéral du mot : qui désarme les intelligences et démobilise les volontés –, c’est une lucidité militante.
Abbé Alain Lorans
Le Père Joseph de Tonquédec s.j. écrivait, au siècle dernier, dans sa Critique de la connaissance : « C’est une grosse naïveté de croire que les thèses utiles se tiennent toutes seules, en l’air. » Il voulait dire que ces thèses utiles… et même nécessaires à la vie en société, – les idées morales et politiques –, ont besoin de solides fondements métaphysiques.
Aujourd’hui, on a plutôt la naïveté inverse, celle qui consiste à croire que la critique du concile Vatican II qui voulut ouvrir l’Eglise aux idées modernes de liberté religieuse, de dialogue interreligieux, de laïcité de l’Etat…, se situe dans un monde éthéré où les fortes réalités sociales, économiques et politiques – les seules qui comptent ! – n’ont pas leur place. La perspective change, le jour où l’on s’aperçoit que ces idéologies atterrissent, qu’elles s’incarnent en des comportements concrets, aux lourdes conséquences sociales et politiques.
Depuis 50 ans, au nom du dialogue interreligieux, on célèbre les valeurs des autres religions et l’on fait repentance sur la sienne ; au nom de la liberté religieuse, on fait comme si toutes les religions se valent ; au nom de la laïcité, on met la lumière sous le boisseau et on affadit le sel. Chesterton parlait d’idées chrétiennes devenues folles, désormais elles sont molles. Idées molles pour des temps durs, l’atterrissage ne peut être que douloureux. Car en face des naïfs qui croient aux idéologies modernes, se tiennent ceux qui n’y croient pas, mais qui savent s’en servir habilement pour imposer leur croyance et leur loi à un Occident naguère chrétien.
Le remède à cette naïveté désarmante – au sens littéral du mot : qui désarme les intelligences et démobilise les volontés –, c’est une lucidité militante.
Abbé Alain Lorans