SOURCE - DICI - 12 février 2016
D’après La Croix du 20 janvier 2016, « depuis les attaques terroristes en France, les églises seraient davantage fréquentées. » Sans fournir de chiffres, le quotidien français décrit « des anonymes » qui « dans le recueillement et la solitude », viennent « retrouver des racines » ou y chercher « un refuge ». Ils se glissent « derrière les piliers de l’église, silencieuse et déserte dans la journée ». Restant à l’écart des offices, « ils allument un cierge, se recueillent discrètement et s’éclipsent aussitôt. »
D’après La Croix du 20 janvier 2016, « depuis les attaques terroristes en France, les églises seraient davantage fréquentées. » Sans fournir de chiffres, le quotidien français décrit « des anonymes » qui « dans le recueillement et la solitude », viennent « retrouver des racines » ou y chercher « un refuge ». Ils se glissent « derrière les piliers de l’église, silencieuse et déserte dans la journée ». Restant à l’écart des offices, « ils allument un cierge, se recueillent discrètement et s’éclipsent aussitôt. »
Le P. Bernard Brien, prêtre au Perreux (Val-de-Marne), décrit dans ce même article une église pleine « les deux dimanches qui ont suivi l’attaque du Bataclan, ainsi qu’à Noël. Depuis, ce ne sont plus les mêmes foules, mais je continue à apercevoir de nouvelles têtes ». Le P. Jean-Hubert Thieffry, curé à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes) constate également « un questionnement de fond nouveau, des personnes qui ressentent plus fortement la vulnérabilité de la vie, qui s’interrogent devant des actes commis prétendument au nom de Dieu ». Un couple de retraités tourangeaux devenu très assidu le dimanche témoigne avoir « ressenti le besoin de communier avec les autres », et admet que l’Evangile les « rassure » et les « sort un peu de la torpeur » des journaux télévisés.
Les raisons de ce soudain retour à l’église sont pour certains « clairement identitaires », analyse le P. Geoffroy de la Tousche, curé de Dieppe (Seine-Maritime) qui semble déplorer que « pour une famille par exemple, le retour est associé visiblement à un réflexe anti-musulman » (sic). D’autres expriment le besoin de se réapproprier leurs racines, voire de « défendre nos valeurs judéo-chrétiennes ». Le quotidien cite ainsi un éleveur de canards en Dordogne, âgé de 49 ans, père de quatre enfants, qui se dit « révolté par la mauvaise réponse de nos politiques qui veulent démolir notre culture judéo-chrétienne au bénéfice d’une laïcité qui ne donne aucun repère à nos enfants et nous enverra droit dans le mur ! Je ne suis pas opposé au respect des autres religions, mais pourquoi rejeter ce qui est au fondement de notre culture et de nos familles ? »
(Sources : apic/lacroix – DICI n°330 du 12/02/16)