SOURCE - Ennemond - Le Forum Catholique - 20 février 2016
Il est fort regrettable que des personnes ayant eu la générosité d’offrir un jour leur vie en viennent à perdre tout crédit par une action désordonnée. Comment ne pas faire le rapprochement entre ces sacres à dates rapprochées, qui sont annoncés quelques jours auparavant (alors qu’aucun besoin précis ne se manifestait publiquement) et l’attitude quelque peu excentrique de Mgr Ngo Dinh Thuc qui finissait par conférer l’épiscopat de façon éparse à des amis ? Il est tentant de se demander qui sera l'heureux élu du 19 mars 2017 ? Du 19 mars 2018 ? Il est une habileté de notre ennemi commun que de vouloir singer des actes héroïques. Le 30 juin 1988 est manifestement singé. L’accoutumance finit par institutionnaliser des mesures d’exception et par banaliser des actes graves, les vidant de toute leur légitimité. Il y a fort à craindre que dans quelques temps l'usage conduise à parler de « lignée Williamson » comme il était de coutume de désigner l'existence d'une « lignée Thuc ».
Il est fort regrettable que des personnes ayant eu la générosité d’offrir un jour leur vie en viennent à perdre tout crédit par une action désordonnée. Comment ne pas faire le rapprochement entre ces sacres à dates rapprochées, qui sont annoncés quelques jours auparavant (alors qu’aucun besoin précis ne se manifestait publiquement) et l’attitude quelque peu excentrique de Mgr Ngo Dinh Thuc qui finissait par conférer l’épiscopat de façon éparse à des amis ? Il est tentant de se demander qui sera l'heureux élu du 19 mars 2017 ? Du 19 mars 2018 ? Il est une habileté de notre ennemi commun que de vouloir singer des actes héroïques. Le 30 juin 1988 est manifestement singé. L’accoutumance finit par institutionnaliser des mesures d’exception et par banaliser des actes graves, les vidant de toute leur légitimité. Il y a fort à craindre que dans quelques temps l'usage conduise à parler de « lignée Williamson » comme il était de coutume de désigner l'existence d'une « lignée Thuc ».
Ce qui est certain, c’est que Mgr Lefebvre en son temps ne se serait jamais permis de procéder aux sacres si à travers le monde il existait des évêques de la trempe de NN.SS. Fellay, de Galarreta, Tissier de Mallerais et même de Mgr Schneider. Ces hommes défendent la messe traditionnelle, prêchent la foi dans son intégralité et son intégrité, soulignent les méfaits des dérives de l’aggiornamento. Seule une idéologie aveuglée permet de les faire passer pour des modernistes et d’invoquer une nécessité. D’ailleurs le recours à la comparaison du « ver de terre », comme le fait Mgr Williamson à l’égard d’un de ses anciens confrères, afin d’asseoir quelque argument, ne fera probablement pas entrer son texte dans l’histoire… Sans doute l’évêque britannique, décrié par quelques-uns de ses amis « résistants », s'offre-t-il la possibilité de retrouver une nouvelle virginité au sein d’une nébuleuse animée par une spirale révolutionnaire : sans véritable chef et vouée à la vindicte de quelques censeurs qui prêchent toujours davantage de « pureté » dont ils sont les propres garants, ils récusent toute idée de nuance ou de discernement. Mgr Williamson, pourtant plus brillant que ceux qui l'entourent, devient prisonnier de ce microcosme où il finit par trouver des candidats à l'épiscopat. Il n'est pas certain que cet univers partiellement vagus lui soit éternellement fidèle. Néanmoins, le diable porte pierre et l’aspect bénéfique de ce drame est que ce mouvement résistant s’enfonce à marche forcée vers la caricature. Une telle dérive ne peut que vacciner les esprits hésistants. Ce fut en leur temps les principaux enseignements des déroutes de Mgr Thuc ou de Palmar de Troya.