SOURCE - Agence I.Media - via FamilleChretienne.fr - 4 avril 2016
Le pape François a reçu pour la première fois en audience le chef de file des traditionnalistes, Mgr Bernard Fellay, le 1er avril 2016 au Vatican, a fait savoir trois jours plus tard la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X. “Très cordiale et constructive“, a indiqué pour sa part à I.MEDIA le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei, cette rencontre privée a duré près de 45 minutes et représente “un pas supplémentaire sur le chemin de la réconciliation“ entre Rome et la fraternité, séparée depuis juin 1988.
Le pape François a reçu pour la première fois en audience le chef de file des traditionnalistes, Mgr Bernard Fellay, le 1er avril 2016 au Vatican, a fait savoir trois jours plus tard la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X. “Très cordiale et constructive“, a indiqué pour sa part à I.MEDIA le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei, cette rencontre privée a duré près de 45 minutes et représente “un pas supplémentaire sur le chemin de la réconciliation“ entre Rome et la fraternité, séparée depuis juin 1988.
Le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X avait déjà très brièvement rencontré le pontife argentin à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, fin 2013. Mgr Fellay avait alors assisté à une messe du matin avant de saluer le pape au réfectoire. Cette fois-ci, assure le quotidien il Foglio qui a révélé l’information, il s’est agi d’un échange “positif“ vu comme une étape ultérieure vers la reconnaissance de la FSSPX sous la forme d’une prélature, au même titre que l’Opus Dei. Pour autant, indique un communiqué des lefebvristes, “il n’a pas été directement question du statut canonique de la fraternité, le pape François et Mgr Fellay considérant qu’il faut poursuivre ces échanges sans précipitation“.
“Il s’est agi d’une rencontre très cordiale et constructive qui représente un pas supplémentaire sur le chemin de la réconciliation que nous souhaitons“, confirme pour sa part Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei, chargée des relations entre Rome et les traditionnalistes. “La commission continue son travail pour clarifier des questions doctrinales et disciplinaires“, explique Mgr Pozzo qui a travaillé sur ces questions avec Mgr Fellay, en marge de la rencontre avec le pape. Pour Rome, il convient de “créer un climat de confiance et de compréhension réciproque, en éliminant les méfiances qui demeurent chez certains“.
Main tendue
Mgr Pozzo assure par ailleurs que les lefebvristes ont “très bien reçu“ la main tendue du pape François qui, pour le Jubilé de la miséricorde, a accordé aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X la possibilité de confesser les péchés, en déclarant leur absolution valide et licite. “C’est le signe que le Saint-Siège prend la fraternité au sérieux, et qu’il prend acte que leur apostolat et leur vie sacramentelle sont réellement positifs et catholiques“, explique Mgr Pozzo, en espérant que cette juridiction pourra encore être accordée après le jubilé.
Dans un entretien publié récemment sur le site de la FSSPX, Mgr Fellay confirmait que si le dialogue entre Rome et Ecône avait connu “des hauts et des bas“ depuis 2000, l’institut avait reçu en juillet 2015 une “nouvelle proposition (…) pour arriver à cette régularisation canonique“. “Je ne serai pas étonné qu’il (le pape, ndlr) nous considère comme une de ces périphéries auxquelles il donne manifestement sa préférence“, expliquait Mgr Fellay en évoquant malgré tout une “méfiance“ réciproque. “On avance vraiment“, assurait l’évêque, prévenant que les lefebvristes refuseraient en revanche toute “ambiguïté“.
Fin janvier déjà, Mgr Fellay déclarait qu’“il n’y a absolument aucun doute que le pape est personnellement impliqué dans notre dossier (…) Il nous connaît très bien et la façon dont il se comporte nous oblige à penser qu’il éprouve de la sympathie à notre égard“. Et le successeur de Mgr Marcel Lefebvre d’assurer que le pontife avait personnellement aidé la fraternité à s’installer en Argentine, avant et après son élection comme évêque de Rome.
Dans une déclaration, trois mois auparavant, le supérieur suisse avait mis en garde le pape François et l’Eglise catholique devant les “brèches“ ouvertes par le récent Synode des évêques sur la famille “au nom d’une miséricorde pastorale relativiste“.
Agence I.Media