SOURCE - Abbé Daniel Couture, fssxp - Le Carillon (Canada) - juillet-août 2016
Avec sa bonne formation romaine et sa longue et très riche expérience, Mgr Lefebvre comprit clairement que le virus qui était entré dans l'Église, d'ailleurs bien avant Vatican II, mais qui se propagea de façon foudroyante au Concile et qui pouvait le mieux rendre compte de ces pontificats difficiles que nous vivons depuis, avait un nom précis : le libéralisme. Il l'expliqua à fond aux séminaristes dans ses cours des actes du Magistère qui sont la base de deux de ses livres : Ils L'ont découronné , et C'est moi, l'accusé, qui devrais vous juger.
Avec sa bonne formation romaine et sa longue et très riche expérience, Mgr Lefebvre comprit clairement que le virus qui était entré dans l'Église, d'ailleurs bien avant Vatican II, mais qui se propagea de façon foudroyante au Concile et qui pouvait le mieux rendre compte de ces pontificats difficiles que nous vivons depuis, avait un nom précis : le libéralisme. Il l'expliqua à fond aux séminaristes dans ses cours des actes du Magistère qui sont la base de deux de ses livres : Ils L'ont découronné , et C'est moi, l'accusé, qui devrais vous juger.
La caractéristique commune à toutes les formes de libéralisme, le naturalisme par exemple, enseigna Mgr Lefebvre, c'est l'insoumission, l'indépendance. Que l'on parle du domaine de la connaissance avec le devoir pour l'intelligence de se soumettre à la réalité et à la vérité révélée, ou de la liberté pour la volonté qui se voit limitée par les commandements de Dieu, ou du devoir pour le corps de se soumettre à la mortification imposée par l'âme consciente des blessures du péché originel, ou de toute forme d'autorité - familiale, sociale ou ecclésiale -, le libéral dira : non, je ne le veux pas, je ne veux pas me soumettre. Et toutes les raisons seront bonnes pour justifier cette rébellion. Luther se servit même de la foi et de la sainte Écriture pour sa révolution!
Ensuite, c'est une chose de connaître ce danger, c'en est une autre de savoir comment le combattre, car c'est un poison très subtil qui sait se cacher sous les plus beaux dehors, même sous l'apparence du bien, de la vertu, comme disent les grands maîtres de vie spirituelle. En fait, c'est très simple : le contraire de l'esprit d'insoumission, fruit de l'orgueil, c'est tout simplement l'imitation de Jésus-Christ, de celui qui a proclamé : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » [NDLR de LPL : St Matthieu 11, 25-30]. C'est donc l'humilité, cette grande vertu, fondement de toutes les vertus, qui est l'antidote du libéralisme. Si le libéralisme non combattu en arrive à détruire la civilisation chrétienne, l'humilité, elle, l'élève et la restaure.
Prenons notre propre sol canadien français comme exemple. Avec les yeux de la foi jetons un regard sur l'âme de ces vaillants et innombrables missionnaires, frères et religieuses, ces nombreux saints évêques qui ont civilisé nos terres et nos aïeux jusqu'à la révolution tranquille des années 1960. Qu'y trouvons-nous d'autre dans toute cette histoire sainte canadienne que l'idéal des trois conseils évangéliques : la pauvreté, la chasteté, l'obéissance? En un mot, le désir profond d'imiter Notre-Seigneur Jésus-Christ, son esprit de sacrifice total, sa charité, son humilité. Ce fut l'âme de Marguerite Bourgeoys, de Monseigneur Ignace Bourget, du frère André, et de tous les autres. Imiter Jésus-Christ. Tout est là.
Luttons donc contre ce fléau du libéralisme aujourd'hui encore avec ces armes qui ont fait leurs preuves en tout temps : la vertu chrétienne, l'humilité, le désir de la sainteté et du sacrifice, pour tous, dans tous les états de vie, à partir de la tendre enfance et jusqu'à l'âge le plus avancé. C'est le message de l'Évangile, c'est Fatima.
Abbé Daniel Couture, Supérieur du District du Canada de la FSSPX