SOURCE - Elodie Soulié - Le Parisien - 27 novembre 2016
Non, la messe n’est pas encore dite, et les défenseurs de l’église Sainte-Rita peuvent encore espérer conserver leur paroisse à l’histoire si heurtée. Autrefois familière et célèbre pour son accueil des animaux, ses bénédictions de motards et ses messes au souvenir de Michael Jackson, l’église de la rue François-Bonvin (XVe), dédiée aux « causes perdues », reste depuis plus de 3 ans au cœur d’un bras de fer à la fois juridique, religieux voire politique, aux épisodes parfois physiquement violents. Le dernier en date, l’évacuation manu militari de l’église, promise à la démolition pour laisser place à un programme immobilier, remonte au petit matin du 3 août. Malgré son entrée murée et ses accès barrés d’une palissade de tôle, Sainte-Rita était alors occupée depuis plusieurs semaines, et son culte « repris », par une poignée de catholiques plus proches de l’intégrisme que de son ancien culte gallican et notoirement ouvert à tous. Ce matin-là, l’exécution du jugement d’expulsion s’est fait dans le bruit et la fureur, forces de l’ordre et « fidèles » perdant leurs nerfs, entre coups de matraques, gaz lacrymogènes, religieux traînés au sol et élus malmenés malgré l’écharpe tricolore… le tout sous l’œil des caméras et de nombreux médias, alors que la France venait tout juste d’enterrer le Père Hamel, ce prêtre égorgé par des islamistes, en pleine messe, à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). « La justice permettait que cela se passe autrement, c’était inacceptable », s’en étrangle encore le député-maire du XVe, Philippe Goujon (LR). Trois élus ont d’ailleurs déposé plainte contre… le Préfet de police de Paris.
Non, la messe n’est pas encore dite, et les défenseurs de l’église Sainte-Rita peuvent encore espérer conserver leur paroisse à l’histoire si heurtée. Autrefois familière et célèbre pour son accueil des animaux, ses bénédictions de motards et ses messes au souvenir de Michael Jackson, l’église de la rue François-Bonvin (XVe), dédiée aux « causes perdues », reste depuis plus de 3 ans au cœur d’un bras de fer à la fois juridique, religieux voire politique, aux épisodes parfois physiquement violents. Le dernier en date, l’évacuation manu militari de l’église, promise à la démolition pour laisser place à un programme immobilier, remonte au petit matin du 3 août. Malgré son entrée murée et ses accès barrés d’une palissade de tôle, Sainte-Rita était alors occupée depuis plusieurs semaines, et son culte « repris », par une poignée de catholiques plus proches de l’intégrisme que de son ancien culte gallican et notoirement ouvert à tous. Ce matin-là, l’exécution du jugement d’expulsion s’est fait dans le bruit et la fureur, forces de l’ordre et « fidèles » perdant leurs nerfs, entre coups de matraques, gaz lacrymogènes, religieux traînés au sol et élus malmenés malgré l’écharpe tricolore… le tout sous l’œil des caméras et de nombreux médias, alors que la France venait tout juste d’enterrer le Père Hamel, ce prêtre égorgé par des islamistes, en pleine messe, à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). « La justice permettait que cela se passe autrement, c’était inacceptable », s’en étrangle encore le député-maire du XVe, Philippe Goujon (LR). Trois élus ont d’ailleurs déposé plainte contre… le Préfet de police de Paris.
Passée l’émotion et la colère, le silence est depuis retombé sur Sainte-Rita, toujours barrée de sa palissade de tôle. Prête à la démolition. Peut-être. Ou pas… C’est en tout cas ce dont est convaincu l’élu, partisan de la sauvegarde « de cette église qui n’est pas certes pas la cathédrale Notre-Dame, mais qui fait partie de notre patrimoine, qui est un marqueur du quartier ». Venu faire un point sur le dossier avec les habitants, Philippe Goujon affirme être aujourd’hui « intermédiaire d’une solution de reprise, par un autre culte chrétien en recherche d’un lieu. Le diocèse n’est pas dans ce cas, mais il y a d’autres églises, comme les Chrétiens d’Orient, qui sont intéressés ». Une piste déjà plusieurs fois évoquée depuis 2 ans, mais jusqu’alors restée à l’état de piste… « Je suis en rapport avec le promoteur, qui a accepté de rencontrer les responsables de plusieurs cultes », assure aujourd’hui le maire. Reste un obstacle, et il est de taille : le prix qu’en demandera le promoteur nantais porteur du projet immobilier, s’il acceptait de « lâcher l’affaire ». « Les négociations sont en cours », consent seulement Philippe Goujon, qui se dit ouvertement « assez optimiste ». De quoi regonfler le moral des défenseurs de la sainte patronne des causes perdues, qui fera peut-être mentir l’histoire écrite.