SOURCE - Miguel Ángel Yáñez - Adelante la Fe - 24 février 2017
Ces derniers jours a surgi une rumeur, qui a un haut degré de probabilité -autant que nous le savons-, selon laquelle la FSSPX aurait déjà acquis –ou serait sur le point de le faire- le siège de la future prélature personnelle à Rome (cf photo), vente pour laquelle le Vatican lui-même serait intervenu, via la Commission pontificale Ecclesia Dei.
Ces derniers jours a surgi une rumeur, qui a un haut degré de probabilité -autant que nous le savons-, selon laquelle la FSSPX aurait déjà acquis –ou serait sur le point de le faire- le siège de la future prélature personnelle à Rome (cf photo), vente pour laquelle le Vatican lui-même serait intervenu, via la Commission pontificale Ecclesia Dei.
Que cette acquisition soit finalement confirmée ou non, ce qui semble certain est qu'il y a une grande attente pour ce qui ressemble à un accord étroit qui serait une nouvelle puissante à travers le monde de l'église.
Personnellement, j’ai un grand enthousiaste que ça se produise. J'ai eu l'honneur et le privilège de rencontrer en personne Mgr Lefebvre en 1989 à Ecône, et il m’a laissé une impression durable. Je crois que l'octroi d’une prélature personnelle serait aussi un acte de justice envers sa personne et son travail, comme Mgr Schneider l’a dit récemment, également. Lequel a aussi dit qu'il était convaincu que l'œuvre fondée par Mgr Lefebvre a fait partie du Plan de la Providence pour sauvegarder la foi.
Bien sûr, ce n’est pas un dogme de foi, et il n’est pas nécessaire d'être totalement d'accord avec tout ce qu'il a fait ou dit, et comme toute œuvre humaine elle aura eu ses réussites et ses échecs (plus des une que des autres, à mon avis), mais je pense que la grande majorité d'entre nous qui nous situons dans le mouvement "traditionnel", nous nous accordons à porter un profond respect pour sa figure, et nous avons envie qu’elle soit officiellement réhabilitée, par cette reconnaissance de la justice et du droit.
Des analyses se succèdent, à chaque fois plus vigouresues, pour et contre cet accord possible, en fonction de plusieurs points de vue: canonique, prudenciel, stratégique – mais elles oublient souvent ce qui est le plus important pour moi, l'argument salut des âmes, celui des fidèles.
Cela n'a aucun sens de rouvrir des discussions maintenant dépassées, mais il faut concéder que les fidèles, simples fidèles qui n'a jamais eu de contact avec le traditionalisme, seraient les principaux bénéficiaires de cette opération. Ils n’ont pas besoin d’être des experts en droit canon ou d’avoir des connaissances pour déterminer quel est l'état de nécessité, ou si la suspension a divinis est valide ou pas, ni toute cette question canonique autour de la FSSPX – débat dans lequel je n’ai pas l'intention d’entrer et que je pense absurde de recommencer en ce moment historique.
Je pense qu’il ne vaut pas la peine d’argumenter contre le fait que la FSSPX accèderait immédiatement à de nombreux fidèles et prêtres, aujourd’hui réticents vu son statut canonique «irrégulier», et cela entraînerait comme effet immédiat que beaucoup plus de gens seront en mesure d'accéder aux sacrements traditionnels et à la saine doctrine, avec la possibilité de sauver plus d'âmes que si elle elle n’est suivie que par un petit groupe d'habitués fidèles. Je pense qu'il y a beaucoup de pauvres prêtres diocésains vivant martyrisés pour leurs évêques qui pourraient être intégrés dans la prélature.
D’un point de vue purement humain, il est incontestable que cela pourrait ressembler à un suicide, mais pas d’un point de vue surnaturel, qui est la valeur que doit avoir le guerrier qui est envoyé à la bataille sans savoir si’l va ou non mourir, mais qui fait confiance à son commandant qui va le conduire à la victoire. La Fraternité Saint-Pierre, dont on disait qu’elle serait détruite rapidement, combat depuis 25 ans, sans évêques, ce qui est un détail à considérer.
On a argumenté que cet accord fera taire la FSSPX, comme d'ailleurs de facto d'autres groupes régularisés. Personnellement, en fait, je n’ai pas peur de cela parce que l'impact serait faible. Il y a 25 ans, quand il n'y avait pas internet, la FSSPX représentait presque la seule organisation qui avait le pouvoir structurel et économique de diffuser des idées à travers des livres, des enregistrements, des conférences. Aujourd'hui, tout cela a été complètement relativisé grâce à l'Internet, et je pense que depuis plusieurs années le vrai poids critique n’est pas porté par la FSSPX ni rien de similaire, ou dans son orbite, mais par les sites des laïcs, beaucoup d'entre eux étant aidé par prêtres à titre individuel.
Voici le temps de l'unité, le temps de l’enthousiasme, et surtot le temps de prier le Saint-Esprit pour nous tous éclairer dans ce combat.
François a apporté une grande détresse, mais –et voilà bien les voies impénétrables du Seigneur- le résultat est que beaucoup de gens ouvrent leurs yeux et, oubliant les vieilles rancunes, commencent à voir comme des frères bataille ceux qu'ils considéraient jusqu'à récemment comme des ennemis.
Nous prions pour cela.