SOURCE - Abbé Patrick de La Rocque, fsspx - Le Chardonnet - avril 2017
« Nous croyons » : ce cri illumine les ténèbres de la nuit, il jaillit de par le monde en tous ces lieux où, assemblés autour du cierge pascal tout juste allumé, les catholiques cé- lèbrent la Résurrection du Seigneur Jésus-Christ. Prononcé par les caté- chumènes juste avant leur baptême, repris par tous lors du renouvellement de leurs engagements baptismaux, ce cri est certes un cri de joie à l’annonce de la Résurrection, mais il est surtout un cri de victoire. Saint Jean, le premier apôtre à avoir cru en la Résurrection, le déclare sans ambages : « La victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi » (1 Jo, 5, 4).
« Nous croyons » : ce cri illumine les ténèbres de la nuit, il jaillit de par le monde en tous ces lieux où, assemblés autour du cierge pascal tout juste allumé, les catholiques cé- lèbrent la Résurrection du Seigneur Jésus-Christ. Prononcé par les caté- chumènes juste avant leur baptême, repris par tous lors du renouvellement de leurs engagements baptismaux, ce cri est certes un cri de joie à l’annonce de la Résurrection, mais il est surtout un cri de victoire. Saint Jean, le premier apôtre à avoir cru en la Résurrection, le déclare sans ambages : « La victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi » (1 Jo, 5, 4).
Car c’est un Christ victorieux que
nous adorons, un Christ victorieux
à la suite duquel nous marchons.
Ne soyons pas dupés par l’apparent
monopole infernal. Le démon et sa
puissance de destruction sont risibles
au vu de la profondeur de la victoire
du Christ. Le bon larron, arraché in
extremis au diable, prouve l’extrême
fragilité de l’emprise démoniaque
sur les âmes depuis que Jésus les a
rachetées par son sang : la foi vive
et repentante est plus puissante que
toutes les tentations du monde.
Satan est un vaincu, et il le sait.
Contre la victoire du Christ il ne
peut rien. Aussi l’enfer ne combat-il
pas pour gagner, mais pour arracher
autant d’âmes possibles à la victoire
du Christ. Victorieux il l’est, ce
Christ sorti vivant du tombeau pour
ne plus jamais mourir. Victorieux
il l’est, et plutôt trois fois qu’une :
vainqueur de la mort, vainqueur
du péché, vainqueur du Prince des
ténèbres. Nous le croyons. En cette
foi vive, cette triple victoire devient
nôtre, l’apôtre l’affirme.
Certes, la mort continue à faucher
les hommes. Mais, nous croyons que
par la Résurrection de Jésus-Christ
la mort n’aura pas le dernier mot,
loin s’en faut. À la question du Seigneur
: « Je suis la résurrection et la
vie, quiconque croit en moi, même
s’il meurt, vivra. Crois-tu cela ? »
(Jo 11, 25), avec Marthe nous
répondons sans hésiter : « Nous
croyons ». Nous savons que, morts
dans le Christ, nous ressusciterons
au dernier jour.
Certes le péché continue d’asservir
les hommes. Mais nous croyons que
par la Résurrection de Jésus une vie
nouvelle nous est communiquée et
que, dès maintenant, nous pouvons
briser les chaînes du péché et faire
de notre vie un immense acte d’ado- ration et d’action de grâces. Au Seigneur
qui enseignait la samaritaine :
« Crois-moi, l'heure vient – et c'est
maintenant – où les véritables adorateurs
adoreront le Père en esprit et
en vérité » (Jn. 4, 23), nous répondons
sans hésiter : « Nous croyons ».
Certes, le diable continue à tendre
ses pièges, à nous harceler de ses
tentations. Mais nous croyons que
par la Résurrection, le Prince de ce
monde est déjà vaincu et que, vivant
en Jésus-Christ d’une vie nouvelle,
il nous est donné d’échapper à son
emprise. Le même saint Jean le
rappelle : « Vous êtes forts, parce
que la parole de Dieu demeure en
vous et qu’ainsi vous avez vaincu le
Mauvais » (1 Jo 2, 14). Ainsi, par
« le bouclier de la foi nous éteignons
les traits du démon » (Ep 6, 16).
« Nous croyons ». Croyez-vous
vraiment ? Croyez-vous que vous
pouvez être plus forts que le péché,
plus forts que le diable et vivre d’une
vie nouvelle ? Votre réponse, vous la
proclamerez la nuit de Pâques. Forte
de votre affirmation, l’Église vous
dira alors : « Si vous êtes ressuscités
avec le Christ, recherchez les choses
d’en haut ; ayez du goût pour les
choses d’en haut, non pour celles
qui sont sur la terre » (Col 3, 1,
épître de la nuit pascale).
Bonne et sainte fête de Pâques à
tous,
Abbé P. de LA ROCQUE