SOURCE - FSSPX Suisse - 30 mai 2017
Le 5 février 2017, la Fraternité Saint-Pie X s’est installée dans la chapelle de l’ancien Institut Catholique Mont-Olivet. M. l'abbé Jean de Loÿe, responsable de la FSSPX à Lausanne, a bien voulu répondre à quelques questions en réponse aux accusations médiatiques récentes.
Le Rocher : M. l'abbé, votre communauté lausannoise vient d'être sous le feu médiatique, pouvez nous expliquer comment cela est arrivé ?
M. l'abbé de Loÿe : Notre déménagement récent dans la chapelle de l'ancien Institut Mont-Olivet a attiré l’attention du journal Le Temps. En vain, trois articles accusateurs parus en avril ont tenté de salir une transaction totalement transparente1. Finalement, un journaliste du Temps est venu m'interroger sur ce sujet, il a découvert dans le bulletin paroissial ces prières au CHUV. Ce qui était une question subsidiaire est devenu l'unique sujet de l'article2 et les informations rectificatives sur notre installation à Mont-Olivet ont été occultées. J’y expliquais que notre objectif est de faire vivre cette chapelle selon sa destination d'origine en y célébrant la messe tous les dimanches, en y faisant les baptêmes, les enterrements et tout ce qui fait partie d’une vie paroissiale traditionnelle.
Le Rocher : Pourquoi cette "prière réparatrice du 13", et depuis quand existe-t-elle à la chapelle du CHUV?
M. l'abbé de Loÿe : Après la votation de 2002 sur la solution des délais, un groupe d’étudiants a lancé cette prière réparatrice. La Fraternité à Lausanne a évidemment soutenu cette initiative et relayé l’information. La date du 13 fait référence aux apparitions de la sainte Vierge à Fatima. L’initiative voulait ainsi répondre à sa demande de « prier en réparation des péchés ».
Le Rocher : La direction du CHUV, par son service juridique, vous a signifié que l'accès à cette chapelle "à des groupes n'ayant aucun rapport avec les activités du CHUV" n'était pas autorisé. Est-ce qu'il n'y a donc pas d'avortements au CHU ?
M. l'abbé de Loÿe : Le CHUV est aujourd’hui l’hôpital de Suisse où se pratique le plus d’avortements. Y prier contre l’avortement est évidemment en rapport étroit avec ses activités.
Le Rocher : Avez-vous déjà pris part à ces prières, et avez-vous constaté des débordements?
M. l'abbé de Loÿe : Régulièrement, j’ai pris part à ces prières. Elles étaient toujours recueillies et paisibles. Les participants dirigeaient la prière à tour de rôle.
Le Rocher : L'opération médiatique vient donc, comme le dit Stéphane Mercier, "d'une frilosité à l'égard de la question de l'avortement dans la société et les médias"?
M. l'abbé de Loÿe : Le journaliste du Temps Monsieur Brunner trouvait que le sujet de l’avortement « n’était plus très discuté dans les médias ». C’est un sujet tabou. Le CHUV a interdit brutalement ces prières, c’est le signe d’un malaise. Dans son blog du Temps, Suzette Sandoz dénonce une « chasse aux sorcières ». La direction du CHUV semble craindre la prière.
Le Rocher : Qu'elle réponse allez-vous donner à l'interdiction d'accès à la chapelle du CHUV en cette année jubilaire de Fatima ; allez-vous organiser ces prières réparatrices ailleurs?
M. l'abbé de Loÿe : Nous prenons acte de cette décision grotesque. Je formule le vœu que des prières réparatrices se poursuivent dans cette chapelle du CHUV même de manière individuelle. Nous organiserons à la chapelle de la Présentation de Marie à Lausanne une adoration réparatrice pour les crimes de l’avortement le mercredi 7 juin de 17h00 à 18h00. La prière est visiblement redoutée par les tenants de la culture de mort. Il est vrai qu’elle tient sa puissance du Ciel. Tous les défenseurs de la vie se sentent concernés par cette interdiction, je les appelle à se mobiliser d’abord par la prière.
Enney, le 30 mai 2017