Au retour de mon voyage je prends connaissance des dossiers et je vois que vous avez eu un Conseil provincial important. Le travail ne vous a pas manqué au retour du Cameroun.
En lisant les voeux exprimés par le Conseil élargi, j’ai été assez surpris de voir figurer un voeu au sujet d’un chapitre électif alors que vous avez eu connaissance de la lettre du cardinal Antoniutti indiquant la décision prise par le Saint-Siège de nous permettre un chapitre administratif mais non électif.
Si les membres de la Congrégation peuvent exprimer des voeux, il va de soi que ces voeux ne peuvent être contraires à des décisions du Saint-Siège.
Je vous demande donc de bien vouloir avertir vos confrères à ce sujet, afin qu’il n’y ait pas de méprise ou malentendu.
D’ailleurs le prochain Bulletin général publie la réponse du cardinal Antoniutti, qui correspond à ce que le Saint-Père lui-même m’avait exprimé dans sa dernière audience.
Je suis également surpris, comme d’ailleurs mes confrères du Conseil général, de la manière dont le «Président de la Commission de la législation» présente son point de vue personnel aux membres de la Province. Cette manière de faire est fâcheuse. Elle représente une pression morale exercée sur les réponses aux questions posées.Tel n’est pas le rôle des commissions et à plus forte raison du président personnellement.
Je vous demande de veiller personnellement à ce que l’on observe la plus stricte impartialité dans la manière de présenter les questions, qui doivent laisser la plus entière liberté de réponse aux confrères.
Dans mon courrier j’ai trouvé la lettre ci-jointe du père Coste. Je vous la transmets afin que vous en ayez connaissance et me disiez votre pensée à ce sujet.
Veuillez croire, Cher Révérend Père, à mon bien respectueux et cordial dévouement en Notre Seigneur