Cher père Murphy ; il est inutile d’ajouter aucun commentaire au document inclus (Indult permettant de ne pas élire le Supérieur général dès le premier jour). Il y a un autre point que le Conseil général voudrait vous demander d’explorer officieusement. Pourriez-vous demander, en passant, à la Congrégation des Religieux et au Secrétariat d’État, quelles sont les perspectives de succès pour un vote à la majorité des deux tiers demandant un évêque comme Supérieur général ? Comme vous pouvez le savoir, il est presque certain qu’un nombre de « capitulants » fixera leur choix sur Mgr Lefebvre. Du coup nous devons savoir à l’avance si Rome est favorable ou opposé à l’élection (postulation) d’un évêque. Demain je pars pour Fribourg où j’espère préparer le rapport pour le Chapitre et prendre un peu de repos. Le temps n’est pas fameux à Paris. Tous mes meilleurs voeux.
F. Griffin
P.S. Le pape Jean, proprio motu, a parlé à Mgr Lefebvre de [illisible] le concernant comme Supérieur général. Mgr a répondu qu’en dernière analyse le dernier mot reviendrait au Saint-Père. «Pourquoi pas, je ne vois pas d’objections. » Je vous donne ceci au cas où la Secrétairerie d’État dirait : cela ne dépend pas de nous… Vous pourriez également sonder la Propaganda Fidei. Quelle serait sa position au cas où un évêque des missions serait postulé ? (Il y a des rumeurs concernant Mgr Bernard, paraît-il.)»