SOURCE - FSSXP Actualités - 27 septembre 2017
Un évêque, vétéran de la Seconde Guerre, vient de signer l’adresse par laquelle de nombreux clercs et laïcs implorent le Saint-Père de faire la clarté sur les points les plus controversés de l’exhortation apostolique Amoris lætitia.
Mgr René Henry Gracida est âgé de 94 ans. Il a exercé les charges d’évêque auxiliaire dans l’archidiocèse de Miami, puis d’évêque de Pensacola-Tallahasee, avant de devenir évêque de Corpus Christi, charge pastorale qu’il exerça jusqu’à sa démission, en 1997.
Avant son ordination sacerdotale, Mgr Gracida a servi dans l’armée de l’air, pendant la Seconde Guerre mondiale dont il est un vétéran : à son actif, pas moins de 32 missions dans le ciel européen à combattre la Luftwaffe allemande.
Cette nouvelle signature a pour effet de rendre caduque la recension de la « Correction filiale » que Nicolas Senèze a effectuée le 24 septembre dernier dans les colonnes du journal La Croix, écrivant un peu vite que le nombre des signataires de la « pétition » était « très limité et marginal », avec « un seul évêque mais sans charge dans l’Eglise, Mgr Fellay », ajoutant que les signataires se limitaient « à la sphère des traditionalistes » et des « bloggers anti-François ».
De fait, grand ami de Jean-Paul II et de Mère Angelica qu’il a encouragée à fonder la chaîne EWTN, Mgr Gracida ne rentre pas dans le costume étriqué que le chroniqueur de La Croix voudrait faire endosser aux signataires de cette adresse filiale - et non « pétition » - au Saint-Père.
Sur son blog - car notre évêque est très au fait des nouvelles technologies, malgré son âge avancé -, le prélat affirme qu’il a écrit aux organisateurs de la Correction filiale, les « félicitant » et les assurant de sa « gratitude ».
Il a de plus déclaré au Catholic Herald qu’il espérait que « d’autres évêques soutiendraient cette initiative due à des laïcs, afin de lui donner plus de poids dans l’esprit du pape François et lui permettre de parler et d’agir rapidement, en réponse ».
Mgr Gracida a enfin fait référence au bienheureux Henry Newman qui décrivait dans son ouvrage relatif à la crise arienne, que « c’est grâce à l’esprit de résistance des laïcs, que la majorité des évêques alors encore ariens ou semi-ariens se sont mis à suivre saint Athanase ».
Et l’évêque émérite de conclure : « l’Eglise vit un moment si critique de son histoire que je ne vois pas comment il est possible pour quelqu’un bien informé des controverses entourant l’actuel pontificat, de demeurer silencieux ».
(Sources : abyssus.org/LifeSiteNews/CatholicHerald - FSSPX.Actualités - 27/09/17)