SOURCE - Lettre A Nos Frères Prêtres (FSSPX) - Lettre trimestrielle de liaison de la Fraternité Saint-Pie X avec le clergé de France - septembre 2017
On objecte pourtant à cette doctrine que la royauté du Christ, aujourd’hui, dans un monde pluriel, aboutirait à une catastrophe, ou du moins qu’elle est tout à fait utopique dans le concret.
Ceci étant, nous sommes dans le domaine politique, avec des hommes ayant des limites et qui commettent des fautes. Même dans le meilleur des cas, tant que nous sommes sur cette terre, le règne du Christ ne sera jamais entièrement parfait : de même que l’Église sur cette terre, l’Église militante, comporte encore des pécheurs et connaît des scandales. C’est seulement dans l’éternité que le règne du Christ sera parfait, que l’Église triomphante ne comprendra plus que des saints.
Mgr Lefebvre a témoigné de cette fidélité à la doctrine du Christ Roi, appuyée sur la toutepuissance de Dieu, et conjuguée à un sain réalisme sur les temps difficiles que nous traversons. « Nous voulons que Notre-Seigneur règne dans nos maisons, dans nos familles, dans nos cités. (…) Sans doute, c’est impossible à vouloir immédiatement, mais nous devons garder le principe » (sermon à Écône, 18 mai 1975). « Nous croyons au règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est roi. Il doit être roi, quand bien même tous les États seraient laïcisés, quand bien même toutes les sociétés seraient maçonniques, quand bien même toutes les sociétés se lèveraient contre Notre Seigneur Jésus-Christ » (sermon à Écône, 18 avril 1976). « Nous devons donc faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que Notre Seigneur Jésus-Christ règne sur les sociétés, règne sur les familles, règne sur les individus. (…) Même si le monde devait être entièrement soumis aux forces de Satan (…), nous proclamerions toujours la royauté de Notre Seigneur Jésus-Christ » (sermon à Écône, 31 octobre 1976). « Quand bien même nous nous trouverions dans des situations qui semblent impossibles pour le règne de Notre-Seigneur, il n’y a rien d’impossible pour Dieu » (sermon à Écône, 2 février 1977).
« On nous dira : “Ce n’est pas possible à notre époque”. Nous savons bien que le règne de Notre-Seigneur ne sera jamais parfait ici-bas, mais nous devons y tendre. Nous non plus, nous n’arriverons probablement pas à être tous des saints ; nous aurons toujours des défauts, des tendances au péché. Est-ce pour cela que nous ne devons pas faire d’efforts pour devenir saints ? (…) Et c’est la même chose ici dans ce monde. Même si nous avons de grandes difficultés à faire advenir le règne de Notre-Seigneur dans nos sociétés, ce n’est pas une raison pour ne pas le rechercher, car c’est le salut des âmes qui en dépend » (sermon à Écône, 10 avril 1977).
On objecte pourtant à cette doctrine que la royauté du Christ, aujourd’hui, dans un monde pluriel, aboutirait à une catastrophe, ou du moins qu’elle est tout à fait utopique dans le concret.
Ce serait la persécution et la guerre civile!Le règne du Christ étant un règne de justice et de sainteté, il ne peut, en soi, consister en une illégitime persécution, ni réclamer une guerre entre les citoyens. Chaque personne sera respectée de façon honnête et normale ; les droits légitimes de chacun seront évidemment maintenus ; une large tolérance permettra de faire face à des situations complexes et à des droits acquis antérieurement. Après tout, aujourd’hui en France, les églises dédiés au culte catholique se compte par dizaines de milliers, tandis que les temples protestants, les synagogues et les mosquées se comptent seulement par centaines : cette dissimilitude n’entraîne pourtant aucune guerre religieuse, civile ou ethnique.
Ceci étant, nous sommes dans le domaine politique, avec des hommes ayant des limites et qui commettent des fautes. Même dans le meilleur des cas, tant que nous sommes sur cette terre, le règne du Christ ne sera jamais entièrement parfait : de même que l’Église sur cette terre, l’Église militante, comporte encore des pécheurs et connaît des scandales. C’est seulement dans l’éternité que le règne du Christ sera parfait, que l’Église triomphante ne comprendra plus que des saints.
Aujourd’hui, on ne peut plus envisager la royauté du Christ!Prêcher la vraie morale conjugale (ou « morale sexuelle », comme on l’appelle souvent) est aujourd’hui extrêmement difficile, voire quasi impossible (apparemment) : ce n’est pas une raison pour s’en dispenser. Détourner les hommes des attraits de l’argent, des plaisirs, de l’orgueil sous toutes ses formes, pour qu’ils s’attachent à Jésus-Christ, a toujours pu sembler « mission impossible ». Et pourtant, contre vents et marées, l’Église l’a toujours fait, et a produit malgré les obstacles du péché des fruits magnifiques de sainteté. Il en est de même pour le règne du Christ. L’Église doit le prêcher « à temps et à contretemps », même si parfois (et c’est sans doute le cas aujourd’hui) elle a du mal à se faire entendre et écouter.
Mgr Lefebvre a témoigné de cette fidélité à la doctrine du Christ Roi, appuyée sur la toutepuissance de Dieu, et conjuguée à un sain réalisme sur les temps difficiles que nous traversons. « Nous voulons que Notre-Seigneur règne dans nos maisons, dans nos familles, dans nos cités. (…) Sans doute, c’est impossible à vouloir immédiatement, mais nous devons garder le principe » (sermon à Écône, 18 mai 1975). « Nous croyons au règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est roi. Il doit être roi, quand bien même tous les États seraient laïcisés, quand bien même toutes les sociétés seraient maçonniques, quand bien même toutes les sociétés se lèveraient contre Notre Seigneur Jésus-Christ » (sermon à Écône, 18 avril 1976). « Nous devons donc faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que Notre Seigneur Jésus-Christ règne sur les sociétés, règne sur les familles, règne sur les individus. (…) Même si le monde devait être entièrement soumis aux forces de Satan (…), nous proclamerions toujours la royauté de Notre Seigneur Jésus-Christ » (sermon à Écône, 31 octobre 1976). « Quand bien même nous nous trouverions dans des situations qui semblent impossibles pour le règne de Notre-Seigneur, il n’y a rien d’impossible pour Dieu » (sermon à Écône, 2 février 1977).
« On nous dira : “Ce n’est pas possible à notre époque”. Nous savons bien que le règne de Notre-Seigneur ne sera jamais parfait ici-bas, mais nous devons y tendre. Nous non plus, nous n’arriverons probablement pas à être tous des saints ; nous aurons toujours des défauts, des tendances au péché. Est-ce pour cela que nous ne devons pas faire d’efforts pour devenir saints ? (…) Et c’est la même chose ici dans ce monde. Même si nous avons de grandes difficultés à faire advenir le règne de Notre-Seigneur dans nos sociétés, ce n’est pas une raison pour ne pas le rechercher, car c’est le salut des âmes qui en dépend » (sermon à Écône, 10 avril 1977).