8 février 2018

[Abbé Émeric Baudot, fsspx - Le Chardonnet] Marie Reine du Clergé et le Tiers-Ordre

SOURCE - Abbé Émeric Baudot, fsspx - Le Chardonnet - février 2018
Il y a cent dix ans, le 2 février 1908, était érigée la confrérie de Marie Immaculée Reine du Clergé par l’archevêque de Paris, en la paroisse Saint-Nicolas du Chardonnet. Le curé de l’époque (1907-1937), l’abbé Gabriel Lenert, avait une grande dévotion à la très Sainte Vierge Marie et au sacerdoce. Mais cela n’était pas nouveau dans la paroisse, comme vous l’indiquera l’article de ce numéro sur l’archiconfrérie Marie Reine du Clergé. 
     
En 1908, nous sommes encore en pleine persécution anticléricale. Peu de temps auparavant il y avait eu en 1905 la séparation de l’Église et de l’État, qui n’était qu’une répétition de la confiscation des biens de l’Église par la Révolution française. Saint Pie X n’avait pas cédé aux sirènes de l’État qui voulait le consentement du pape à une spoliation aménagée. Sous l’impulsion du saint pape, le clergé français va réagir en incitant les fidèles à la prière et la pénitence, surtout pour les prêtres. En effet, notre saint patron voyait la restauration de toutes choses dans le Christ par un clergé saint et exemplaire. Ce remède n’est-il pas toujours d’actualité cent dix ans plus tard ? En effet, le mal n’a fait qu’empirer depuis le ralliement des hommes d’Église aux idées de la Révolution française lors du concile Vatican II. On a voulu revenir à une espèce d’« Église libre dans l’État libre », l’État ne voulant pas reconnaître son Créateur. Les fruits n’ont pas tardé. Comme le montre le dessin humoristique connu, les hommes d’Église ont ouvert les portes au monde et tout le monde est sorti ! Notre vénéré Fondateur, Mgr  Lefebvre, voyant ce désastre, n’a fait que reprendre l’enseignement traditionnel de l’Église pour la formation des prêtres : c’est le but même de la Fraternité Saint-Pie X, un sacerdoce saint qui puisse sanctifier les âmes à son tour. 
     
À Saint-Nicolas, nous avons gardé quelques pratiques de la confrérie fondée par l’abbé Lenert. Lors de la récitation du chapelet et des Saluts du Saint Sacrement, nous disons l’invocation «  Reine du Clergé  », à laquelle est attachée une indulgence partielle, et la prière « Marie, auguste Reine du Clergé » (prière composée par Mgr Delamaire, évêque de Périgueux et archevêque de Cambrai, né à Paris et mort à Cancale en 1913). Mais il nous faut surtout en garder l’esprit, à savoir l’amour du sacerdoce et une grande dévotion à Notre Dame, à l’exemple de nos anciens de Saint-Nicolas et de Mgr Lefebvre. Et aujourd’hui, le moyen le plus adéquat pour les fidèles est certainement l’appartenance au TiersOrdre de la Fraternité Saint-Pie X. 
     
En effet, ce Tiers-Ordre est un rameau de la Fraternité Saint-Pie  X. En y adhérant, les tertiaires font partie de la grande famille de la Fraternité et ils participent ainsi plus étroitement à cette œuvre de restauration et de sanctification du sacerdoce catholique. Ils ont été appelés récemment à prier de manière particulière et à offrir des sacrifices pour le futur Chapitre général, qui doit être l’occasion d’un renouveau de ferveur pour la Fraternité Saint-Pie X. En retour, ils bénéficient, de par la communion des saints, des mérites acquis par les prières et bonnes œuvres des autres membres de la Fraternité. Alors, que Marie Reine du Clergé veille sur sa paroisse et nous obtienne toujours davantage de saints prêtres pour la restauration de toutes choses dans le Christ. 
     
Abbé Émeric BAUDOT