SOURCE - FSSPX Actualités - 27 février 2018
Le cardinal Robert Sarah déclare que « l'attaque la plus insidieuse du diable consiste à essayer d'éteindre la foi en l'Eucharistie, semant des erreurs et favorisant une manière inadaptée de la recevoir.»
Le cardinal Robert Sarah déclare que « l'attaque la plus insidieuse du diable consiste à essayer d'éteindre la foi en l'Eucharistie, semant des erreurs et favorisant une manière inadaptée de la recevoir.»
Dans la préface du livre d'un prêtre italien, don Federico Bortoli, paru sous le titre La distribution de la communion dans la main. Profils historiques, juridiques et pastoraux, le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements fait un long plaidoyer en faveur de la communion sur les lèvres.
« Pourquoi persister à communier debout et dans la main ? », s'interroge le cardinal Sarah.
« La liturgie est faite de nombreux petits rites et gestes, chacun d'eux est capable d'exprimer des attitudes chargées d'amour, de respect filial et d'adoration de Dieu, écrit-il. C'est précisément pour cette raison qu'il est opportun de promouvoir la beauté, la convenance et la valeur pastorale d'une pratique développée au cours de la longue tradition de l'Eglise, à savoir la réception de la Sainte Communion sur la langue et à genoux. La grandeur et la noblesse de l'homme, ainsi que la plus haute expression de son amour pour son Créateur, consistent à s'agenouiller devant Dieu ».
« On comprend comment l'attaque la plus insidieuse du diable consiste à essayer d'éteindre la foi en l'Eucharistie, semant des erreurs et favorisant une manière inadaptée de la recevoir, poursuit le cardinal ghanéen. La cible de Satan est le sacrifice de la Messe et la présence réelle de Jésus dans l'hostie consacrée ».
Le haut prélat n’hésite pas à argumenter contre la communion dans la main en indiquant de façon très juste que cela « implique sans aucun doute une grande dispersion de fragments ». Or si le Christ est présent tout entier dans l'hostie, il est de même présent dans le plus petit des fragments. Le risque de manque de respect ou de profanation est donc accru. Au contraire « l'attention du prêtre à la plus petite parcelle, le soin à purifier les vases sacrés, à ne pas toucher l'hostie avec les mains moites, deviennent des professions de foi en la présence réelle de Jésus, même dans les plus petites parties des espèces consacrées ».
Rappelant le fait que le pape saint Pie X avait autorisé, par le Décret Quam singulari du 8 août 1910, à donner la communion aux jeunes enfants, le cardinal Sarah s'interroge fort logiquement : « si un enfant reçoit le Pain eucharistique de la même manière qu'il reçoit un bonbon de sa mère, quel sens du sacré aura-t-il ? »
Apportant son soutien à l'auteur du livre, le cardinal considère que la communion dans la main a été souvent introduite de manière abusive par les conférences épiscopales locales dans l'Eglise latine. Et d’insister pour « qu'aucun prêtre n'ose prétendre imposer son autorité sur cette question, en refusant ou en maltraitant ceux qui veulent recevoir la communion à genoux et sur la langue ».