SOURCE - Abbé Émeric Baudot, fsspx - Le Chardonnet - mai 2018
Qui parmi nous ne souhaiterait pas être un digne fils ou fille de la très sainte Vierge Marie? Il est évident que la dévotion mariale nous tient tous à cœur. Néanmoins nous constatons parfois que certaines personnes, tout en disant leur chapelet ou manifestant extérieurement un culte marial, ne professent pas la doctrine catholique dans toute son intégrité, ou ne vivent pas comme de vrais enfants de Marie. Un cas emblé- matique de cette distorsion a été le pape Jean-Paul II. Il disait publiquement son chapelet et incitait les fidèles à une grande dévotion mariale. En même temps, il a été le pape de l’œcuménisme à outrance, en particulier l’initiateur du scandale des réunions inter-religieuses d’Assise, mettant Notre Seigneur Jésus-Christ, le seul vrai Dieu, au même plan que tous les faux dieux et prophètes de ce monde. Comment cela est-il possible?
Qui parmi nous ne souhaiterait pas être un digne fils ou fille de la très sainte Vierge Marie? Il est évident que la dévotion mariale nous tient tous à cœur. Néanmoins nous constatons parfois que certaines personnes, tout en disant leur chapelet ou manifestant extérieurement un culte marial, ne professent pas la doctrine catholique dans toute son intégrité, ou ne vivent pas comme de vrais enfants de Marie. Un cas emblé- matique de cette distorsion a été le pape Jean-Paul II. Il disait publiquement son chapelet et incitait les fidèles à une grande dévotion mariale. En même temps, il a été le pape de l’œcuménisme à outrance, en particulier l’initiateur du scandale des réunions inter-religieuses d’Assise, mettant Notre Seigneur Jésus-Christ, le seul vrai Dieu, au même plan que tous les faux dieux et prophètes de ce monde. Comment cela est-il possible?
Saint Louis-Marie Grignion de
Montfort, dans son admirable
Traité de la vraie dévotion à la sainte
Vierge, consacre tout un article aux
« marques de la fausse et de la vraie
dévotion à la sainte Vierge ». Il est
intéressant de le relire pour notre
propre gouverne et pour éviter les
pièges de l’ennemi. Sans reprendre
tous les cas qu’évoque le saint, il
est bon d’en noter quelques-uns.
Parmi les faux dévots, comme les
nomme l’auteur, il y a les critiques.
Ceux-ci mettent souvent en doute
les miséricordes et la puissance de
Notre-Dame. Ils n’aiment pas les
gens simples qui prient à genoux
devant un autel ou une image de la
saint Vierge, et toutes les dévotions
extérieures (chapelet…), c’est une
exagération disent-ils. N’avonsnous
pas connu ce genre de réactions,
surtout de la part d’hommes
d’Église, particulièrement après le
dernier Concile?
Et le saint est spécialement sévère
envers cette catégorie : « Ces sortes
de faux dévots et de gens orgueilleux
et mondains sont beaucoup à
craindre et ils font un tort infini à
la dévotion à la très sainte Vierge,
et en éloignent les peuples d’une
manière efficace, sous prétexte d’en
détruire les abus ». On peut y rattacher
également ceux qui ne veulent
pas qu’on parle si souvent de Marie,
qu’on s’adresse si souvent à elle,
sous prétexte qu’il faut recourir à Jé-
sus-Christ, notre unique médiateur.
Comme si ceux qui prient la sainte
Vierge ne priaient pas Jésus-Christ
par elle, répond Montfort. Nous
pouvons rencontrer d’autres caté-
gories de faux dévots : ceux qui ne
font consister toute la dévotion à
Notre-Dame qu’en des pratiques
extérieures, sans esprit intérieur ;
les présomptueux, qui sous pré-
texte d’honorer Marie qui ne peut
les abandonner, croupissent dans
leurs passions, sans se faire beaucoup
de violence pour se corriger.
Comment ne voient-ils pas qu’on
ne peut aimer et honorer la sainte
Vierge lorsqu’on crucifie et outrage
Jésus-Christ par ses péchés?
Toute la vraie dévotion à la très
sainte Vierge, au contraire, est intérieure,
tendre, sainte, constante
et désintéressée, pour reprendre
les termes de saint Louis-Marie.
Plus on honore Marie, plus on
s’approche de son divin Fils, plus
notre foi se fortifie et notre charité
s’enflamme. Ainsi Notre-Dame
n’est pas œcuméniste, nous disait
souvent Mgr Lefebvre. Elle ne dé-
sire qu’une seule chose, le règne de
son Fils sur la terre. Voilà le signe
de la véritable dévotion mariale.
À Jésus par Marie.
Abbé Émeric BAUDOT