SOURCE - Bertrand Y. (blog) - 17 octobre 2018
Les ennemis de l’Eglise, soutenus par la cinquième colonne de ses imbéciles utiles, font leurs choux gras dans les media de découvertes sordides sur les mœurs d’une poignée de ses ministres. Face à l’ampleur relative de ces désordres il est fort probable qu’ils aient profité, d’abord, de l’incroyable laxisme qui y règne depuis belle lurette, notamment au niveau du recrutement dans les séminaires ; puis de la complicité des loups déjà introduits dans la bergerie ; le tout pouvant être le fait de ces ennemis, comme, fait avéré, les agents communistes infiltrés dans sa hiérarchie, sans parler des francs-maçons. Mais à qui nuisent-ils ? Aux plus fragiles ou aux moins convaincus de ses membres, sans doute relativement nombreux de nos jours ? Malheureusement oui ! A l’Eglise elle-même ? Certainement pas !
Comme l’on dit, elle en a vu d’autres depuis 2000 ans ! Plus de deux millénaires, en effet, que les suppôts de Satan s’efforcent par tous les moyens de faire disparaître le catholicisme : en vain ! Puisque même le martyre n’y a rien fait : « sang des martyrs, semence de chrétiens » ! Satan lui-même et les démons le savent très bien ou ne se font aucune illusion sur le résultat final de leurs menées. Mais ils laissent, voire poussent, leurs conquêtes humaines, bien moins instruites et lucides qu’eux, à se déchaîner, quitte à s’y casser les dents génération après génération, afin de seulement et misérablement assouvir leur haine inextinguible de Dieu et de tout ce qui est à lui et de lui.
Et tout cela n’arrive, bien sûr, qu’avec sa permission car Il est capable de transformer le mal en bien, comme des pierres en fils d’Abraham aussi nombreux que les étoiles du ciel et que les grains du sable. En effet, la faiblesse humaine de l’Eglise catholique ou de ses membres au cours des siècles, qu’on peut dire, à l’expérience, sans bornes, et qui, à vue humaine, aurait dû depuis bien longtemps avoir raison d’elle, à commencer par les déficiences fréquentes et grandes dans son gouvernement ordinaire, ne rend elle pas plus évidente la divinité de cette société ?
Tout d’abord par la pérennité sans pareille et visible de sa tête qu’est son siège à Rome avec laquelle ne peut rivaliser aucune autre société humaine, religieuse ou pas, faisant suite, en plus, à celle de la Jérusalem hébraïque puis juive d’avant le Christ. D’autant plus que ce maintien de son autorité suprême va de paire avec celui, non moins visible, de toute l’institution telle qu’elle a été fondée par le Christ, aussi bien dans l’organisation fondamentale que dans la substance de l’enseignement laissé en dépôt, ce qu’on appelle son apostolicité, c.à.d. son unité parfaite avec l’époque des Apôtres. Nonobstant la petite parenthèse, à l’échelle de la vie de l’Eglise ici-bas, que nous vivons depuis plus de 50 ans ou depuis le Concile Vatican II… Même au milieu de cette crise terrible, comme au travers de toutes les précédentes (persécutions sanglantes et hérésies sans nombre en son sein), l’Eglise romaine continue au moins dans sa tête et dans ses membres visiblement attachés à elle ainsi qu’à son apostolicité. Car il n’est pas question, ici, de raisonner en majorités ou avec le faux esprit démocratique mais d’après le seul Evangile : « il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus » (Mt, 20…
Même si le nombre de ses membres diminue considérablement il demeure néanmoins assez important pour mettre en évidence l’autre caractéristique unique de l’Eglise qui lui valu depuis toujours son premier qualificatif, reconnu honnêtement ou nécessairement par ses adversaires, à savoir sa catholicité, son universalité également visible, aujourd’hui comme hier, ou le maintien au moins de noyaux de membres authentiques sous toutes les latitudes et longitudes. Elle est, à présent, d’autant plus remarquable et inexplicable (humainement…) que partout se font sentir les effets d’une conspiration puissante et souvent tyrannique contre sa doctrine ou sa morale, voire contre sa présence (pays totalitaires communistes, musulmans etc.). Et cela encore d’autant plus que, parmi ses vrais fidèles, elle est accompagnée d’une unité de pensée (de foi) et d’action (obéissance dans la ligne de la foi) qui, au simple regard humain, étonne et émerveille car, aujourd’hui comme hier, elle aurait pu ou dû depuis très longtemps voler en éclats en raison de cette dispersion et face à l’importance et à la malignité de l’adversité.
Avec tout cela va encore de paire un autre caractère distinctif de l’Eglise dont l’affirmation pourrait paraître déplacée au regard des faits infiniment déplorables rappelés au début : sa sainteté également visible… Oui ! nous l’affirmons sans peur car, là encore, il n’est pas question du nombre de ses membres saints. S’il ne se trouvait, à toute époque, qu’un seul catholique brillant parmi tous par l’éclat d’une sainteté transcendante et de loin sans pareille, cela suffirait à dire l’Eglise sainte, c.à.d. ayant la capacité unique à rendre tel, d’abord, par sa doctrine et l’exemple de son divin fondateur ; ensuite par tous les moyens spéciaux et surnaturels, institués par le Christ, de produire la sainteté dans toute âme de bonne volonté que sont, en gros, ses sacrements. Or, même actuellement, dans son dramatique état interne de déliquescence, l’Eglise, par la bouche de l’ensemble, sinon de la totalité, de ses pasteurs, en commençant par le pape, continue à défendre la morale exigeante qui la singularise, notamment dans son rejet total, clair et ferme de l’avortement, du « mariage pour tous », des P-M-A et G-P-A, de l’euthanasie etc., à l’encontre de toutes les autres institutions dominantes, religieuses et civiles, sur cette terre. Et grâce à cela et malgré cela il se trouve partout des membres de cette Eglise, à côté de ses autres membres, certes, infidèles et indignes, pour vivre conformément à ces exigences (avec l’aide nécessaire des sacrements), ce qui, ne serait ce qu’en raison de leur minorité, est un début de l’héroïcité que l’Eglise elle-même exige, à un niveau sublime, pour déclarer « saint » ou « canoniser » l’un de ses membres. Honneur décerné, de fait, qu’à un tout petit nombre.
Or comment expliquer la présence simultanée, constante et visible de ces quatre propriétés (apostolicité, catholicité, unité et sainteté) exceptionnelles, chacune étant pourtant si difficile, voire impossible, à réaliser dans les temps et espace si vastes que la durée de ce monde et l’étendue de cette terre, sinon par une assistance spéciale, une force surhumaine ou miraculeuse qui ne peut venir que de Dieu (le Saint Esprit envoyé par Jésus à la Pentecôte) pour faciliter, à tout moment de l’histoire, aux esprits droits la reconnaissance de l’unique Eglise fondée par lui en vue de conduire de la façon la plus sûre les âmes au salut éternel jusqu’à la fin des temps ? Pour cette raison, en plus de son divin fondateur, on peut alors la qualifier de divine. Plaise à Dieu que nous ne soyons pas de ceux qui « regardent sans regarder et écoutent sans écouter et sans comprendre » (Mt, 13)!
Y. Bertrand