SOURCE - Paix Liturgique - lettre 703 - 16 juillet 2019
Beaucoup de nos lecteurs nous interrogent pour savoir comment évolue la situation des fidèles de Saint-Germain-en-Laye qui désirent assister, chaque dimanche dans leur ville à une liturgie traditionnelle. Nous avons demandé à Helena Dubois de répondre pour eux à quelques questions après que le groupe Math.7.7 ait fait ces derniers jours une répétition de leurs futures actions.
Q – Quelle est la situation actuelle de votre demande à Saint-Germain-en-Laye ?
Helena Dubois - Après des années de refus et de mépris, nous avions cru quelques temps que la situation était en train d’évoluer positivement… malheureusement il n’en est rien et nous sommes convaincus que les rumeurs de solution qui ont été répandues n’étaient que de la poudre aux yeux pour tenter de juguler notre demande et de la faire disparaître.
Q – Vous croyez cela ?
Helena Dubois - Bien sûr et lors de notre dernière présence de prière le 26 juin l’on nous a dit explicitement « ah mais si vous revenez vous faites tout capoter et nous n’accorderons rien ». Mais qu’avons-nous fait capoter ? Une hypothétique messe un dimanche après-midi sur deux célébrée par le père Thierry Faure en qui nous n’avons aucune confiance ? En fait nous sommes soumis à un effroyable chantage...
Q – Un chantage ?
Helena Dubois - En effet, si nous n’existons pas il est évident que l’on ne nous accordera rien, mais si nous existons nous devons faire comme si nous n’existions pas pour espérer nous voir accorder quelques miettes. C’est un manquement profond à la charité et à la loi d’amour.
Q – Que veulent les familles de Saint-Germain attachées à la liturgie et à la foi traditionnelle ?
Helena Dubois - Nous ne cessons de répéter notre souhait depuis 12 ans : une célébration traditionnelle à Saint-Germain-en-Laye chaque dimanche et fêtes à un horaire familial, c’est-à-dire entre 10 h et 11 h.
Q – Mais demandez-vous l’application des bienfaits du motu proprio Summorum Pontificum à Saint-Germain-en Laye?
Helena Dubois - Il y a douze ans et pendant des années nos avons demandé l’application des bienfaits du motu proprio Summorum Pontificum dans les paroisses de Saint-Germain-en-Laye mais depuis que les curés successifs et en particulier le père Thierry Faure ont non seulement refusé notre demande mais nous ont montré leur véritable hostilité à la paix dans la paroisse, nous ne sollicitons plus une célébration paroissiale qui serait torpillée en permanence par le curé des saint-Germain. Aujourd’hui nous espérons que nos évêques sauront prendre leurs responsabilités et nous accorder selon les termes du motu proprio Ecclesia dei un espace de Paix à Saint-Germain.
Q – Mais cela est-il possible ?
Helena Dubois - Bien sur que cela est possible et dans les faits notre demande n’a rien d’exceptionnelle car dans le diocèse de Versailles la totalité, sans exception, des célébrations dominicales hebdomadaires sont de ce type (Ecclesia dei ie ), nous ne demandons donc rien qui dérogerait aux usages du diocèse en cette matière.
Q – Mais certains fidèles de Saint-Germain-en-Laye disent qu’en fait le curé serait favorable mais que ce serait votre évêque qui serait hostile à une solution ?
Helena Dubois - Cela fait des années que nous sommes confrontés à cette dialectique. Lorsque nous rencontrons notre évêque il nous affirme que c’est au curé de décider mais que celui-ci est hostile donc qu’il n’y a pas d’issue… Lorsque nous rencontrons nos curés ils nous déclarent qu’eux-mêmes ne seraient pas hostiles à des solutions paroissiales mais que notre évêque ne veut pas en entendre parler.
Allez savoir où est le vrai… néanmoins nous savons que le père Faure est absolument opposé à une solution pacifique à Saint-Germain. Cela nous suffit pour nous tourner vers nos évêques et espérer d’eux une solution loyale qui de toute façon finira par s’imposer dans un mois, un an ou dix ans.
Q – Et les Ukrainiens ?
Helena Dubois - Ils sont un peu comme nous les victimes des manipulations de nos pasteurs qui leur ont promis une église à Saint-Germain-en Laye uniquement pour faire semblant de ne rien pouvoir nous accorder ensuite « Faute d’église disponible (Sic !) ». Il existe pour les satisfaire une excellente solution celle de leur accorder la chapelle de l’hôpital qu’ils pourraient adapter à leurs usages liturgiques et dont la petite taille suffirait à leurs célébrations, mais cette solution va devoir imposer du courage et de la franchise à nos pasteurs, mais nous savons que les ukrainiens y seraient tout à fait favorables car elle leur éviterait d’arriver à Saint-Germain comme des troublions manipulés contre des fidèles du cru.
Q – Pourquoi votre banderole ?
Helena Dubois - En attendant de vrais décisions de Paix, dès la rentrée nous allons poursuivre nos présences de prières à Saint-Germain mais si nos pasteurs continuent à être sourds à notre demande nous envisageons de donner une publicité plus grande au mépris dont nous sommes l’objet par des présences silencieuses devant l’église le samedi après-midi, sur les marchés de la ville ou même pourquoi pas à la sortie des messes du dimanche pour entrer en dialogue avec les Saint-Germanois.
Q – avez-vous besoin d’aide pour poursuivre votre action ?
Helena Dubois - Nous avons surtout besoin de vos prières, puis de l’aide des Saint-Germanois qui adhèrent à notre demande et puis quand cela est possible d’une aide financière car nos actions exigent quelques dépenses (150€ à ce jour) que nous ne parvenons pas à couvrir entièrement.
Pour plus d’information math.7.7@mail.fr