Cécile Calla - Le Figaro - 18 août 2005
Düsseldorf : de notre envoyée spéciale Cécile Calla
Agenouillés, les fidèles saluent l'arrivée du cardinal australien, venu célébrer les vêpres dans la basilique Sankt Antonius de Düsseldorf. Accompagnée par l'organiste, la chorale commence à chanter en latin. A l'occasion des JMJ qui ont débuté hier, le mouvement traditionaliste Juventutem tient son office liturgique dans cette église néoromane de la capitale de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Crée l'an dernier, l'association Juventutem participe pour la première fois aux Journées mondiales de la jeunesse. Parmi les 1 000 adhérents présents en Allemagne pour l'occasion, les 700 membres français se repèrent à leurs drapeaux tricolores frappés du sacré coeur vendéen. Les autres viennent essentiellement de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et d'Australie. Ils ont installé leur «quartier général» dans la basilique Sankt Antonius. Tous les matins, ils y célèbrent la messe selon le rite traditionnel de saint Pie V. «Nous voulions la messe traditionnelle tous les jours tout en étant aux JMJ», explique Julien, l'un des responsables du groupe français.
Mais le rite semble attirer d'autres pèlerins. Hier après-midi, Sankt Antonius faisait salle comble et de nombreux participants devaient suivre la cérémonie debout ou assis par terre. «Les autres jours, l'église était tout aussi bondée», confirme Julien avec satisfaction. Un bon signe pour le mouvement puisque les JMJ constituent «un test». «Nous voulons montrer aux autres la prédominance du sacré», souligne Julien.
Catherine, une Vendéenne de 33 ans, a choisi de venir aux JMJ avec Juventutem car elle voulait être sûre d'avoir de «bons enseignements». «Avec eux, j'avais un gage de sérieux.» De plus, «dans le milieu tradi, le recueillement est plus fort», explique-t-elle. Entre deux cérémonies, les pèlerins de Juventutem répètent leurs refrains ou égrènent leurs chapelets. Souvent, les Français se sont déjà croisés lors du pèlerinage de la Pentecôte à Chartres. A l'image d'Aude, 29 ans : «La messe traditionnelle met en valeur le respect du divin.» Pour autant, la jeune femme n'a pas renoncé à la messe version Vatican II : «Elle permet un contact plus direct avec Dieu.» Aussi, regrette-t-elle l'incompréhension qui sépare les «tradi» du reste de l'Eglise.
Contrairement aux autres participants des JMJ, ceux de Juventutem se montrent loquaces dès qu'on évoque Benoît XVI. «Nous l'attendons comme un père», souligne Julien. «C'est un peu comme si le frère de Jean-Paul II venait à notre rencontre», renchérit Catherine. «Sachant que Benoît XVI est un proche du défunt pape, nous étions rassurés quand il a été élu», ajoute-t-elle.
Düsseldorf : de notre envoyée spéciale Cécile Calla
Agenouillés, les fidèles saluent l'arrivée du cardinal australien, venu célébrer les vêpres dans la basilique Sankt Antonius de Düsseldorf. Accompagnée par l'organiste, la chorale commence à chanter en latin. A l'occasion des JMJ qui ont débuté hier, le mouvement traditionaliste Juventutem tient son office liturgique dans cette église néoromane de la capitale de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Crée l'an dernier, l'association Juventutem participe pour la première fois aux Journées mondiales de la jeunesse. Parmi les 1 000 adhérents présents en Allemagne pour l'occasion, les 700 membres français se repèrent à leurs drapeaux tricolores frappés du sacré coeur vendéen. Les autres viennent essentiellement de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et d'Australie. Ils ont installé leur «quartier général» dans la basilique Sankt Antonius. Tous les matins, ils y célèbrent la messe selon le rite traditionnel de saint Pie V. «Nous voulions la messe traditionnelle tous les jours tout en étant aux JMJ», explique Julien, l'un des responsables du groupe français.
Mais le rite semble attirer d'autres pèlerins. Hier après-midi, Sankt Antonius faisait salle comble et de nombreux participants devaient suivre la cérémonie debout ou assis par terre. «Les autres jours, l'église était tout aussi bondée», confirme Julien avec satisfaction. Un bon signe pour le mouvement puisque les JMJ constituent «un test». «Nous voulons montrer aux autres la prédominance du sacré», souligne Julien.
Catherine, une Vendéenne de 33 ans, a choisi de venir aux JMJ avec Juventutem car elle voulait être sûre d'avoir de «bons enseignements». «Avec eux, j'avais un gage de sérieux.» De plus, «dans le milieu tradi, le recueillement est plus fort», explique-t-elle. Entre deux cérémonies, les pèlerins de Juventutem répètent leurs refrains ou égrènent leurs chapelets. Souvent, les Français se sont déjà croisés lors du pèlerinage de la Pentecôte à Chartres. A l'image d'Aude, 29 ans : «La messe traditionnelle met en valeur le respect du divin.» Pour autant, la jeune femme n'a pas renoncé à la messe version Vatican II : «Elle permet un contact plus direct avec Dieu.» Aussi, regrette-t-elle l'incompréhension qui sépare les «tradi» du reste de l'Eglise.
Contrairement aux autres participants des JMJ, ceux de Juventutem se montrent loquaces dès qu'on évoque Benoît XVI. «Nous l'attendons comme un père», souligne Julien. «C'est un peu comme si le frère de Jean-Paul II venait à notre rencontre», renchérit Catherine. «Sachant que Benoît XVI est un proche du défunt pape, nous étions rassurés quand il a été élu», ajoute-t-elle.