SOURCE - Abbé Philippe Laguérie - 6 juin 2009
Au terme de cette année scolaire chargée de tant de grâces et de labeurs, il est temps de dresser les bilans et de fixer les orientations, comme les moyens, de notre apostolat. Les décisions à venir concernant l'Institut du Bon-Pasteur touchent de si près notre belle paroisse qu'il semble impossible de les démêler séparément. Nécessairement le Mascaret, simple bulletin paroissial à présent, se doit de faire état de décisions supérieures qui affectent la vie de Saint-Eloi.
Deux impératifs se dressent devant nous, à court terme.
Tout d'abord, la création d'un secrétariat central, dans tous les sens du terme, de l'Institut du Bon-Pasteur qui ne saurait donc se situer qu'à Paris. Je me dois à mes confrères, sans exception, et même si Saint-Eloi est et demeure la maison mère de l'Institut, le quotidien de mes devoirs exige mon retour, après 11 années de ministère exclusivement girondin, en la capitale. Je m'en suis ouvert au Cardinal Ricard, Archevêque de Bordeaux, qui m'a parfaitement reçu et compris, dans sa sollicitude habituelle à notre égard. Il est convenu avec lui que je reste curé en titre de Saint-Eloi pour une année, même si je dois être très souvent (habituellement) à Paris.
Inutile de préciser que je prends cette décision avec émotion et sans joie. Par stricte devoir et pour honorer la confiance que le Saint-Siège m'a faite en me confiant l'Institut.Comme un mari peut aimer sa femme et même sans doute davantage, j'aime viscéralement cette paroisse où j'ai donné sans compter tout ce que j'avais : mon temps, mes soucis, tout mon argent (c'est à dire le vôtre !), quelques qualités que Dieu m'a données, mon zèle pour la maison de Dieu (parfois dévorant) et jusqu'à ma sueur. Je reste donc en partant, je pars cependant en restant... comme vous voulez. Mais, foi de Laguérie, il faudra qu'elle tourne aussi bien et mieux encore si l'on veut bien m'y revoir avec le sourire et ma bonne humeur sans mérite.
Toujours d'accord avec le Cardinal, je serai donc remplacé par M. l'abbé Yannick Vella, un homme plein de zèle et vraiment capable de boucher un grand vide. Vous apprendrez à le connaître, à l'aimer, à l'écouter et... à lui obéir. Ses douze années de sacerdoce, son expérience à Marseille et à Aix, sa bonhomie, sa diplomatie innée et son autorité, que je soutiendrai bec et ongle, vous rendront la tâche aisée, agréable.
Le deuxième impératif est la création d'un lycée-collège, primaire-terminale, pour le compte du Bon-Pasteur. J'en ai confié la réalisation et la direction à M. l'abbé Régis Spinoza, qui a fait ses preuves en matière d'éducation et peut s'atteler vigoureusement à cette tâche gigantesque. L'affaire vient d'être signée, dans le centre de la France et les coordonnées précises vous seront données très rapidement, par tracts et dans la "Pastorale" des vacances. C'est donc dire aussi que l'abbé Spinoza va devoir abandonner la direction pédagogique de l'école Saint-Projet (que son zèle, entre autres, a fait passer de 40 à 100 élèves). Qu'il trouve ici toute ma gratitude personnelle pour son travail immense et, je pense, celle des enfants comme des parents qui en ont bien profité. Il est remplacé à cette direction par M. l'abbé Jean-Pierre Gaillard qui, de toute évidence, y a déjà fourni de très belles prestations ces deux dernières années.
Puisqu'évidemment un secrétariat central doit comporter le secrétaire attitré, M. l'abbé Alexandre Berche me suivra en la capitale. Il y aura donc trois permanents à Saint-Eloi l'an prochain: M. l'abbé Vella, responsable, et les abbés Julien et Gaillard. Je verrai avec mes assistants s'il y a lieu d'en ajouter impérativement un quatrième...
Je vous invite cordialement à toutes les cérémonies et réunions de cette fin d'année: elles sont presque sans interruption... Il n'est pas question de vous faire mes adieux : ni maintenant, ni plus tard. Je reste votre pasteur et le responsable de celui que la Providence vous envoie. Pas de jérémiades, de sentiments, de pleurs (ou de réjouissances !) intempestives. Vous restez devoir faire avec moi et moi avec vous, pour ma plus grande joie. Mais le Bon-Pasteur m'appelle et je veux répondre "présent", voilà tout. Qu' Il nous bénisse les uns et les autres, Celui dans la maison Duquel les demeures sont nombreuses.
Abbé Philippe Laguérie
Au terme de cette année scolaire chargée de tant de grâces et de labeurs, il est temps de dresser les bilans et de fixer les orientations, comme les moyens, de notre apostolat. Les décisions à venir concernant l'Institut du Bon-Pasteur touchent de si près notre belle paroisse qu'il semble impossible de les démêler séparément. Nécessairement le Mascaret, simple bulletin paroissial à présent, se doit de faire état de décisions supérieures qui affectent la vie de Saint-Eloi.
Deux impératifs se dressent devant nous, à court terme.
Tout d'abord, la création d'un secrétariat central, dans tous les sens du terme, de l'Institut du Bon-Pasteur qui ne saurait donc se situer qu'à Paris. Je me dois à mes confrères, sans exception, et même si Saint-Eloi est et demeure la maison mère de l'Institut, le quotidien de mes devoirs exige mon retour, après 11 années de ministère exclusivement girondin, en la capitale. Je m'en suis ouvert au Cardinal Ricard, Archevêque de Bordeaux, qui m'a parfaitement reçu et compris, dans sa sollicitude habituelle à notre égard. Il est convenu avec lui que je reste curé en titre de Saint-Eloi pour une année, même si je dois être très souvent (habituellement) à Paris.
Inutile de préciser que je prends cette décision avec émotion et sans joie. Par stricte devoir et pour honorer la confiance que le Saint-Siège m'a faite en me confiant l'Institut.Comme un mari peut aimer sa femme et même sans doute davantage, j'aime viscéralement cette paroisse où j'ai donné sans compter tout ce que j'avais : mon temps, mes soucis, tout mon argent (c'est à dire le vôtre !), quelques qualités que Dieu m'a données, mon zèle pour la maison de Dieu (parfois dévorant) et jusqu'à ma sueur. Je reste donc en partant, je pars cependant en restant... comme vous voulez. Mais, foi de Laguérie, il faudra qu'elle tourne aussi bien et mieux encore si l'on veut bien m'y revoir avec le sourire et ma bonne humeur sans mérite.
Toujours d'accord avec le Cardinal, je serai donc remplacé par M. l'abbé Yannick Vella, un homme plein de zèle et vraiment capable de boucher un grand vide. Vous apprendrez à le connaître, à l'aimer, à l'écouter et... à lui obéir. Ses douze années de sacerdoce, son expérience à Marseille et à Aix, sa bonhomie, sa diplomatie innée et son autorité, que je soutiendrai bec et ongle, vous rendront la tâche aisée, agréable.
Le deuxième impératif est la création d'un lycée-collège, primaire-terminale, pour le compte du Bon-Pasteur. J'en ai confié la réalisation et la direction à M. l'abbé Régis Spinoza, qui a fait ses preuves en matière d'éducation et peut s'atteler vigoureusement à cette tâche gigantesque. L'affaire vient d'être signée, dans le centre de la France et les coordonnées précises vous seront données très rapidement, par tracts et dans la "Pastorale" des vacances. C'est donc dire aussi que l'abbé Spinoza va devoir abandonner la direction pédagogique de l'école Saint-Projet (que son zèle, entre autres, a fait passer de 40 à 100 élèves). Qu'il trouve ici toute ma gratitude personnelle pour son travail immense et, je pense, celle des enfants comme des parents qui en ont bien profité. Il est remplacé à cette direction par M. l'abbé Jean-Pierre Gaillard qui, de toute évidence, y a déjà fourni de très belles prestations ces deux dernières années.
Puisqu'évidemment un secrétariat central doit comporter le secrétaire attitré, M. l'abbé Alexandre Berche me suivra en la capitale. Il y aura donc trois permanents à Saint-Eloi l'an prochain: M. l'abbé Vella, responsable, et les abbés Julien et Gaillard. Je verrai avec mes assistants s'il y a lieu d'en ajouter impérativement un quatrième...
Je vous invite cordialement à toutes les cérémonies et réunions de cette fin d'année: elles sont presque sans interruption... Il n'est pas question de vous faire mes adieux : ni maintenant, ni plus tard. Je reste votre pasteur et le responsable de celui que la Providence vous envoie. Pas de jérémiades, de sentiments, de pleurs (ou de réjouissances !) intempestives. Vous restez devoir faire avec moi et moi avec vous, pour ma plus grande joie. Mais le Bon-Pasteur m'appelle et je veux répondre "présent", voilà tout. Qu' Il nous bénisse les uns et les autres, Celui dans la maison Duquel les demeures sont nombreuses.
Abbé Philippe Laguérie