SOURCE - traduction française d'un texte espagnol - 16 juillet 2009
" Configuration sommaire de l’épiscopat français
Y a-t-il un « effet Benoît XVI » dans les nominations épiscopales ?
a) Dans un premier temps, cet effet était peu notable. Deux mois après son élection, le pape nomma Raymond Centène évêque de Vannes, un quasi-traditionaliste ; Benoît Rivière, auxiliaire de Marseille fut nommé évêque d’Autun. Ensuite, les procédures continuèrent de fonctionner comme à l’accoutumée (grosso modo, une auto-reproduction). Monseigneur Nourrichard fut nommé pour Évreux, dans la droite ligne de son prédécesseur « progressiste », Mgr David. Mgr Grua, vicaire général de Digne, très « religieusement correct » fut nommé pour Saint-Flour et Mgr Pontier fut promu de La Rochelle à Marseille.
b) Puis arriva une vague de nominations d’une ligne beaucoup plus conservatrice. Nicolas Brouwet, prêtre biritualiste (c’est-à-dire qui célèbre selon les deux rites) du diocèse de Nanterre fut nommé auxiliaire de Mgr Daucourt à Nanterre ; Alain Castet, prêtre en soutane de Saint-François-Xavier à Paris, fut nommé évêque de Luçon ; Mgr Scherrer, de Laval ; Mgr Delmas, d’Angers ; Mgr Aillet, de Bayonne ; Mgr Batut, délégué pour la forme extraordinaire à Paris, fut nommé évêque auxiliaire de Lyon. Mgr Wintzer fut imposé comme auxiliaire au très progressiste Mgr Rouet à Poitiers ; Mgr Giraud, coadjuteur de Soissons ; Mgr Lebrun, évêque de Saint-Étienne ; Mgr Gignoux à Montauban. Même si dans le même temps, on continuait à voir des évêques de la ligne qui était celle qu’avait imposé la tête de l’Église de France jusqu’à maintenant en recueillant des hommes de l’appareil : Kérimel à Grenoble ; Lalanne, secrétaire de la Conférence, à Coutances ; Jacolin à Mende, Housset, transféré de Montauban à La Rochelle ; Maillard, transféré de Laval à Bourges ; Pierre d’Ornellas, auxiliaire de Paris, nommé archevêque de Rennes ; Souchu, évêque auxiliaire de Rennes ; Ballot, archevêque de Chambéry ; Kalist, évêque de Limoges ; Delannoy, de Saint-Denis ; James récemment transféré de Beauvais à Nantes.
Avec quelques autres nommés ou transférés sous le présent pontificat (auxiliaires de Paris, transfert de Mgr Le Gall de Mende à Toulouse, etc.), il y en eut en tout une trentaine depuis 2005.
En d’autres termes, plus d’un quart de l’épiscopat français a changé ou a été déplacé depuis l’élection de Benoît XVI. Mais le paysage épiscopal de l’hexagone n’a pas beaucoup changé, et cela pour deux raisons :
1. Les « classiques », pour ne pas employer le mot traditionalistes, qui ont été nommés et qui auraient pu changer le panorama ont été généralement choisis parmi des « classiques timides » ou bien ils se sont laissés intimider.
2. L’inertie des administrations diocésaines, type post-soixante-huitard, et la carence du nouveau personnel et l'absence de nouveau personnel en mesure de renouveler ces autorités a considérablement freiné l'élan des nouveaux évêques."
" Configuration sommaire de l’épiscopat français
Y a-t-il un « effet Benoît XVI » dans les nominations épiscopales ?
a) Dans un premier temps, cet effet était peu notable. Deux mois après son élection, le pape nomma Raymond Centène évêque de Vannes, un quasi-traditionaliste ; Benoît Rivière, auxiliaire de Marseille fut nommé évêque d’Autun. Ensuite, les procédures continuèrent de fonctionner comme à l’accoutumée (grosso modo, une auto-reproduction). Monseigneur Nourrichard fut nommé pour Évreux, dans la droite ligne de son prédécesseur « progressiste », Mgr David. Mgr Grua, vicaire général de Digne, très « religieusement correct » fut nommé pour Saint-Flour et Mgr Pontier fut promu de La Rochelle à Marseille.
b) Puis arriva une vague de nominations d’une ligne beaucoup plus conservatrice. Nicolas Brouwet, prêtre biritualiste (c’est-à-dire qui célèbre selon les deux rites) du diocèse de Nanterre fut nommé auxiliaire de Mgr Daucourt à Nanterre ; Alain Castet, prêtre en soutane de Saint-François-Xavier à Paris, fut nommé évêque de Luçon ; Mgr Scherrer, de Laval ; Mgr Delmas, d’Angers ; Mgr Aillet, de Bayonne ; Mgr Batut, délégué pour la forme extraordinaire à Paris, fut nommé évêque auxiliaire de Lyon. Mgr Wintzer fut imposé comme auxiliaire au très progressiste Mgr Rouet à Poitiers ; Mgr Giraud, coadjuteur de Soissons ; Mgr Lebrun, évêque de Saint-Étienne ; Mgr Gignoux à Montauban. Même si dans le même temps, on continuait à voir des évêques de la ligne qui était celle qu’avait imposé la tête de l’Église de France jusqu’à maintenant en recueillant des hommes de l’appareil : Kérimel à Grenoble ; Lalanne, secrétaire de la Conférence, à Coutances ; Jacolin à Mende, Housset, transféré de Montauban à La Rochelle ; Maillard, transféré de Laval à Bourges ; Pierre d’Ornellas, auxiliaire de Paris, nommé archevêque de Rennes ; Souchu, évêque auxiliaire de Rennes ; Ballot, archevêque de Chambéry ; Kalist, évêque de Limoges ; Delannoy, de Saint-Denis ; James récemment transféré de Beauvais à Nantes.
Avec quelques autres nommés ou transférés sous le présent pontificat (auxiliaires de Paris, transfert de Mgr Le Gall de Mende à Toulouse, etc.), il y en eut en tout une trentaine depuis 2005.
En d’autres termes, plus d’un quart de l’épiscopat français a changé ou a été déplacé depuis l’élection de Benoît XVI. Mais le paysage épiscopal de l’hexagone n’a pas beaucoup changé, et cela pour deux raisons :
1. Les « classiques », pour ne pas employer le mot traditionalistes, qui ont été nommés et qui auraient pu changer le panorama ont été généralement choisis parmi des « classiques timides » ou bien ils se sont laissés intimider.
2. L’inertie des administrations diocésaines, type post-soixante-huitard, et la carence du nouveau personnel et l'absence de nouveau personnel en mesure de renouveler ces autorités a considérablement freiné l'élan des nouveaux évêques."