SOURCE - Benjamin Seze - temoignagechretien.fr - 6 mai 2010
Dans un communiqué diffusé ce jeudi matin, Mgr Ricard, archévêque de Bordeaux, se veut ferme vis-à-vis des traditionnalistes de l'Institut du Bon Pasteur. Les liens de certains fidèles avec la mouvance d'extrême droite, dévoilés par France 2, le 27 avril, a provoqué l'émoi chez les catholiques bordelais.
« Même si l'émission "Les Infiltrés" n'est pas sans nous poser question en particulier sur le plan éthique, il n'empêche que nous devons à une chaîne du service public qu'une partie du voile se lève sur les convictions dissimulés et les incitations à la haine et à la violence d'un certain nombre de fidèles des courants traditionnalistes et de leurs institutions.»
Ainsi commence le communiqué du Conseil presbytéral du diocèse de Bordeaux, diffusé jeudi 4 mai. Face à l'émoi suscité par le reportage d'un journaliste de l'émission "Les Infiltrés", diffusé par France 2 le 27 avril, notamment au sein des catholiques bordelais, les 40 prêtres réunis, mardi et mercredi, autour de l'archévêque Mgr Ricard ont visiblement tenu à faire preuve de fermeté.
Dans ce reportage, le journaliste met notamment en lumière les liens existants entre les traditionnalistes de l'Institut du Bon Pasteur, qui occupent, à Bordeaux, l'église Saint-Eloi, et le mouvement de jeunes Dies Irae proche de l'extrême droite.
Des liens embarrassants que démentent les responsables de Saint-Eloi. Mais les images laissent peu de place au doute. « Nous prenons acte de la déclaration de l'Institut du Bon Pasteur contestant tout lien avec quelque mouvance politique. Mais aujourd'hui cette seule déclaration ne suffit pas »
, écrit d'ailleurs le Conseil presbytéral.
« On ne peut pas jouer les vierges effarouchées. Ces liens sont connus, affirmait mercredi (5 mai) le père Jacques Faucher. Quand on critique les intégristes et qu'on dit que ce n'est pas qu'une question de messe en latin, tout le monde vous tombe dessus en vous traitant d'intolérant. Je suis bien content que ça éclate au grand jour.»
Cinq ans d'expérimentation
L'Institut du Bon Pasteur a été érigé à Bordeaux, le 8 septembre 2006, par la Congrégation vaticane pour le clergé pour accueillir des prêtres et séminaristes du courant Lefebvristes, exclus de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X. Certains prêtres et laïcs, en désaccord, étaient montés au créneau.
« Cette initiative a été imposée par Rome », affirme le père Hugues Walser qui, à l'époque, a choisi de démissionner du Conseil presbytéral. En février 2007, une convention a été signée entre l'Institut, dirigé par l'abbé Philippe Laguérie, et le diocèse de Bordeaux pour définir les conditions de la présence du Bon Pasteur.
L'Eglise diocésaine et l'Institut se donnaient 5 ans, à titre expérimental, pour arriver à une communion. « Il n'y a aujourd'hui aucune communion, assure Véronique de Poncheville, membre de l'équipe pastorale de Bruges-Le Bouscat. Dans nos paroisses, on constate le refus des traditionnalistes de Saint-Eloi de tout dialogue ou débat. On ne peut pas parler avec eux.»
Choqués par le reportage diffusé sur France 2, elle et 71 autres laïcs, prêtres et religieux (ses) ont écrit une lettre, lundi 3 mai, à Mgr Ricard pour lui demander de prendre des mesures fortes et pour lever toute ambiguïté. « Nous souhaitons, vis-à-vis des Bordelais, qu'il se démarque des groupuscules incriminés en refusant, par exemple, de venir bénir la procession du Saint-Sacrement organisée le Bon Pasteur le 6 juin prochain et qui doit se conclure à la cathédrale. Nous lui demandons également de mettre en place la commission promise en 2007 qui devait veiller aux conditions d'une réelle communion ecclesiale.»
Dans son communiqué, diffusé jeudi 4 mai, Mgr Ricard a annoncé la mise en place d' « une commission de relation avec les responsables de la paroisse Saint-Eloi. Elle aura pour tâche de veiller à la communication entre ceux-ci et les autres instances du diocèse. Elle sera chargée de traiter les contentieux éventuels.»
Dans un communiqué diffusé ce jeudi matin, Mgr Ricard, archévêque de Bordeaux, se veut ferme vis-à-vis des traditionnalistes de l'Institut du Bon Pasteur. Les liens de certains fidèles avec la mouvance d'extrême droite, dévoilés par France 2, le 27 avril, a provoqué l'émoi chez les catholiques bordelais.
« Même si l'émission "Les Infiltrés" n'est pas sans nous poser question en particulier sur le plan éthique, il n'empêche que nous devons à une chaîne du service public qu'une partie du voile se lève sur les convictions dissimulés et les incitations à la haine et à la violence d'un certain nombre de fidèles des courants traditionnalistes et de leurs institutions.»
Ainsi commence le communiqué du Conseil presbytéral du diocèse de Bordeaux, diffusé jeudi 4 mai. Face à l'émoi suscité par le reportage d'un journaliste de l'émission "Les Infiltrés", diffusé par France 2 le 27 avril, notamment au sein des catholiques bordelais, les 40 prêtres réunis, mardi et mercredi, autour de l'archévêque Mgr Ricard ont visiblement tenu à faire preuve de fermeté.
Dans ce reportage, le journaliste met notamment en lumière les liens existants entre les traditionnalistes de l'Institut du Bon Pasteur, qui occupent, à Bordeaux, l'église Saint-Eloi, et le mouvement de jeunes Dies Irae proche de l'extrême droite.
Des liens embarrassants que démentent les responsables de Saint-Eloi. Mais les images laissent peu de place au doute. « Nous prenons acte de la déclaration de l'Institut du Bon Pasteur contestant tout lien avec quelque mouvance politique. Mais aujourd'hui cette seule déclaration ne suffit pas »
, écrit d'ailleurs le Conseil presbytéral.
« On ne peut pas jouer les vierges effarouchées. Ces liens sont connus, affirmait mercredi (5 mai) le père Jacques Faucher. Quand on critique les intégristes et qu'on dit que ce n'est pas qu'une question de messe en latin, tout le monde vous tombe dessus en vous traitant d'intolérant. Je suis bien content que ça éclate au grand jour.»
Cinq ans d'expérimentation
L'Institut du Bon Pasteur a été érigé à Bordeaux, le 8 septembre 2006, par la Congrégation vaticane pour le clergé pour accueillir des prêtres et séminaristes du courant Lefebvristes, exclus de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X. Certains prêtres et laïcs, en désaccord, étaient montés au créneau.
« Cette initiative a été imposée par Rome », affirme le père Hugues Walser qui, à l'époque, a choisi de démissionner du Conseil presbytéral. En février 2007, une convention a été signée entre l'Institut, dirigé par l'abbé Philippe Laguérie, et le diocèse de Bordeaux pour définir les conditions de la présence du Bon Pasteur.
L'Eglise diocésaine et l'Institut se donnaient 5 ans, à titre expérimental, pour arriver à une communion. « Il n'y a aujourd'hui aucune communion, assure Véronique de Poncheville, membre de l'équipe pastorale de Bruges-Le Bouscat. Dans nos paroisses, on constate le refus des traditionnalistes de Saint-Eloi de tout dialogue ou débat. On ne peut pas parler avec eux.»
Choqués par le reportage diffusé sur France 2, elle et 71 autres laïcs, prêtres et religieux (ses) ont écrit une lettre, lundi 3 mai, à Mgr Ricard pour lui demander de prendre des mesures fortes et pour lever toute ambiguïté. « Nous souhaitons, vis-à-vis des Bordelais, qu'il se démarque des groupuscules incriminés en refusant, par exemple, de venir bénir la procession du Saint-Sacrement organisée le Bon Pasteur le 6 juin prochain et qui doit se conclure à la cathédrale. Nous lui demandons également de mettre en place la commission promise en 2007 qui devait veiller aux conditions d'une réelle communion ecclesiale.»
Dans son communiqué, diffusé jeudi 4 mai, Mgr Ricard a annoncé la mise en place d' « une commission de relation avec les responsables de la paroisse Saint-Eloi. Elle aura pour tâche de veiller à la communication entre ceux-ci et les autres instances du diocèse. Elle sera chargée de traiter les contentieux éventuels.»