SOURCE - Golias - 5 mai 2010
Jean Madiran vient de publier un ouvrage aussi intéressant qu’injuste « l’histoire du catéchisme 1955-2005 ». Dont la lecture est édifiante. Une attaque en règle de tout le renouveau catéchétique. Mais paradoxalement au terme de la lecture c’est la conviction opposée à celle de Madiran qui en sort renforcée.
Ainsi, on apprécie mieux l’enjeu vital des audaces du renouveau catéchétique. Madiran y voit une « révolution copernicienne ». Ce qui est vrai mais qui permet justement de remettre l’essentiel à sa vraie place. L’existence changée par l’accueil de l’Evangile d’un Dieu incarné et ressuscité et non pas un corpus de formules exprimant en fait la compréhension du message lié à un temps et à une époque.
Parallèlement à ce qu’il estime être une grande dérive de la catéchèse, Madiran fustige une école catholique qui s’ouvre à tous. Il semble rejoindre ainsi la vision des choses de Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon défendant une conception très fermée de l’école catholique. Sauf que ce qu’il appelle non sans humour une « IVT » (interruption volontaire de tradition) est peut-être la rupture en fait avec une tradition historiquement datée et moins profonde pour retrouver la source vive de l’Evangile.
Le combat de Madiran a quelque chose de pathétique et de donquichottesque. Même si la restauration de Ratzinger va en partie dans son sens. Sans emporter visiblement l’adhésion totale de Madiran qui reste sur ses gardes et ne semble pas prêt de s’écrier comme l’abbé Philippe Laguérie que Benoît XVI est un Pape « traditionaliste ». Ce qui n’est d’ailleurs qu’en partie vrai. C’est un Pape intransigeant ! Comme Madiran lui-même mais dans une autre variante. Le catholicisme qui se veut pur et dur est en réalité déjà une interprétation subjective, même s’il s’en défend...C’est cette contradiction qui lui sera sans doute un jour fatal, qui fait penser à un Marcel Lefebvre pourfendant la liberté de conscience avant de l’invoquer pour lui-même (!) comme justifiant sa décision d’ordonner des évêques contre le Pape...Les anti-moderne le sont tout-de-même à leur manière et à leur corps défendant. Clio aussi a de l’ironie...
Jean Madiran vient de publier un ouvrage aussi intéressant qu’injuste « l’histoire du catéchisme 1955-2005 ». Dont la lecture est édifiante. Une attaque en règle de tout le renouveau catéchétique. Mais paradoxalement au terme de la lecture c’est la conviction opposée à celle de Madiran qui en sort renforcée.
Ainsi, on apprécie mieux l’enjeu vital des audaces du renouveau catéchétique. Madiran y voit une « révolution copernicienne ». Ce qui est vrai mais qui permet justement de remettre l’essentiel à sa vraie place. L’existence changée par l’accueil de l’Evangile d’un Dieu incarné et ressuscité et non pas un corpus de formules exprimant en fait la compréhension du message lié à un temps et à une époque.
Parallèlement à ce qu’il estime être une grande dérive de la catéchèse, Madiran fustige une école catholique qui s’ouvre à tous. Il semble rejoindre ainsi la vision des choses de Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon défendant une conception très fermée de l’école catholique. Sauf que ce qu’il appelle non sans humour une « IVT » (interruption volontaire de tradition) est peut-être la rupture en fait avec une tradition historiquement datée et moins profonde pour retrouver la source vive de l’Evangile.
Le combat de Madiran a quelque chose de pathétique et de donquichottesque. Même si la restauration de Ratzinger va en partie dans son sens. Sans emporter visiblement l’adhésion totale de Madiran qui reste sur ses gardes et ne semble pas prêt de s’écrier comme l’abbé Philippe Laguérie que Benoît XVI est un Pape « traditionaliste ». Ce qui n’est d’ailleurs qu’en partie vrai. C’est un Pape intransigeant ! Comme Madiran lui-même mais dans une autre variante. Le catholicisme qui se veut pur et dur est en réalité déjà une interprétation subjective, même s’il s’en défend...C’est cette contradiction qui lui sera sans doute un jour fatal, qui fait penser à un Marcel Lefebvre pourfendant la liberté de conscience avant de l’invoquer pour lui-même (!) comme justifiant sa décision d’ordonner des évêques contre le Pape...Les anti-moderne le sont tout-de-même à leur manière et à leur corps défendant. Clio aussi a de l’ironie...