SOURCE - Golias - Romano Libero - 9 mai 2011
De sérieux reproches ont été faits à Marini de brader la liturgie, d’introduire des nouveautés indues ou des pratiques folkloriques, de se soucier à peine de la validité même des sacrements (hosties consacrées loin de l’autel, baptêmes des JMJ de 1997 sans lien ou presque entre la formule et l’eau versée, etc...). De plus, Marini, comme jadis Virgilio Noè, étaient franchement hostiles à tout retour, même partiel et par miséricorde, à la liturgie d’avant le Concile.
C’est une confidence récente de Piero Marini dont se fait l’écho le jeune et brillant vaticaniste Paolo Rodari qui pourrait mettre le feu aux poudres. Aux reproches adressés non sans raison d’avoir mis en place des messes qui ressemblaient plus à des shows qu’à des rites sacrés, l’ancien cérémoniaire de Jean-Paul II répond - et il n’y aucune raison de ne pas le croire - qu’il répondait ainsi à la demande très claire de Karol Wojtyla lui-même, un acteur de théâtre, peu sensible au « proprium » de la liturgie que défend Ratzinger. En ce sens, paradoxalement, Mgr Piero Marini, malgré son éviction, aurait été plus proche du Pontife actuel ! Au début de son pontificat, Karol Wojtyla continuait à garder comme les vieux prêtres polonais le pouce et l’index joints après la consécration. Mais par piété. Le cérémoniaire d’alors, Mgr Virgilio Noè, lui fit alors savoir que ce n’était plus prévu, et le Pape y renonça. Le cardinal Wojtyla n’a jamais été soucieux de liturgie, plus de mystique et par ailleurs d’une théâtralité aux fortes résonances émotionnelles. D’où son intérêt pour les célébrations des charismatiques, de la communauté du chemin-néocatéchuménal et des fêtes du Tiers Monde (messes africaines, etc...). D’où ce style des célébrations pontificales lors des voyages de par le monde. Aujourd’hui défunt, un ancien cérémoniaire pontifical, proche du cardinal Poletti, Mgr Antonio Massone, Recteur de l’Eglise romaine de Sainte Cécile s’affligeait en privé du peu de sensibilité du Pape pour les traditions liturgiques. A la limite, il aurait bien vu des messes hard rock disait Massone.
Ceci n’est certainement pas fait pour redorer le souvenir du Pape polonais chez les intégristes. Et cela expliquerait la froideur d’un Ratzinger sans doute attristé de voir son Pape d’alors si peu sensible à la liturgie. Décidément, la béatification du 1er mai ne fait pas que des heureux !
Nous avons souvent fait écho à certains jugements réservés concernant Jean-Paul II et son pontificat de la part de courants d’ouverture. Mais il ne faudrait pas oublier des réticences venant de l’autre bord. Sans le vouloir, et pour se justifier lui-même, Mgr Piero Marini apporte aujourd’hui de l’eau à leur moulin.Ce liturgiste de 69 ans est aujourd’hui archevêque et Président du Comité chargé des congrès eucharistiques. Mais il a été surtout de 1987 à 2007 le maître des cérémonies pontificales, ce qui fait que son visage est très connu à la télévision. D’une vaste culture, d’esprit ouvert mais ancré dans la tradition romaine, il s’inscrit dans la ligne de la réforme liturgique, celle de son ancien mentor, le cardinal Virgilio Noè. Ce qui, on le devine, lui vaut de la part des intégristes une inimitié particulièrement farouche. D’ailleurs, Benoît XVI l’a écarté des cérémonies pontificales, pour y nommer un autre Marini, Guido, qui n’a de commun avec le premier que son patronyme. Mais avant même l’élection de Benoît XVI, Piero Marini était la cible d’attaques répétées et violentes de milieux intégristes. De sorte qu’en 2003, encore sous Jean-Paul II pourtant, il perdit la barrette rouge qui lui était destinée. Est-il besoin de préciser que Benoît XVI ne la lui donnera pas ?
De sérieux reproches ont été faits à Marini de brader la liturgie, d’introduire des nouveautés indues ou des pratiques folkloriques, de se soucier à peine de la validité même des sacrements (hosties consacrées loin de l’autel, baptêmes des JMJ de 1997 sans lien ou presque entre la formule et l’eau versée, etc...). De plus, Marini, comme jadis Virgilio Noè, étaient franchement hostiles à tout retour, même partiel et par miséricorde, à la liturgie d’avant le Concile.
C’est une confidence récente de Piero Marini dont se fait l’écho le jeune et brillant vaticaniste Paolo Rodari qui pourrait mettre le feu aux poudres. Aux reproches adressés non sans raison d’avoir mis en place des messes qui ressemblaient plus à des shows qu’à des rites sacrés, l’ancien cérémoniaire de Jean-Paul II répond - et il n’y aucune raison de ne pas le croire - qu’il répondait ainsi à la demande très claire de Karol Wojtyla lui-même, un acteur de théâtre, peu sensible au « proprium » de la liturgie que défend Ratzinger. En ce sens, paradoxalement, Mgr Piero Marini, malgré son éviction, aurait été plus proche du Pontife actuel ! Au début de son pontificat, Karol Wojtyla continuait à garder comme les vieux prêtres polonais le pouce et l’index joints après la consécration. Mais par piété. Le cérémoniaire d’alors, Mgr Virgilio Noè, lui fit alors savoir que ce n’était plus prévu, et le Pape y renonça. Le cardinal Wojtyla n’a jamais été soucieux de liturgie, plus de mystique et par ailleurs d’une théâtralité aux fortes résonances émotionnelles. D’où son intérêt pour les célébrations des charismatiques, de la communauté du chemin-néocatéchuménal et des fêtes du Tiers Monde (messes africaines, etc...). D’où ce style des célébrations pontificales lors des voyages de par le monde. Aujourd’hui défunt, un ancien cérémoniaire pontifical, proche du cardinal Poletti, Mgr Antonio Massone, Recteur de l’Eglise romaine de Sainte Cécile s’affligeait en privé du peu de sensibilité du Pape pour les traditions liturgiques. A la limite, il aurait bien vu des messes hard rock disait Massone.
Ceci n’est certainement pas fait pour redorer le souvenir du Pape polonais chez les intégristes. Et cela expliquerait la froideur d’un Ratzinger sans doute attristé de voir son Pape d’alors si peu sensible à la liturgie. Décidément, la béatification du 1er mai ne fait pas que des heureux !