SOURCE - Patricia Briel - letemps.ch - 14 mai 2011
L’Eglise n’entend pas privilégier le rite ancien au détriment de la messe moderne
En 2007, Benoît XVI autorisait largement l’usage de la messe en latin pour favoriser l’unité au sein de l’Eglise, mise à mal en 1988 par le schisme de l’évêque intégriste français Marcel Lefebvre. Vendredi, le Vatican a publié l’Instruction Universae Ecclesia, qui précise les modalités d’application du motu proprio (décret) Summorum Pontificum du pape. C’est l’occasion, pour la Congrégation pour la doctrine de la foi qui l’a rédigée, de faire une mise en garde à l’adresse des fidèles qui seraient tentés de soutenir le combat intégriste, de dénigrer la messe issue de la réforme liturgique de Vatican II et de contester l’autorité du pape.
En effet, précise le texte, ceux qui demandent la célébration de la messe tridentine «ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la Sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire, ou qui s’opposent au pontife romain comme Pasteur suprême de l’Eglise universelle».
Dans un contexte où les négociations avec les lefebvristes semblent piétiner, et après avoir accepté leurs principales revendications à l’ouverture d’un dialogue, le Vatican entend réaffirmer son autorité. Il justifie notamment la publication de ce document par le fait que les fidèles qui souhaitent la célébration de la messe en latin augmentent.
Le rite autorisé est celui du Missel de Jean XXXIII, qui date de 1962. Il revient à l’évêque diocésain de prendre les mesures nécessaires pour garantir que tous les fidèles qui le désirent aient accès à cette forme de messe. La célébration de celle-ci implique l’existence d’un groupe de fidèles «stable», selon le motu proprio Summorum Pontificum. L’instruction précise la portée de ce mot: est considéré comme «stable» un groupe constitué de personnes issues d’une paroisse donnée, ou de personnes de différents diocèses et paroisses qui se retrouvent dans une église pour la célébration du rite.
Réserves
Toutefois, consciente des réserves que suscite encore cette forme de messe, la Congrégation pour la doctrine de la foi recommande une certaine retenue: «Dans chaque cas, le curé, le recteur ou le prêtre responsable de l’église prendra sa décision avec prudence, en se laissant guider par son zèle pastoral et par un esprit d’accueil généreux.»
Certains craignaient que Benoît XVI ne cherche à privilégier le rite ancien au détriment du nouveau. La publication de cette instruction lèvera leurs doutes.
L’Eglise n’entend pas privilégier le rite ancien au détriment de la messe moderne
En 2007, Benoît XVI autorisait largement l’usage de la messe en latin pour favoriser l’unité au sein de l’Eglise, mise à mal en 1988 par le schisme de l’évêque intégriste français Marcel Lefebvre. Vendredi, le Vatican a publié l’Instruction Universae Ecclesia, qui précise les modalités d’application du motu proprio (décret) Summorum Pontificum du pape. C’est l’occasion, pour la Congrégation pour la doctrine de la foi qui l’a rédigée, de faire une mise en garde à l’adresse des fidèles qui seraient tentés de soutenir le combat intégriste, de dénigrer la messe issue de la réforme liturgique de Vatican II et de contester l’autorité du pape.
En effet, précise le texte, ceux qui demandent la célébration de la messe tridentine «ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la Sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire, ou qui s’opposent au pontife romain comme Pasteur suprême de l’Eglise universelle».
Dans un contexte où les négociations avec les lefebvristes semblent piétiner, et après avoir accepté leurs principales revendications à l’ouverture d’un dialogue, le Vatican entend réaffirmer son autorité. Il justifie notamment la publication de ce document par le fait que les fidèles qui souhaitent la célébration de la messe en latin augmentent.
Le rite autorisé est celui du Missel de Jean XXXIII, qui date de 1962. Il revient à l’évêque diocésain de prendre les mesures nécessaires pour garantir que tous les fidèles qui le désirent aient accès à cette forme de messe. La célébration de celle-ci implique l’existence d’un groupe de fidèles «stable», selon le motu proprio Summorum Pontificum. L’instruction précise la portée de ce mot: est considéré comme «stable» un groupe constitué de personnes issues d’une paroisse donnée, ou de personnes de différents diocèses et paroisses qui se retrouvent dans une église pour la célébration du rite.
Réserves
Toutefois, consciente des réserves que suscite encore cette forme de messe, la Congrégation pour la doctrine de la foi recommande une certaine retenue: «Dans chaque cas, le curé, le recteur ou le prêtre responsable de l’église prendra sa décision avec prudence, en se laissant guider par son zèle pastoral et par un esprit d’accueil généreux.»
Certains craignaient que Benoît XVI ne cherche à privilégier le rite ancien au détriment du nouveau. La publication de cette instruction lèvera leurs doutes.