SOURCE - Côme Prévigny - Rorate Caeli - 7 octobre 2011
Le 14 septembre, le Siège apostolique a présenté aux autorités de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X un préambule doctrinal et l’esquisse d’une structure canonique. Le premier assistant général, l’abbé Niklaus Pfluger a bien confirmé que le texte – conservé par ailleurs dans un coffre-fort à Rome – était amendable. Quelle sera la réponse de Mgr Fellay ? Nul ne le sait. Elle devrait probablement ne pas être connue ces prochaines semaines comme l’indique un lucide journaliste. Le refus de Rome de revenir à la maladroite méthode de l’ultimatum comme les déplacements exotiques du supérieur général accréditent d’ailleurs l’idée qu’il faut disposer d’un temps raisonnable pour se tourner vers Dieu et considérer les choses de manière surnaturelle pour le bien de l’Église et le salut des âmes. Y aura-t-il plus à gagner en continuant à protéger les âmes que la Providence a mises sur le chemin des prêtres de la Fraternité ou en brisant des barrières qui permettront à de nouvelles âmes de bénéficier des services qu’elle prodigue et de l’appel d’air en faveur de la Tradition qu’elle exerce sur toute l’Église ? Dieu seul le sait. Puisse Mgr Fellay répondre au mieux à sa sainte volonté.
Toujours est-il que la Fraternité va soit accepter que le Saint Siège régularise sa situation, soit préférer maintenir le statu quo d’une situation qui restera, quoi qu’il en soit, extraordinaire, si ses supérieurs considèrent que la confiance réciproque n’est pas assez confirmée pour permettre à l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre de perdurer à l’avenir. La ligne de crête qu’elle a adoptée devient soudainement un fil de rasoir et des écueils se profilent, quelle que soit la réponse qu’elle donnera.
Si la Fraternité refuse ce que beaucoup appellent – probablement à dessein – la carte de la dernière chance, la lassitude pourra gagner quelques esprits comme elle a réussi à en éprendre par le passé. C’est un classique : l’histoire ne repasse pas les plats, diront-ils de manière politique. D’autres avaient cru jadis que la FSSPX transigerait sur l’essentiel et sombrerait vers le schisme le plus redoutable, revêtant alors des postures dramatiques. Il n’en fut rien. Pour le coup, l’expérience montre que l’histoire a le génie pour repasser ses plats bien refroidis qui finissent toujours par trouver de nouveaux consommateurs, usés par un combat exigeant et aguerris à une pitance si amère. A l’inverse, si le supérieur estimait qu’une régularisation apporterait plus à la Fraternité qu’elle ne la desservirait, d’autres figures, se croyant tout autant investies d’une mission divine, pourraient être à leur tour victimes de l’esprit de désunion et, dénuées des grâces d’état, invitées à grossir les obstacles et à minimiser les efforts déjà fournis, pour enfourcher d’aussi funestes chevaux de bataille.
Certes, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X n’est pas l’Église mais si ses autorités confirment qu’elles ne transigent pas avec la foi et sa profession, la prudence nous invite à les suivre soit en continuant à maintenir la patience vers laquelle elles nous auront invités, soit à œuvrer aux nouveaux champs d’apostolat qu’elles nous auront indiqués. Le doigt de Dieu a tant agi par l’intermédiaire de l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre que tout indique qu’il souhaite continuer à lui donner un rôle fondamental dans la vie de l’Église. Il suffit de considérer son impact sur le monde catholique au regard de ce qu’elle représente numériquement pour comprendre que le bien commun nous demande ardemment de la soutenir, non comme une fin, mais comme un moyen de servir la Sainte Église.
Ceux qui ont un ardent amour de Rome s’activeront encore et toujours à le lui communiquer et ceux qui ont à cœur de maintenir les exigences d’une tradition persécutée continueront à lui insuffler cette rigueur doctrinale, sans nulle concurrence mais en pleine cohérence. Ce n’est pas dans une autre voie que Mgr Lefebvre, par son pragmatisme missionnaire comme son attachement aux principes, nous a engagés. Devant ses séminaristes, il avait mis en garde ceux qui lorsque « le doute s'instaure partout, où les esprits sont troublés, circonstances aussi qui veulent que, étant d'une certaine manière un corps de combat de première ligne, facilement, ceux qui sont en première ligne deviendront des francs-tireurs, croiront avoir une mission particulière. Mais il est dangereux de se constituer en francs-tireurs. On peut non seulement ne pas accomplir la volonté de Dieu, ne pas accomplir la volonté de nos supérieurs, mais on peut aussi détruire involontairement, sans doute, l'œuvre que le Bon Dieu nous demande d'accomplir. » Cette réflexion vaut tant pour les clercs que pour les fidèles.
Confions-nous donc plus que jamais à Notre-Dame du Rosaire !
Le 14 septembre, le Siège apostolique a présenté aux autorités de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X un préambule doctrinal et l’esquisse d’une structure canonique. Le premier assistant général, l’abbé Niklaus Pfluger a bien confirmé que le texte – conservé par ailleurs dans un coffre-fort à Rome – était amendable. Quelle sera la réponse de Mgr Fellay ? Nul ne le sait. Elle devrait probablement ne pas être connue ces prochaines semaines comme l’indique un lucide journaliste. Le refus de Rome de revenir à la maladroite méthode de l’ultimatum comme les déplacements exotiques du supérieur général accréditent d’ailleurs l’idée qu’il faut disposer d’un temps raisonnable pour se tourner vers Dieu et considérer les choses de manière surnaturelle pour le bien de l’Église et le salut des âmes. Y aura-t-il plus à gagner en continuant à protéger les âmes que la Providence a mises sur le chemin des prêtres de la Fraternité ou en brisant des barrières qui permettront à de nouvelles âmes de bénéficier des services qu’elle prodigue et de l’appel d’air en faveur de la Tradition qu’elle exerce sur toute l’Église ? Dieu seul le sait. Puisse Mgr Fellay répondre au mieux à sa sainte volonté.
Toujours est-il que la Fraternité va soit accepter que le Saint Siège régularise sa situation, soit préférer maintenir le statu quo d’une situation qui restera, quoi qu’il en soit, extraordinaire, si ses supérieurs considèrent que la confiance réciproque n’est pas assez confirmée pour permettre à l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre de perdurer à l’avenir. La ligne de crête qu’elle a adoptée devient soudainement un fil de rasoir et des écueils se profilent, quelle que soit la réponse qu’elle donnera.
Si la Fraternité refuse ce que beaucoup appellent – probablement à dessein – la carte de la dernière chance, la lassitude pourra gagner quelques esprits comme elle a réussi à en éprendre par le passé. C’est un classique : l’histoire ne repasse pas les plats, diront-ils de manière politique. D’autres avaient cru jadis que la FSSPX transigerait sur l’essentiel et sombrerait vers le schisme le plus redoutable, revêtant alors des postures dramatiques. Il n’en fut rien. Pour le coup, l’expérience montre que l’histoire a le génie pour repasser ses plats bien refroidis qui finissent toujours par trouver de nouveaux consommateurs, usés par un combat exigeant et aguerris à une pitance si amère. A l’inverse, si le supérieur estimait qu’une régularisation apporterait plus à la Fraternité qu’elle ne la desservirait, d’autres figures, se croyant tout autant investies d’une mission divine, pourraient être à leur tour victimes de l’esprit de désunion et, dénuées des grâces d’état, invitées à grossir les obstacles et à minimiser les efforts déjà fournis, pour enfourcher d’aussi funestes chevaux de bataille.
Certes, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X n’est pas l’Église mais si ses autorités confirment qu’elles ne transigent pas avec la foi et sa profession, la prudence nous invite à les suivre soit en continuant à maintenir la patience vers laquelle elles nous auront invités, soit à œuvrer aux nouveaux champs d’apostolat qu’elles nous auront indiqués. Le doigt de Dieu a tant agi par l’intermédiaire de l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre que tout indique qu’il souhaite continuer à lui donner un rôle fondamental dans la vie de l’Église. Il suffit de considérer son impact sur le monde catholique au regard de ce qu’elle représente numériquement pour comprendre que le bien commun nous demande ardemment de la soutenir, non comme une fin, mais comme un moyen de servir la Sainte Église.
Ceux qui ont un ardent amour de Rome s’activeront encore et toujours à le lui communiquer et ceux qui ont à cœur de maintenir les exigences d’une tradition persécutée continueront à lui insuffler cette rigueur doctrinale, sans nulle concurrence mais en pleine cohérence. Ce n’est pas dans une autre voie que Mgr Lefebvre, par son pragmatisme missionnaire comme son attachement aux principes, nous a engagés. Devant ses séminaristes, il avait mis en garde ceux qui lorsque « le doute s'instaure partout, où les esprits sont troublés, circonstances aussi qui veulent que, étant d'une certaine manière un corps de combat de première ligne, facilement, ceux qui sont en première ligne deviendront des francs-tireurs, croiront avoir une mission particulière. Mais il est dangereux de se constituer en francs-tireurs. On peut non seulement ne pas accomplir la volonté de Dieu, ne pas accomplir la volonté de nos supérieurs, mais on peut aussi détruire involontairement, sans doute, l'œuvre que le Bon Dieu nous demande d'accomplir. » Cette réflexion vaut tant pour les clercs que pour les fidèles.
Confions-nous donc plus que jamais à Notre-Dame du Rosaire !