SOURCE - Jean Mercier - La Vie - 14 septembre 2011
Un protocole d'accord, intitulé "Préambule doctrinal", a été remis ce 14 septembre 2011 à Mgr Fellay par le cardinal Levada. La balle est désormais dans le camp des Lefebvristes.
Après un long suspense, une nouvelle page s'ouvre dans les relations entre la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X et le Saint Siège. Reçu ce 14 septembre au Vatican par le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Levada, Mgr Bernard Fellay, le chef de file des Lefebvristes, s'est vu remettre un document, intitulé "préambule doctrinal", qui précise les conditions auxquelles pourrait être réalisée, à terme, la réconciliation.
Dans son communiqué, le Vatican précise que « ce préambule énonce certains des principes doctrinaux et des critères d’interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l’Église et au sentire cum Ecclesia, tout en laissant ouvertes à une légitime discussion l’étude et l’explication théologique d’expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du Concile Vatican II et du Magistère qui a suivi. »
Le texte de ce "préambule doctrinal" est officiellement secret, mais on peut lire entre ces lignes que le Saint Siège veut obtenir un engagement de fond sur un certains nombre de points litigieux, afin de s'assurer de la fidélité des prêtres et évêques lefebvristes qui seraient réintégrés, tout en leur permettant une marge de manoeuvre sur l'interprétation du Concile Vatican II. Il se pourrait donc que les Lefebvristes puissent être réconciliés sans s'engager sur une acceptation pleine et entière du Concile. Or, suite à la crise déclenchée par la levée des excommunications, une note de la Secrétairerie d'Etat datée du 4 février 2005 avait promis qu'aucune réconciliation future ne pourrait se faire sans cette reconnaissance : « La condition indispensable pour une future reconnaissance de la Fraternité Saint-Pie X est la pleine reconnaissance du Concile Vatican II et du Magistère des Papes Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II et de Benoît XVI lui-même."
Parallèlement, les deux parties ont évoqué la façon dont la Fraternité pourrait trouver sa place juridique dans l'Eglise, si un accord était trouvé. Selon le porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi, il s'agirait d'une "prélature personnelle et internationale". Ce type de structure canonique dont jouit déjà l'Opus Dei serait très avantageuse pour les bénéficiaires car elle offrirait une grande autonomie aux réconciliés, qui dépendraient du Saint Siège et non des évêques.
La balle est désormais dans le camp des Lefebvristes.
Un protocole d'accord, intitulé "Préambule doctrinal", a été remis ce 14 septembre 2011 à Mgr Fellay par le cardinal Levada. La balle est désormais dans le camp des Lefebvristes.
Après un long suspense, une nouvelle page s'ouvre dans les relations entre la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X et le Saint Siège. Reçu ce 14 septembre au Vatican par le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Levada, Mgr Bernard Fellay, le chef de file des Lefebvristes, s'est vu remettre un document, intitulé "préambule doctrinal", qui précise les conditions auxquelles pourrait être réalisée, à terme, la réconciliation.
Dans son communiqué, le Vatican précise que « ce préambule énonce certains des principes doctrinaux et des critères d’interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l’Église et au sentire cum Ecclesia, tout en laissant ouvertes à une légitime discussion l’étude et l’explication théologique d’expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du Concile Vatican II et du Magistère qui a suivi. »
Le texte de ce "préambule doctrinal" est officiellement secret, mais on peut lire entre ces lignes que le Saint Siège veut obtenir un engagement de fond sur un certains nombre de points litigieux, afin de s'assurer de la fidélité des prêtres et évêques lefebvristes qui seraient réintégrés, tout en leur permettant une marge de manoeuvre sur l'interprétation du Concile Vatican II. Il se pourrait donc que les Lefebvristes puissent être réconciliés sans s'engager sur une acceptation pleine et entière du Concile. Or, suite à la crise déclenchée par la levée des excommunications, une note de la Secrétairerie d'Etat datée du 4 février 2005 avait promis qu'aucune réconciliation future ne pourrait se faire sans cette reconnaissance : « La condition indispensable pour une future reconnaissance de la Fraternité Saint-Pie X est la pleine reconnaissance du Concile Vatican II et du Magistère des Papes Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II et de Benoît XVI lui-même."
Parallèlement, les deux parties ont évoqué la façon dont la Fraternité pourrait trouver sa place juridique dans l'Eglise, si un accord était trouvé. Selon le porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi, il s'agirait d'une "prélature personnelle et internationale". Ce type de structure canonique dont jouit déjà l'Opus Dei serait très avantageuse pour les bénéficiaires car elle offrirait une grande autonomie aux réconciliés, qui dépendraient du Saint Siège et non des évêques.
La balle est désormais dans le camp des Lefebvristes.