Il semble que, du fait des rigidités épiscopales françaises (entre autres) , nous n'ayons pas suffisamment pris conscience, à sa juste mesure, de l'événement colossal qu'est le MP à l'échelle de l'Eglise et de son histoire. La Croix et Le Monde nous expliquent doctement que la montagne a accouché d'une souris et que les demandes de "groupes stables" sont peu nombreuses. Outre que cela est faux, c'est prendre le problème à l'envers ! Comme le dit justement l'abbé de Tanoüarn, en matière de liturgie c'est l'offre qui créé la demande.
La nouveauté radicale du MP, c'est la relégitimation de la messe tridentine et le droit accordé à chaque prêtre catholique de pouvoir la dire... Et là nous ne sommes qu'au début d'un gigantesque processus qui ne fait que commencer. Mgr Fellay a déclaré récemment que c'est plus de 5000 prêtres dans le monde qui ont commandé le DVD d'apprentissage de la messe tridentine. Et ce n'est qu'un début... Que vont faire les prêtres diocésains qui vont apprendre la messe tridentine ? Vont-ils devenir biritualistes ? Vont-ils cesser de dire le NOM ? Vont-ils s'intéresser de plus près à la critique de Gaudium et Spes et de Dignitatis Humanae ? Dieu seul le sait... En tout cas,les réactions de crispation des évêques sont plutôt un bon signe : c'est qu'une mutation importante est en cours et que la lame de fond / le tsunami pourrait être moins spectaculaire mais plus radical que certains ne l'ont prédit. Les communautés tradies sont déjà assez largement pourvues... Les pratiquants du NOM sont contents (sinon ils feraient comme les autres, ils ne pratiqueraient pas/plus). Finalement n'est-ce pas aux millions d'incroyants qu'est destiné le Motu Proprio ? |