SOURCE - AP - 23 mars 2006
Le pape Benoît XVI a réuni le collège des cardinaux jeudi pour la première fois depuis son élection l'an dernier, les invitant à exprimer leur point de vue sur les relations avec l'islam et la perspective d'une réconciliation avec le mouvement intégriste fondé par l'évêque excommunié Marcel Lefebvre. Vendredi, Benoît XVI devait présider son premier consistoire, assemblée des "princes de l'Eglise", qui devait être marqué par la "création" de 15 nouveaux cardinaux.
Au cours d'une réunion jeudi matin, Benoît XVI a demandé aux cardinaux de faire part de leurs réflexions sur certaines questions importante pour l'Eglise, selon le Vatican. Le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, a précisé que l'essentiel de la matinée avait été consacrée à la question de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, courant schismatique fondé par Mgr Lefebvre.
"La réunion a été très fraternelle et calme", a-t-il commenté. "Le pape voulait entendre ce que d'autres avaient à dire. Il y a eu différentes opinions. Cela aurait été étrange si cela n'avait pas été le cas."
Décédé en 1991, Mgr Lefebvre avait fondé en 1969 la Fraternité, basée en Suisse, opposée aux réformes du concile Vatican II (1962-65), notamment au fait que les messes puissent être célébrées dans les langues locales et non plus en latin. Il avait été excommunié en 1988 pour avoir consacré sans le consentement du Vatican quatre évêques, qui furent également excommuniés.
Benoît XVI est partisan d'une normalisation des relations avec la Fraternité. En août, il avait rencontré l'actuel chef de file du mouvement ultraconservateur, l'évêque excommunié Bernard Fellay, et les deux parties avaient exprimé leur intention d'aplanir leurs divergences.
Une vingtaine de cardinaux ont pris la parole durant la réunion de jeudi, dont Dario Castrillon Hoyos, chargé des négociations avec la Fraternité. "Le Saint-Père a parlé, mais a surtout laissé parler les cardinaux qui le souhaitaient", a précisé le cardinal américain Edward Egan, évoquant une réunion "utile".
Lors du consistoire de vendredi, chacun des 15 nouveaux cardinaux recevra des mains du pape la barrette pourpre, symbole de leur fonction. Ils se verront remettre l'anneau cardinalice lors d'une messe samedi sur la place Saint-Pierre.
Parmi les nouveaux promus figurent l'archevêque Stanislaw Dziwisz, ancien secrétaire particulier de Jean Paul II, l'archevêque William Levada, qui a succédé à Benoît XVI à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et deux Français: l'archevêque de Bordeaux, Jean-Pierre Ricard, et le père jésuite Albert Vanhoye.
Douze de ces nouveaux cardinaux ont moins de 80 ans et auraient ainsi le droit de voter dans un conclave chargé de désigner un nouveau pape. Après la cérémonie de vendredi, on comptera 120 cardinaux en âge de voter et 73 de plus de 80 ans, soit un total de 193.
AP - lma/v659/nc
Le pape Benoît XVI a réuni le collège des cardinaux jeudi pour la première fois depuis son élection l'an dernier, les invitant à exprimer leur point de vue sur les relations avec l'islam et la perspective d'une réconciliation avec le mouvement intégriste fondé par l'évêque excommunié Marcel Lefebvre. Vendredi, Benoît XVI devait présider son premier consistoire, assemblée des "princes de l'Eglise", qui devait être marqué par la "création" de 15 nouveaux cardinaux.
Au cours d'une réunion jeudi matin, Benoît XVI a demandé aux cardinaux de faire part de leurs réflexions sur certaines questions importante pour l'Eglise, selon le Vatican. Le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, a précisé que l'essentiel de la matinée avait été consacrée à la question de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, courant schismatique fondé par Mgr Lefebvre.
"La réunion a été très fraternelle et calme", a-t-il commenté. "Le pape voulait entendre ce que d'autres avaient à dire. Il y a eu différentes opinions. Cela aurait été étrange si cela n'avait pas été le cas."
Décédé en 1991, Mgr Lefebvre avait fondé en 1969 la Fraternité, basée en Suisse, opposée aux réformes du concile Vatican II (1962-65), notamment au fait que les messes puissent être célébrées dans les langues locales et non plus en latin. Il avait été excommunié en 1988 pour avoir consacré sans le consentement du Vatican quatre évêques, qui furent également excommuniés.
Benoît XVI est partisan d'une normalisation des relations avec la Fraternité. En août, il avait rencontré l'actuel chef de file du mouvement ultraconservateur, l'évêque excommunié Bernard Fellay, et les deux parties avaient exprimé leur intention d'aplanir leurs divergences.
Une vingtaine de cardinaux ont pris la parole durant la réunion de jeudi, dont Dario Castrillon Hoyos, chargé des négociations avec la Fraternité. "Le Saint-Père a parlé, mais a surtout laissé parler les cardinaux qui le souhaitaient", a précisé le cardinal américain Edward Egan, évoquant une réunion "utile".
Lors du consistoire de vendredi, chacun des 15 nouveaux cardinaux recevra des mains du pape la barrette pourpre, symbole de leur fonction. Ils se verront remettre l'anneau cardinalice lors d'une messe samedi sur la place Saint-Pierre.
Parmi les nouveaux promus figurent l'archevêque Stanislaw Dziwisz, ancien secrétaire particulier de Jean Paul II, l'archevêque William Levada, qui a succédé à Benoît XVI à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et deux Français: l'archevêque de Bordeaux, Jean-Pierre Ricard, et le père jésuite Albert Vanhoye.
Douze de ces nouveaux cardinaux ont moins de 80 ans et auraient ainsi le droit de voter dans un conclave chargé de désigner un nouveau pape. Après la cérémonie de vendredi, on comptera 120 cardinaux en âge de voter et 73 de plus de 80 ans, soit un total de 193.
AP - lma/v659/nc