SOURCE - La Croix - 18 avril 2012
Juin 1988. Mgr Marcel Lefebvre (1905-1991), en ordonnant quatre évêques de la FSPX – née en 1970 – sans l’accord de Rome, se sépare de l’Eglise catholique. Les évêques sont excommuniés. Le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait été chargé d’éviter ce geste schismatique et avait signé un accord avec Mgr Lefebvre, début mai 1988.
Juin 1988. Mgr Marcel Lefebvre (1905-1991), en ordonnant quatre évêques de la FSPX – née en 1970 – sans l’accord de Rome, se sépare de l’Eglise catholique. Les évêques sont excommuniés. Le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait été chargé d’éviter ce geste schismatique et avait signé un accord avec Mgr Lefebvre, début mai 1988.
29 août 2005 . Quatre mois après son élection, Benoît XVI accorde une audience à Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la FSPX.
22 décembre 2005. Devant la curie romaine, Benoît XVI évoque les "fruits et la réception" du Concile Vatican II, rejetant clairement "l’herméneutique de la discontinuité et de la rupture". Il met en garde contre le risque de créer "une rupture entre l’Eglise préconciliaire et l’Eglise postconciliaire".
8 septembre 2006. La Congrégation pour le clergé érige un institut religieux, ’le Bon pasteur’, dirigé par d’anciens prêtres de la FSPX.
7 juillet 2007. Benoît XVI publie le Motu proprio "Summorum Pontificum", libéralisant l’usage des livres liturgiques en latin d’avant le Concile Vatican II. Il explique que ce geste – l’une des conditions posées par les lefebvristes pour la réconciliation – vise à retrouver "l’unité". Le Motu proprio entre en vigueur le 14 septembre.
5 février 2008. Benoît XVI modifie la prière pour la conversion des juifs contenue dans le Missel tridentin, en retirant les appels contestés à "soustraire ce peuple de ses ténèbres et de l’aveuglement", mais en invitant toujours à prier "afin que Dieu et notre Seigneur illumine le cœur" des juifs et qu’ils "connaissent Jésus-Christ". La communauté juive fait part de son mécontentement. Certains juifs demandant une pause dans le dialogue avec l’Eglise.
24 janvier 2009. Le pape lève l’excommunication qui pesait sur les quatre évêques de la FSPX, ordonnés par Mgr Lefebvre en 1988. Trois jours plus tôt, la télévision suédoise diffuse une interview dans laquelle l’un d’entre eux, Mgr Richard Williamson, tient des propos négationnistes. Début d’une crise sans précédent. La levée des excommunications est l’une des conditions posées par les lefebvristes en vue de la réconciliation.
8 juillet 2009. Publication du Motu proprio "Ecclesiae unitatem" pour lancer le dialogue doctrinal avec la FSPX et refondre la structure de la Commission ’Ecclesia Dei’ en la reliant plus étroitement à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Le but de ce Motu Proprio est de traiter les questions de nature essentiellement doctrinale avec la FSPX.
26 octobre 2009. Pour la première fois, l’Eglise catholique entame des discussions doctrinales et théologiques avec la FSPX. C’est la 3e et dernière des conditions posées par les lefebvristes en vue de la réconciliation.
Avril 2011. Fin des discussions doctrinales et théologiques. Au total, la commission mixte d’études, composée d’experts de la FSPX et de la Congrégation pour la doctrine de la foi, s’est réunie à huit reprises à Rome.
13 mai 2011. Publication de l’Instruction "Universae Ecclesiae" par la Commission pontificale ’Ecclesia Dei’. Elle vise à faciliter l’interprétation du Motu proprio "Summorum Pontificum".
5 juillet 2011. Après l’ordination de vingt nouveaux prêtres par la FSPX, le Saint-Siège indique que ces ordinations sacerdotales doivent encore être considérées comme "illégitimes".
14 septembre 2011. La Congrégation pour la doctrine de la foi soumet à la FSPX l’acceptation de "certains principes doctrinaux" pour son retour au sein de l’Eglise catholique, en vue d’établir une prélature personnelle. La FSPX envoie au moins deux réponses jugées insuffisantes à Rome.
16 mars 2012. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi demande au supérieur général de la FSPX de "clarifier sa position" sur le préambule doctrinal, soumis six mois plus tôt en vue d’éviter "une rupture ecclésiale". Rome demande à Mgr Fellay de répondre d’ici le 16 avril.