SOURCE - Jérôme Anciberro - Témoignage Chrétien - 26 avril 2012
Depuis plusieurs mois, le « préambule doctrinale » qu'ont reçu les responsables de la Fraternité Saint-Pie X fait couler beaucoup d'encre. Aujourd'hui, on ne sait toujours pas ce que contient ce texte censé donner « le cœur de la foi » catholique que doivent accepter les Lefbvristes.
Depuis plusieurs mois, le « préambule doctrinale » qu'ont reçu les responsables de la Fraternité Saint-Pie X fait couler beaucoup d'encre. Aujourd'hui, on ne sait toujours pas ce que contient ce texte censé donner « le cœur de la foi » catholique que doivent accepter les Lefbvristes.
L’annonce, le 18 avril dernier, d’une probable « réconciliation » officielle entre la Fraternité Saint-Pie X et le Vatican laisse, au-delà de l’inquiétude quant au fond de l’affaire, une impression étrange à l’observateur.
Tout repose sur un texte, le fameux « préambule doctrinal » à l’accord proprement dit entre Rome et les lefebvristes. Mais celui-ci est toujours tenu secret. Depuis des mois.
La presse confessionnelle et les blogs spécialisés nous tiennent en haleine en commentant les « modifications », « légères retouches », « petits changements » apportés à ce texte. Mais personne – d’un côté comme de l’autre – ne nous dit ce qu’il contient exactement. On se prend à penser à un certain sketch de Coluche : « Dans les milieux bien informés, on s’autorise à penser… »
Le problème est que nous ne sommes pas dans une situation classique. L’enjeu de la confrontation des intégristes catholiques avec le reste de l’Église est l’acceptation des grandes orientations du dernier concile. Des orientations fondamentales qui ont été décidées par une assemblée extraordinaire de plus de 2 500 évêques théoriquement inspirés par l’Esprit saint et en communion avec le pape. Des orientations dynamiques qui ont engagé l’Église universelle au vu et au su de la planète entière, informée alors en quasi-direct des discussions en cours, et qui ont suscité l’enthousiasme bien au-delà des milieux catholiques.
Ce sont ces mêmes orientations qui, aujourd’hui, semblent faire l’objet de tractations réservées, entre théologiens de bonne compagnie dans quelque obscur cabinet romain. On aurait voulu donner des idées à Dan Brown pour son prochain roman qu’on ne s’y serait pas pris autrement.
Tout repose sur un texte, le fameux « préambule doctrinal » à l’accord proprement dit entre Rome et les lefebvristes. Mais celui-ci est toujours tenu secret. Depuis des mois.
La presse confessionnelle et les blogs spécialisés nous tiennent en haleine en commentant les « modifications », « légères retouches », « petits changements » apportés à ce texte. Mais personne – d’un côté comme de l’autre – ne nous dit ce qu’il contient exactement. On se prend à penser à un certain sketch de Coluche : « Dans les milieux bien informés, on s’autorise à penser… »
OrientationsÀ Rome, on explique que cette discrétion est nécessaire : les questions en jeu étant on ne peut plus délicates et passionnelles, il ne saurait être question de travailler sous la pression publique et médiatique. Argument recevable dans une situation de négociation classique.
Le problème est que nous ne sommes pas dans une situation classique. L’enjeu de la confrontation des intégristes catholiques avec le reste de l’Église est l’acceptation des grandes orientations du dernier concile. Des orientations fondamentales qui ont été décidées par une assemblée extraordinaire de plus de 2 500 évêques théoriquement inspirés par l’Esprit saint et en communion avec le pape. Des orientations dynamiques qui ont engagé l’Église universelle au vu et au su de la planète entière, informée alors en quasi-direct des discussions en cours, et qui ont suscité l’enthousiasme bien au-delà des milieux catholiques.
Ce sont ces mêmes orientations qui, aujourd’hui, semblent faire l’objet de tractations réservées, entre théologiens de bonne compagnie dans quelque obscur cabinet romain. On aurait voulu donner des idées à Dan Brown pour son prochain roman qu’on ne s’y serait pas pris autrement.