SOURCE - Ennemond - Forum Catholique - 13 mai 2013
Un esprit disait fréquemment : la foi et l'humour sont les deux choses
qui sauveront le monde. Incontestablement, l'abbé Lagneau manifestait
les deux auprès de tous ceux qui l'approchaient. Il savait apporter
Jésus Christ à ceux qui avaient besoin de sourire et d'être réconfortés
et il déridait ceux dont la foi devenait peut-être routinière. Auprès
d'un apôtre si zélé et au bon accent ardechois, on ne risquait pas de
devenir un triste saint !
Il n'est pas exagéré d'affirmer que son attachement à Mgr Lefebvre et à
l'oeuvre à laquelle il appartenait l'aurait conduit à faire le tour du
monde. Dans ses entreprises, il veillait toujours à bien retrouver
l'esprit du fondateur, sans le déformer. Il faisait partie de ces
anciens prêtres de la Fraternité à qui l'expérience et la fidélité ont
fait acquérir les galons de la sagesse, une vertu qui invite à la
patience et au discernement.
Sa fidélité à l'oeuvre de Mgr Lefebvre ne s'arrêtait pas là. Il avait
particulièrement à coeur d'en appliquer les objectifs, en assurant
notamment l'apostolat en direction de ses confrères dans le sacerdoce
qu'il rencontrait toujours avec beaucoup de sympathie et de sainteté.
Ses convictions n'en patissaient pas, bien au contraire ! Parce qu'il
plaçait sa force en Jésus Christ, il faisait tout ce qui était en son
pouvoir pour travailler à la restauration de la Sainte Eglise. Sa
nomination à la maison de Montgardin instituée, selon le voeu du
fondateur, en faveur du sacerdoce confirmait cette prédisposition qu'il
avait pour ce type d'apostolat.
La mort a frappé sans prévenir et ceux qui ont été les bénéficiaires de
l'amitié de l'abbé Lagneau comme de son généreux apostolat peuvent
légitimement être attristés par cette disparition soudaine. La
Fraternité perd l'un de ses éminents membres. Elle gagne, nous
l'espérons, un protecteur dans le Ciel. Que Notre Dame du Laus intercède
pour lui en ouvrir bien vite les portes !