SOURCE - Abbé Alain Lorans - DICI - 13 septembre 2013
Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a rendu publique la charte de la laïcité à afficher dans les écoles, à partir du 9 septembre. L’article 2 affirme que « l’Etat est neutre à l’égard des convictions religieuses ou spirituelles », et l’article 3 insiste : « Chacun est libre de croire ou de ne pas croire », mais il omet d’ajouter : à condition de ne pas remettre en cause la foi laïque. Car tel est bien le problème : Vincent Peillon n’est pas neutre à l’égard de la religion laïque qu’il entend promouvoir par l’école publique.
Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a rendu publique la charte de la laïcité à afficher dans les écoles, à partir du 9 septembre. L’article 2 affirme que « l’Etat est neutre à l’égard des convictions religieuses ou spirituelles », et l’article 3 insiste : « Chacun est libre de croire ou de ne pas croire », mais il omet d’ajouter : à condition de ne pas remettre en cause la foi laïque. Car tel est bien le problème : Vincent Peillon n’est pas neutre à l’égard de la religion laïque qu’il entend promouvoir par l’école publique.
Auteur en 2010 du livre « Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson », le ministre pense que la laïcité est « la religion de toutes les religions, de toutes les confessions, la religion universelle. » Il veut « forger une religion qui soit non seulement plus religieuse que le catholicisme dominant, mais qui ait davantage de force et de séduction, de persuasion que lui. » C’est pourquoi il invitait les recteurs d’Académie, le 4 janvier dernier, à « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités ».
C’est donc à tort que l’article 2 de la charte stipule : « Il n’y a pas de religion d’Etat. » Si ! C’est la religion laïque, et le ministre de l’Education nationale est son apôtre.