Le cardinal Baldisseri et le pape François |
SOURCE - Rorate Caeli - version française par Notions Romaines - 18 octobre 2014
[Rorate Caeli, par une source romaine]
[Rorate Caeli, par une source romaine]
«Le sentiment général en est un d’une immense soulagement», affirme un influent professeur d’une université pontificale. «Jeudi passé, aux environs de midi, Jean-Paul II a effectué un miracle au Synode.»
C’était en heure que commença la révolte contre l’homme soigneusement choisi par le pape François, son premier cardinal, Lorenzo Baldisseri – qui est chèrement estimé par Bergoglio pour ses inestimables services rendus avant et après le Conclave de 2013 – choisi un an avant le Synode pour orchestrer les deux assemblées en 2014 et 2015 pour que celles-ci atteignent les objectifs voulus par le Pape et cela sans dissension. Ce fut une tâche difficile, mais Baldisseri s’y est consacré avec énergie et le datum essentiel était l’opération médiatique. Aussi longtemps que les travaux du Synode resteraient secrets, l’opération médiatique procéderait par mouvements rapides de faits accomplis impossibles à stopper par quelque force que ce soit pour le résultat final soit un relatio révolutionnaire qui servirait de grande acclamation du Pape par les évêques du monde, presque à la manière d’un gourou, ou encore comme le glorieux leader dont la maîtrise des événements ne peut être refusée ni stoppée.
Dans cette série de faits accomplis, le relatio de la première semaine écrite par l’archevêque Bruno Forte avant le Synode, devait être l’étape éblouissante et tout le monde ici à Rome sait que François le savait, l’avait lu et avait approuvé sa publication. Rien de ce calibre ne peut se produire dans cette papauté personnaliste et égocentrique sans que le Pape n’en soit au courant. Ce qui était imprévu, mais qui n’aurait pas dû l’être, était que malgré la pression intense, la majorité décidât que cela était plus Wojtylien que Bergolien.
Au cours des derniers jours, je parlai à un grand nombre de prélats dont plusieurs Pères synodaux. Ils étaient tous furieux et indignés par François. Un président d’une conférence d’évêques d’un grand pays africain a même qualifié le Pape, en ma présence, «d’agent perturbateur». Le mot juste pour décrire l’atmosphère générale planant sur la Curie et le Synode, après 18 mois d’un gouvernement imposé par la peur et la persécution, est un mot que j’entendis à maintes reprises au cours de la semaine dernière: «esasperazione» («exaspération»). Les expériences du siècle dernier démontrent qu’un gouvernement de terreur et de manipulation ne peut subsister si longtemps sans rebellions et c’est ce qui éclaté au grand jour jeudi. C’était comme si une marmite en ébullition avait explosé après avoir mijotée pendant plus de 18 mois.
Le Synode a échoué, car ses objectifs furent contrecarrés par cette explosion d’agitation générale sous pression et c’est ce qui rend vraiment extraordinaire ce Synode extraordinaire! La protestation des Pères synodaux contre Baldisseri était sans précédant depuis les 50 dernières années et le silence des médias est ahurissant considérant ce qui s’est produit. Les médias italiens séculiers ont été pris au dépourvu et déjà ce samedi, ils essaient de restaurer le prestige de Papa Bergoglio en faisant porter le blâme de cet échec sur ses collaborateurs incluant Baldisseri, mais tout le monde sait que ceux-ci n’étaient que les fidèles et déterminés agents de sa puissante volonté.
Entre-temps, le prestige du cardinal Kasper est à son plus bas; les leaders de la fronde sont considérés comme des héros.
De toute façon, le Synode de 2014 n’est juste qu’une étape de parcours au cours duquel François et ses alliés firent plusieurs erreurs, plusieurs causées entre autres par leur orgueil démesuré, et d’une résistance inattendue qui se pointa, une résistance qui est marginalisée par les médias séculiers à travers le monde.
Concernant le texte final du Synode, à quoi ressemblera-t-il? Probablement sera-t-il assez mauvais, mais il le sera beaucoup moins que celui qui avait été préparé et qui était attendu. L’optimisme des «progressistes» est en ruines et ce texte final du Synode est en ce moment une question secondaire; ce qui importe c’est la bataille qui sera livrée dès maintenant et ce jusqu’à la prochaine assemblée en 2015. François ne prendra pas à la légère ce qui s’est produit et Baldisseri doit avoir une énorme pression sur les épaules provenant de son supérieur pour manipuler la rencontre de 2015 de façon à ce que celle-ci ne soit pas contrecarrée par un nouveau miracle de Jean-Paul II.
Source: Rorate Caeli
Traduction: Notions romaines