SOURCE - Abbé Meissonnier, fssp - Communicantes - juin 2015
Mes bien aimés paroissiens,
Mes bien aimés paroissiens,
Depuis la fête de la Pentecôte, la liturgie ne fait que développer un seul et même thème, crucial pour notre vie chrétienne, et qui va retenir toute notre attention durant ce mois de juin. C’est celui de la Charité !
Charité de l’Esprit-Saint à la Pentecôte qui illumine les apôtres au Cénacle, qui les rend missionnaires et qui les affermis par sa puissance divine.
Charité avec ce don merveilleux de l’Eucharistie que nous avons célébrée de façon magnifique à l’occasion de la Fête-Dieu.
Charité avec la fête et le mois du Sacré-Coeur qui nous désigne le lieu le plus profond et le plus intime de l’amour du Seigneur pour chacun d’entre nous.
L’objet du culte rendu au Sacré-Coeur est de nous montrer que Dieu n’est pas une idée abstraite, un être certes transcendant mais non pas lointain et inaccessible.
Parmi tous les moyens que Dieu aurait pu choisir pour sauver l’humanité, le Seigneur a préféré celui qui manifesterait le plus concrètement son amour : l’Incarnation !
Et par cette Incarnation, il est devenu Dieu fait chair.
Des mains qui bénissent, une bouche qui affirme la vérité et qui réfute l’erreur, le mensonge et l’hypocrisie, mais surtout un coeur débordant d’amour et de compassion pour toutes les créatures fragiles que nous sommes. Voilà la réalité divine que Dieu veut nous donner de lui au travers de l’humanité du Fils.
Le culte du Sacré-Coeur nous apprend donc ce qu’est le véritable amour : un don total et définitif. Nous y contemplons ce que l’amour a de plus beau, de plus pur, de plus absolu : l’Amour même de Dieu.
Mais comment cet amour divin est-il si admirable ?
Justement parce qu’il est absolu. Pourquoi ? Parce qu’il est parfaitement cohérent, parce qu’il est en parfaite adéquation avec la Vérité qui est l’un des attributs de la perfection divine. Dieu est Amour parce qu’il est Vérité !
De nos jours, hélas, l’amour est souvent séparé de la vérité. Et ainsi, il devient creux, insipide, vidé de toute sa substance et de toute sa richesse.
Beaucoup en effet croient aimer quelqu’un alors qu’en fait ils ne sont qu’amoureux. Et cet amour futile occasionne souvent de grandes souffrances car le sentiment, lorsqu’il s’évapore, laisse la place à la désillusion.
Au contraire, l’amour véritable demeure, enrichi et épanoui parce qu’il est fondé sur le don de soi, sur la fidélité, sur la pureté et sur l’engagement !
Dans d’autres cas, l’amour est remplacé par du sentimentalisme, de la sensiblerie au nom de laquelle tout devient permis puisqu’alors tout est couvert par les bons sentiments. C’est au nom de cette fausse charité, de cette compassion sélective, que l’on en vient à tuer l’entant à naître, que le vieillard est menacé d’euthanasie et que l’on veut supprimer un grand malade pour la seule raison qu’il est malade !
Face à ces désordres, tournons-nous vers le Coeur de Jésus pour qu’il transforme les coeurs de ses créatures. Et pour qu’il puisse y arriver, posons-nous la question de notre degré d’amour de Dieu. Avons-nous le désir de le faire régner dans nos familles, dans notre paroisse, dans nos écoles et avant tout, dans le sanctuaire de notre âme ? Profitons donc de ce mois de juin pour consacrer ou renouveler la consécration de nos familles au Sacré-Coeur. Il veillera sur elles et il les protégera. Nous placerons ainsi tout ce que nous avons de plus cher sous le regard de celui qui nous a aimés le premier et qui nous promet les plus belles récompenses si nous lui sommes fidèles.
Abbé Brice Meissonnier, fssp
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