SOURCE - (un groupe de journalistes) - juin 2015
« Quelques mois à peine après la mort de Jean Madiran, Présent a été entraîné dans un maelström inimaginable. L’histoire de cette tourmente, suscitée de l’extérieur, ne pourra sans doute jamais être écrite dans toute sa vérité, car elle devrait mettre en lumière des situations personnelles et des comportements privés qui sont en contradiction avec les positions et les valeurs défendues. La prise de contrôle du journal, qui a été réalisée non sans l’appui d’une partie de la rédaction, a été brutale…»
(Yves Chiron, Aletheia, 4 juin 2014)
Question préalable
Avant toute nouvelle assemblée générale de la SARL Présent, nous entendons soumettre à tous les associés de Présent mais aussi à ceux de Présent-militants la question préalable qui est aussi une question de confiance :
Quelle est la légitimité de Raphaël Dubrule, personnalité extérieure à Présent, pour représenter à lui tout seul plus de 88 % des voix de la SARL Présent ?
Depuis 2007, grâce à une souscription des lecteurs pour augmenter le capital social de Présent, l’association des amis du journal, Présent-militants, est en effet devenue actionnaire majoritaire à plus de 88 % de la SARL Présent. Or, depuis cette date, Raphaël Dubrule, nommé président de Présent-militants à cette occasion, n’a jamais convoqué ses membres représentatifs (à ce jour plus d’une quinzaine de collaborateurs ou proches de Présent, totalisant 25 voix avec une minorité de blocage à 8 voix) pour tenir quelque assemblée que ce soit, comme les statuts de cette association loi 1901 lui en faisaient l’obligation et comme l’ancienne gérante Jeanne Smits le lui avait demandé expressément devant un cas de nécessité. Raphaël Dubrule n’a donc reçu, depuis 2008, aucune confirmation de sa fonction de président, ni encore moins obtenu mandat de son conseil d’administration pour voter seul (à la place de tous les associés de Présent-militants) les graves décisions qui ont changé le destin et la nature du journal lors des dernières assemblées générales de la SARL. Il a pris ces décisions en dehors des statuts de Présent-militants, sans les respecter et même de manière contraire à ce qu’ils prévoient.
Un changement notable dans le caractère et l’orientation du quotidien (adopté à l’assemblée générale du 3 mars 2014) ainsi que les nouvelles méthodes utilisées depuis par la nouvelle direction ont en effet présenté assez de difficultés établies pour qu’une dizaine de ses collaborateurs importants aient été contraints de s’en éloigner (par éviction, arrêt maladie, démission, procédure de clause de conscience ou de rupture judiciaire de contrat aux torts de l’employeur…) Ce changement et ces méthodes ont créé, pour ces personnes ayant beaucoup donné à Présent, une situation de nature à porter atteinte à leur honneur ou à leur réputation, à leur santé ou à leurs intérêts moraux, à leur ancienneté ou à leur contrat de travail.
En conséquence de quoi, avant toute nouvelle tenue d’une assemblée générale de la SARL Présent, nous demandons la convocation d’une assemblée générale extraordinaire de Présent-militants pour examiner entre les membres désignés de cette association le cas de cette “captation” illégale de majorité et sortir de cette irrégularité majeure qui pose en outre un problème moral incompatible avec les principes catholiques de Présent depuis son origine.
Jean-Claude ABSIL, fondateur et premier président de Présent-militants,
Michèle MADIRAN-ARFEL, veuve de Jean Madiran, cofondateur et ancien directeur de Présent,
Yves BRUNAUD, membre de la rédaction de Présent depuis l’origine du quotidien en 1982,
Yves CHIRON, collaborateur à Présent de 1985 à 2014,
Olivier FIGUERAS, ex-journaliste à Présent,
Rémi FONTAINE, membre de la rédaction de Présent depuis l’origine du quotidien en 1982,
Jacques LE MORVAN,
Marie PILOQUET, journaliste à Présent jusqu’en juin 2014,
Catherine ROBINSON, journaliste à Présent depuis 1994,
Jeanne SMITS, ancienne gérante (2002-2014) et ex-directrice de la rédaction de Présent (2007-2014). Journaliste à Présent depuis 1987.